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Rassemblement contre le passage d'un convoi de déchets nucléaires à Sotteville le 12/10/2011PhotosLe communiquéCommuniqué de presse commun du Réseau "Sortir du nucléaire", SUD-Rail et réseau belge "Nucléaire, STOP !" - 05 octobre 2011Déchets nucléaires : encore un transport maintenu secretUn convoi de déchets nucléaires hautement radioactifs sillonnera la France et la Belgique entre le 11 et le 13 octobre prochain, et ce dans le plus grand secret.L'essentielEntre le mardi 11 et le jeudi 13 octobre
2011, un train transportant du combustible usé néerlandais
hautement radioactif devrait quitter Borssele, aux Pays-Bas. Il
rejoindra le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche.
Il traversera une partie des Pays-Bas et de la Belgique pour
passer ensuite la frontière franco-belge à Mouscron le 11 au
soir, aux alentours de 23h. En France, entre le 12 et le 13
octobre, il traversera 11 départements (1) et empruntera les
voies du RER grande couronne en région parisienne. Une fois
arrivés au terminal de Valognes, ces déchets seront acheminés
par la route à l'usine AREVA de La Hague pour y être - selon le
terme employé par l'industrie - "retraités".
Un transport à hauts risquesHautement radioactif, le combustible usé,
composé d'uranium, de plutonium et de produits de fission dégage
énormément de radioactivité et de chaleur. Comme tout transport
de matières radioactives, ce convoi comporte des risques en
termes de sûreté et de sécurité, risques accrus par la forte
radioactivité émise par le combustible usé. Que se passerait-il
en cas d'accident ou de détournement ? Surtout que le trajet
emprunté ne permet pas d'éviter les zones fortement urbanisées.
Le réseau belge "Nucléaire, STOP !", le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail tiennent à rappeler qu'il est vivement conseillé aux agents SNCF et au public de se tenir éloignés d'un convoi hautement radioactif stoppé en gare. Le Réseau "Sortir du nucléaire" et SUD-Rail incitent les cheminots français à exercer leur droit de retrait s'ils devaient intervenir sur ces convois. En effet, outre le risque d'accident, il existe un risque d'irradiation : les conteneurs "CASTOR" émettent des rayonnements radioactifs "Gamma" qui se propagent à plusieurs dizaines de mètres du wagon, mettant ainsi en danger les riverains, les cheminots et les forces de l'ordre qui encadrent le convoi (2). Un transport tenu secretMalgré ces risques, les autorités françaises
ne fournissent aucune information sur ce type de transports, et
taisent leur dangerosité. Il est inadmissible que certains
services de l'État et les collectivités et élus locaux, qui
devraient être formés et avertis de ces convois pour pouvoir
réagir et mettre en œuvre un plan d'urgence en cas de problème,
soient maintenus dans l'ignorance la plus totale.
En Belgique, les autorités communales sont averties qu'un transport de déchets radioactifs passera ou stationnera en gare dans leur commune ; les riverains, eux, n'ont aucune information. Ils ne sont ni au courant du passage de ces déchets, ni de l'attitude à adopter en cas d'accident. Un transport inutileL'industrie nucléaire produit chaque année
des tonnes de déchets dont on ne sait que faire (3). Certains
pays étrangers, dont les Pays-Bas, envoient le combustible usé
issu de leurs centrales à l'usine AREVA de La Hague pour qu'il y
soit "retraité" : l'Hexagone est ainsi régulièrement traversé
par ces convois de déchets. Pourtant, loin d'être une solution,
le "retraitement" des déchets engendre des risques et des
transports supplémentaires. Il contamine de manière irréversible
l'environnement en rejetant des effluents chimiques et
radioactifs dans l'eau et l'atmosphère. Il est de surcroît
inutile : le traitement à l'usine de La Hague ne diminue pas la
radioactivité des déchets, mais il augmente au contraire leur
volume. Ainsi, pour une tonne de matière retraitée, environ 65
m3 de déchets sont produits.
L'industrie nucléaire prévoit ensuite d'enterrer ces déchets dans des centres d'enfouissement à 500 mètres de profondeur, comme celui que l'ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) prévoit d'implanter dans la Meuse, ou comme celui pressenti par l'ONDRAF (Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies) dans la région de Mol en Belgique. Pourtant, ni le retraitement ni l'enfouissement ne sont des solutions ; la France et la Belgique ne peuvent plus continuer à s'enferrer dans cette impasse et à soumettre leur population à des risques insensés. Une seule solution, arrêter de produire des déchets et sortir au plus vite du nucléaire. Le réseau belge "Nucléaire, STOP !", le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail se mobilisent pour obtenir l'arrêt de ces transports et appellent à des rassemblements tout au long du trajet. Pour connaître les horaires de ce transport :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-de-matieres-nucleaires
Pour en savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=plus&page=transports Notes : (1) Le Nord, l'Aisne, l'Oise, la Seine-et-Marne, la Seine St Denis, le Val d'Oise, les Yvelines, l'Eure, la Seine Maritime, le Calvados et la Manche (2) En 1998, le laboratoire de la CRIIRAD a mesuré, à 50 mètres d'un wagon transportant du combustible irradié, un flux de radiation gamma nettement supérieur à la normale. Le débit de dose gamma neutrons était plus de 500 fois supérieur au niveau naturel, à 1 mètre du wagon. Comme l'a régulièrement rappelé la Criirad, la réglementation autorise ainsi la circulation, en des lieux accessibles au public, de wagons dont le niveau de radiation au contact peut être si importante, qu'en seulement 30 minutes de présence, un individu peut recevoir la dose maximale annuelle admissible pour le public. Voir la note CRIIRAD N°11-20 Risques liés au transport des combustibles irradiés, Valence, 8 février 2011 : http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/trains_italiens/risques_transport.html (3) 1 200 tonnes par an, uniquement pour la France. Contacts presse : Pour le Réseau "Sortir du nucléaire" Laura Hameaux : 06 85 23 05 11 Sophie Morel : 06 21 58 31 01 François Mativet : 06 03 92 20 13 Pour SUD-RAIL Philippe Guiter : 06 28 94 82 99 En Belgique : Opale Crivello : 06 64 66 01 23 |