Depuis plusieurs semaines, la mobilisation se développe dans des lycées et des collèges de région parisienne. De nombreux lycées sont aujourd'hui bloqués à l'initiative de leurs élèves, le mouvement est démocratiquement organisé lors d'assemblées générales.
Les enseignants sont en grève reconductible dans plusieurs établissements de Seine-Saint-Denis.

Le ministère, au nom de la rigueur budgétaire, veut imposer la suppression de 11 000 postes dans les établissements du secondaire à la rentrée de septembre 2008. Dans l'Académie de Créteil. 637 postes doivent être supprimés, les besoins sociaux y sont pourtant criants ! Toutes les Académies sont touchées. C'est une nouvelle attaque portée contre les catégories populaires, au nom de logiques financières et managériales.

40 à 50 milliards d'euros s'évadent vers les paradis fiscaux chaque année pour échapper à l'impôt. De l'argent il y en a : il suffit de chercher au bon endroit !

Les suppressions de postes, dans des lycées où les effectifs des classes atteignent déjà bien souvent 35 élèves, s'appuient sur le recours massif aux heures supplémentaires au détriment de l'emploi et des statuts des personnels. Ces suppressions entraîneront à très court terme la disparition d'options et une baisse de qualité des enseignements : profs débordés, effectifs surchargés. Là encore, les catégories populaires seront les premières victimes.

Pour des motivations qui n'ont rien de pédagogiques, le gouvernement souhaite supprimer les BEP et généraliser un Bac Pro en 3 ans au lieu de 4. Cela entraîne à la fois une dévalorisation du Bac Pro, et le risque que de nombreux élèves quittent l'enseignement professionnel sans diplôme, alors que le BEP pouvait constituer une étape importante dans leur parcours.

Les mobilisations des élèves et d'enseignants, sont largement convergentes. Tous sont concernés par le devenir du système d'éducation. Les mouvements impliquent désormais des parents, et s'étendent dans un nombre croissant d'établissements, ils doivent se généraliser pour gagner. D'autant que, quelques mois après les attaques contre l'Université, le gouvernement veut appliquer les mêmes recettes dans le secondaire (rapport Pochard).

Pour les Alternatifs, le succès du mouvement repose sur l'unité syndicale, l'auto-organisation des personnels , lycéens, parents , coordonnés au niveau académique et national dans le respect de la démocratie des Assemblées Générales.

Ces Assemblées doivent aussi être des lieux de débat et de propositions sur les contenus et formes pédagogiques.

Contre l'austérité et la régression culturelle Pour faire reculer le gouvernement Pour le droit à l'éducation Organiser et généraliser le mouvement est aujourd'hui indispensable.

Les ALternatifs

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