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Communiqué 5 Novembre 2007

DE LA RESISTANCE A L'ALTERNATIVE

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Les mobilisations dans les secteurs des transports et de l'énergie comme dans la Fonction Publique marquent un retour du conflit social, après l'anesthésie post-électorale pratiquée depuis plusieurs mois par le pouvoir, avec la complicité de personnaltiés issues de la « gauche » et dans le silence assourdissant du PS.

Dans certaines entreprises du secteur privé, le « travailler plus pour gagner plus » se heurte à la résistance des salarié-e-s, et l'usine à gaz de la défiscalisation des heures supplémentaires trouve ses limites. Dans les Universités, l'opposition à la réforme Pëcresse, le refus de la marchandisation et de la logique « managériale » grandit.

L'affaire EADS, et la voracité des « initiés » ont sans aucun doute marqué les esprits, tout comme l'annonce en pleine grève à Air France que le PDG s'était octroyé une augmentation de 400% en 4 ans, ou le petit bonus de 140% accordé à Sarkozy...au moment même où les franchises médicales étaient augmentées.

Résistance ne vaut pas contre-offensive, ni alternative : un considérable travail d'explication, de remobilisation, de proposition reste à faire.

Les arguments qui préparent de nouvelles régressions pour le code du travail, les retraites et le système de santé sont rabâchés par le pouvoir, le patronat, leurs organes de presse et leurs experts.

Pourtant la croissance des bénéfices des entreprises et des revenus financiers est sans commune mesure avec la situation des salarié-e-s, et insulte la misère de millions de personnes, notamment de femmes et jeunes en première ligne de la précarisation.

L'avenir du financement des retraites passe par l'éradication du chômage, donc un volume plus important de cotisations sociales, un nouveau partage des richesses, la taxation du capitalisme rentier, le même prélévement sur les stock options que sur les salaires pour financer la protection sociale (cette dernière mesure rapporterait cette année environ 3 miliiards d'euros).

La culpabilisation des salarié-e-s bénéficiant encore, essentiellement d'ailleurs grace aux mobilisations qu'ils /qu'elles ont su construire, de régimes spéciaux de retraite est inacceptable. Et, chacun-e le sait, c'est un nouvel allongement pour toutes et tous de la durée de cotisation permettant d'accéder à une pleine retraite que Sarkozy et son gouvernement préparent déjà pour 2008. C'est aussi l'enjeu du bras de fer des grèves de novembre.

Et le PS s'en tient à des réserves sur la "méthode Sarkozy", sans un mot sur le nécessaire soutien aux salarié-e-s en lutte!

La bataille pour les services publics,sera gagnée si elle n'est pas seulement l'affaire de leurs salarié-e-s, si nous sommes capables, ensemble, de les défendre au nom d'un projet solidaire et écologique en refusant la privatisation et la marchandisation de ces biens communs. Elle doit aussi être gagnée dans la perspective d'une intervention des usagers comme de leurs salarié-e-s dans leur gestion et leurs projets.

La globalisation et l'inscription dans la durée des grèves est nécessaire, comme la volonté d'une réelle jonction avec la population et les usagers, qui ne peuvent être considérés comme de simples spectateurs.

Les Alternatifs appellent à un front commun de toutes les organisations de la gauche de transformation sociale pour soutenir les mobilisations en cours, dans le respect des revendications et de l'autonomie du mouvement social.

Les luttes à venir seront le socle indispensable de l'alternative.


Les Alternatifs

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