GRENELLE DE L' ENVIRONNEMENT
NON AU BLABLABLA
OUI A DE VRAIES MESURES
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L' urgence écologique justifiait l' organisation d' un Grenelle de
l'Environnement. La façon dont il s' est déroulé
jusqu' à présent ne nous satisfait pas parce que:
o les vraies causes de la dégradation environnementale y sont occultées :
la croissance à tout prix, la course
au profit ne sont pas remises en question.
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o la voix des lobbies y compte plus que l'intérêt global : cela explique
qu' on ne touche pas au nucléaire
ni au transport routier.
o les acteurs gênants du monde écolo ont été exclus de ce Grenelle:
associations contre les antennes-relais,
anti-nucléaire, faucheurs d'OGM.
Les Alternatifs soutiennent les associations qui réclament un moratoire
sur les questions qui ne font pas
consensus : les autoroutes, l' EPR, les incinérateurs et les OGM.
POURQUOI UN MORATOIRE SUR LES PROJETS AUTOROUTIERS ET AEROPORTUAIRES ?
Parmi les participants au Grenelle de l' environnement, c' est le MEDEF
appuyé par la Confédération Générale
des PME qui s' est opposé à ce moratoire.
Pourtant, pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut diminuer
le trafic routier et plus encore le
trafic aérien, afin de réduire les émissions de CO2.
L' argent investi dans les routes serait bien mieux employé s' il servait
à rénover les bâtiments et à améliorer
les transports en commun.
10 km d' autoroutes en rase campagne coûtent au minimum 70 millions d'
euros ( bien plus à l' abord des
villes!) Cela représente le budget annuel de l' ADEME( Agence de l'
environnementet de la maîtrise de l' énergie)
Les alternatives à la voiture et au camion existent: c'est le rail, les
transports en commun qu' il faut rendre plus
attractifs, c' est la voie d' eau et le ferroutage pour les transport des
marchandises.
POURQUOI UN MORATOIRE SUR L'EPR ?
81% des Français pensent que le nucléaire est une technologie à risque.
84% citent les énergies renouvelables parmi les énergies à développer.
77% sont favorables à la maîtrise des énergies.
Malgré ces chiffres, Sarkozy et son gouvernement refusent de remettre en
cause le projet d' EPR... parce que
selon eux l' opération est déjà lancée. Et l' on nous parle de rupture ?
S' il est réalisé, le programme EPR va absorber des sommes colossales qui
seraient mieux
employées pour mettre en place une véritable politique d'économies
d'énergie, de diversification des sources
de production et de développement des énergies renouvelables. C'est- à
-dire une politique énergétique qui privilégie
la déconcentration de la production, l'équilibre des territoires et
l'emploi local.
Le nucléaire représente 40 000 emplois en France. Les énergies
renouvelables en créeraient beaucoup plus: En
Allemagne, 130 000 emplois ont déjà été créés dans ce secteur, et en 2020,
500 000 emplois y sont prévus.
Alors pourquoi ne pas en faire autant en France?
Disons STOP au gaspillage! Misons sur la sobriété pour économiser l' énergie.
Misons sur l' efficacité énergétique pour réduire les pertes subies lors
de l' exploitation ou du fonctionnement
des bâtiments, moyens de transports, machines, appareils...
Diversifions et développons les énergies renouvelables: éolien,
photovoltaïque, hydraulique, cogénération, biomasse...
POURQUOI UN MORATOIRE LES INCINERATEURS D' ORDURES ?
Aujourd'hui, la quantité de déchets est beaucoup trop importante et la
part valorisée beaucoup trop faible ( 18% contre 42% de déchets
incinérés).
L' incinération est dangereuse pour l' environnement et pour la santé:
selon une étude de l' Institut de veille sanitaire, la part de cancers du
foie
augmente dans les zones proches des incinérateurs .
Dans un contexte d'épuisement des ressources fossiles, il est stupide de
brûler ce qui va être nécessaire aux générations futures.
Il faut changer notre regard sur les déchets, qui sont à considérer comme
des matières premières secondaires.
Le fond du problème est donc de réduire les déchets par l'éco-conception
des produits.
Nous proposons une série de mesures qui s'emboîtent les unes dans les
autres :
1) Eco-conception des produits, c'est-à-dire taxer les produits négatifs
pour l'environnement
2) Tendre vers une réduction de tonnage par les collectivités territoriales
3) Réduction à la source (déchetterie)
4) Développement du tri, du recyclage, de la réutilisation des produits
5) Collecte séparative en porte à porte
6) Application aux déchets industriels banaux des mêmes règles que les
ordures ménagères
7) Incitation fiscale en en passant à la redevance incitative
POURQUOI UN MORATOIRE SUR LES OGM?
Les réunions du Grenelle sur la thématique des OGM ont débouché sur 7
principes dont l'un deux annihile en soi toutes autres mesures de
protection
de l'environnement, de la santé humaine, le PRINCIPE DU LIBRE CHOIX DE
PRODUIRE ET DE CONSOMMER AVEC OU SANS OGM.
Une non-décision scandaleuse!
Luttons contre les idées reçues.Certains disent: Etre contre les OGM,
c'est être contre le progrès.
Peut-on appeler progrès un processus irréversible qui prend la nature
comme laboratoire et les citoyens comme cobayes, d'autant plus que les
rendements
s'avèrent au même niveau que les hybrides et que le recours aux pesticides
et herbicides continuent après quelques années d'exploitation
de cultures OGM, vu la résistance acquise par les plants OGM.
Certains voient dans les OGM un moyen de réduire la faim dans le monde:
Faux, car dans 80% des cas, les famines sont organisées politiquement,
et le coût de ces semences sans avantages supplémentaires mène des
milliers de paysans pauvresà la ruine.
En tant que citoyens, nous réclamons un moratoire tant que la preuve
n'est pas faite de l'inocuité des produits OGM et
un débat démocratique et transparent sur cette technologie.
Nos propositions :
- développer et soutenir les cultures biologiques.
- produire à nouveau nos propres protéines (et abandon de l'importation de
tourteau de soja aux OGM)
- réduire la part de la viande dans notre alimentation pour des raisons
écologiques.
- produire afin de satisfaire en grande partie notre souveraineté
alimentaire en lien avec la protection de l'environnement (eau, air, sol)
- assurer le contrôle de la recherche publique par des organismes
indépendants.
POUR LES ALTERNATIFS, ces quatre moratoires sont un préalable à une
politique authentiquement écologique: celle-ci doit s'attaquer au
pouvoir des grandes entreprises, promouvoir le partage des richesses
limitées de la Terre, et renforcer les services publics.
Jean-Jacques Boislaroussie
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