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le 1er février 2003

DANS LA RUE LE 1ER FÉVRIER ! 

LES ALTERNATIFS SOUTIENNENT LA MOBILISATION
INTERSYNDICALE POUR LES RETRAITES

 

Chirac et son gouvernement savent bien sûr qu'ouvrir le débat sur les retraites c'est " terrain miné ". L'épisode Juppé n'est pas si loin. La tâche s'annonce délicate, ce qui ne veut pas dire que Raffarin ne bénéficie pas d'atouts. Le premier c'est le bilan de la gauche plurielle qui a toujours renoncé, au nom du réalisme, à abroger les mesures Balladur de 1993, instaurant le passage à 40 annuités de cotisation pour les salariés du privé. Le second, c'est l'Europe marchande unie pour imposer une refonte des systèmes des retraites généralisant la capitalisation et le recours aux fonds de pension. Le troisième, enfin, c'est le choix très 
politique du gouvernement de faire semblant de ne pas s'en prendre directement aux systèmes spécifiques des entreprises nationalisées (EDF, SNCF, etc.) pour traiter, si possible à froid, l'alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé.

Si le contexte peut donc lui apparaître plus favorable qu'en 1995, le gouvernement sait cependant qu'il marche sur des oufs : pas simple de convaincre quand la " liberté " proclamée signifie celle de travailler bien au-delà de 60 ans, voire jusqu'à 65 ou 67 ans, pour prétendre à une pleine retraite, par ailleurs au montant en baisse sensible, et quand des centaines de milliers de salariés vont voir leur espoir de retraite fondre comme fonds de pension dans la tourmente boursière.

L'appel intersyndical à des manifestations en défense des retraites dans tous les départements le samedi 1er février, doit constituer une étape importante pour construire l'indispensable rapport de force pour mettre en échec les prétentions de la droite gouvernementale et du MEDEF. Contre toute introduction d'un système par capitalisation, il permettra d'affirmer notre attachement au principe de solidarité intergénérationnelle et exiger :

  • Le droit à la retraite à taux plein à partir de 37,5 annuités de cotisation pour tous, salariés du public ou salariés du privé, - Le calcul du montant de la retraite sur la base des trois meilleures années ou des six derniers mois de salaire et son indexation sur les prix, 

  • La retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 50 ou 55 ans pour les régimes spécifiques liés à la pénibilité du travail.

  • La prise en compte des années de formation et de recherche d'un 1er emploi

Soyons vraiment «risquophiles» !

Compte tenu de l'espérance de vie, les retraités d'aujourd'hui, peuvent espérer plusieurs décennies d'activités, de loisirs, de voyages, d'horaires libres sans contrôle d'une quelconque entreprise! C'est très dangereux...d'autant que sont aussi nombreux les pré-retraités encore fort verts et actifs (hors entreprises), dont les enfants et petits enfants sont. chômeurs? artistes intermittents? étudiants et en emplois précaires ? Dans les itinéraires concrets et les carrières réelles la «centralité du travail» n'est plus ce qu'elle était. D'où l'urgence de la refondation. 

Soyons vraiment «risquophiles», faisons le pari de retrouver l'usage du temps, donc le mode d'emploi de nos vies. C'est possible, techniquement, économiquement, n'en déplaise aux «risquophobes» du Médef et des assurances..

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