UNE MAUVAISE NOUVELLE, UN COMBAT A POURSUIVRE
La campagne référendaire au sein du PS est close : le Oui au traité
constitutionnel européen l'emporte. On aura pu constater à quel point
les médias ont interféré dans ce vote, supposé purement interne au PS. Le
soutien au Oui, l'avantage donné aux dirigeants du PS qui appelaient, sur
la base d'un chantage assez honteux ("nous ou le déluge") et avec
véhémence, à voter pour le Oui étaient évidents. Le soutien au "Oui" des
plus hauts dirigeants de partis sociaux-démocrates européens a été, lui
aussi, on ne peut plus ouvert. Nous avons vécu la répétition générale des
méthodes qui vont être utilisées, dans les mois qui viennent, pour faire
passer en force le traité constitutionnel.
Les militants socialistes qui ont résisté et voté pour le Non ont leur
place au sein des collectifs unitaires pour un non de gauche qui se
multiplient. Mais, une fois de plus, le Parti Socialiste se situe en
accompagnement plutôt qu'en opposition au libéralisme.
Les partisans du Traité constitutionnel jugent leur victoire au référendum
désormais acquise. Rappelons leur que, quelques mois avant la consultation
sur le Traité de Maastricht, les sondages et experts en tous genre ne
laissaient aucun doute sur un oui massif, on sait ce qu'il en advint.
Les Alternatifs apporteront leur contribution à la mobilisation
indispensable pour le non au référendum : le débat n'est pas clos par un
vote de résignation au sein du PS.
Jean-Jacques Boislaroussie
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