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Campagne Bové 2007 8 Avril 2007


ECHOS DE CAMPAGNE N°9


7 Avril - Debout Là D’dans ! (J. Perreux)
5 Avril - Petit à petit, le Grand Souk Populaire du 15 avril grandit à Paris, Lunery, Montpellier et partout. (C. Aumeunier)
5 Avril - L’inquiétant « contrat jeune » version Ségolène Royal. (J. Bové)
4 Avril - Une autre gauche est déjà en marche (J. Perreux)
3 Avril - José Bové veut réunir monde rural et quartiers (Nouvel obs.)
3 Avril - Soutien aux infirmières et infirmiers, acteurs majeurs de la santé dans notre pays. (J. Bové)
1er Avril - José Bové à La Courneuve pour marquer sa solidarité avec le peuple palestinien. (M. Mendès-France et T. Ben Hiba)
Avril - Débat sur la TVA Sociale. (M. Combes)
6 Avril - OMC : REUNION SECRETE A PARIS ? (Aitec, Attac)
Avril - « Instaurer une taxation des transactions financières et supprimer la TVA pour les produits de première nécessité. » (J. Bové)
31 Mars - « Des milliers de manifestants pour les sans-papiers » (Nouvel obs.)



DEBOUT LA D'DANS !

(J. Perreux - 7 avril)

Le vote pour José Bové :

Nous abordons la dernière ligne droite. Celle où une grande partie des électeurs se décident et notamment les nouveaux électeurs qui placent d’ailleurs d’après un sondage José Bové largement en tête de tous les candidats antilibéraux.

Encore plus d’une centaine de meetings à tenir ainsi que les grands souks populaires du 15 avril. José Bové sera l’invité de PPDA lundi soir sur TF1. Notre candidature s’affirme de mieux en mieux comme celle qui jette les passerelles entre le rural et les banlieues, entre le social et l’écologie, entre le local et le global, entre la rue et les urnes. Alors que chaque voix qui se portera sur Besancenot ou Buffet sera une voix qui encouragera un peu plus la LCR et le PCF dans le choix de la division, chaque bulletin de vote Bové créera un peu plus le mouvement qui rend possible un autre avenir.

Le premier clip de notre campagne de 5min30 sera diffusé le lundi de Pâques. Debout donc pour les matinaux dès 6h du matin sur France 5, puis à 8H45 sur France 2, à 9H30 sur France 4 et à 11H00 avant le journal du 12/13 sur France 3. Le clip donne une belle et authentique image de notre candidature. Il donne envie. Il donne à voir que quelque chose de nouveau est en marche. Nous pouvons gagner beaucoup dans les quinze prochains jours. Bon courage !



Petit à petit, le Grand Souk Populaire du 15 avril grandit à Paris, Lunery, Montpellier et partout

(C. Aumeunier, le 5 Avril)



En Ile-de-France, c'est à Jaurès le 15 avril de 12h à 19h avec José, Mouss et Hakim, le MAP, ta grand mère et son cassoulet, ta soeur et son couscous...

un direct d'ailleurs... des témoignages de chocs ...

Pour donner petit coup de main sur place : benevolegrandsouk@gmail.com
Pour toute question : grandsoukpopulaire@unisavecbove.org

L'histoire du Grand Souk Populaire par les petits soukeur réunis :

Depuis vendredi dernier, nous savons tout-e-s ce que nous allons pouvoir faire dimanche 15 avril, et ça c'est déjà une bonne nouvelle. Bah oui, il y a le Grand Souk Populaire qui se tiendra autour de trois lieux principaux (Paris, Montpellier et Lunery, dans le Cher) et que chacun-e adaptera avec son collectif. Le principe ? Se réapproprier l'espace public (s'installer sur une place, dans une rue, dans un parc) pour faire discuter, convaincre, inviter, autour d'une bonne bouffe, d'un p'tit concert, d'une belle expo... Les idées ne manquent pas et circulent rapidement... ca chauffe dans les collectifs !

"Je suis cap!!! et je sais faire le crumble" (Annick Philippe du Mans) C'est l'histoire d'une idée simple qui, quand elle est lancée s'envole. Après le premier mail envoyé ce week-end, les retours ont été super positifs et des souks sont en route un peu partout. Barbara Leroy-Pfister de Paris,nous le promet : «j'ammene mes bollas et mon ragout". Jean Claude Renoux de Nime propose un "jubilee slams et coquelicots ouvert à tous". A Grenoble, Françoise Lesage "trouve cela aussi important que la venue de Bové ». A clermont, les copains avaient déjà prévus un pic nic et hop.. ils raccrochent les wagons.

Coca ou Beuk ?

A Paris, une incertitude subsiste sur l'autorisation préféctorale. Mais on y croit et on avance obstinément. Hiers, dans les collectifs parisiens, le principal débat a été de savoir s'il fallait vendre du Coca, en plus du Beuk. Le collectif Macaq a répondu "banco !" quand on leur a proposé de décorer la rue, ils se sont réunis cette aprèsm' pour discuter scéno marante, zone de jeux pour les mômes....Autour de José Bové, des grands témoins sont sur le feu et les débats principaux sont en train d'être montés. Côté scène, le Ministère des Affaires Populaires a répondu présent, ainsi que Mouss et Hakim de Zebda qui monteront une mise en scène avec les copain-ine-s du collectif Banlieue Immigration, ainsi que la fanfarre Tarace Boulba, que la chanteuse malienne Fantani Touré, ou que le groupe occitan Dupin, ainsi que...A Montpellier, l'équipe s'est formée et avance très très vite.... et les projets fourmillent : un chapiteau vidéo, des stands, une espace débat, un chapiteau docu... et l'essentiel : un bal pop pendant toute la nuit ! Un petit message d'Isabelle sur place glané à 18h : « c'est incroyable comme quand on s'y met tous, il y a tout un tas de petites choses qui se passent sans qu'on s'en apercoive, je te quitte, j'ai réunion maintenant... ». A Lunery, le maire tique coté pic nic mais le site est charmant... Gégoire des Tetes Raides nous en racontera plus prochainement..
N'oubliez pas : ce soir le soleil se couche 20h25 (soit une minute de soleil en plus !)



L'INQUIETANT "CONTRAT JEUNE" VERSION SEGOLENE ROYAL.
(J. Bové, le 5 Avril)



La candidate du Parti socialiste semble avoir oublié les mobilisations victorieuses contre le CPE de Villepin. Elle propose, sur un modèle équivalent, un type de contrat spécifique aux jeunes.

Le « contrat première chance » d’une durée de 1 an, destiné aux jeunes, sans qualification, embauchés dans les entreprises de moins de 10 salariés avec salaires et cotisations sociales entièrement pris en charge par l’Etat !

Employés gratuits pour le patronat !

Cette mesure semble tout droit inspirée de celle de François Bayrou : les patrons embauchant deux salariés exonérés du versement de la totalité des cotisations sociales.

L’UNEF et d’autres organisations de jeunesse viennent de faire part de leur inquiétude notamment sur l’incertitude qui pèse sur la durée de la période d’essai : un an ?

Au-delà du fait qu’il est extrêmement choquant de faire assumer par l’Etat la rémunération des salariés du privé, ce CPE Royal constitue le parfait échappatoire pour éviter les embauches en CDI.

La jeunesse n’est pas une maladie qui demande un traitement particulier. La question globale du chômage qui pèse sur elle comme sur ses aînés demande une thérapie de choc dont ne relève nullement ce CPE bis.



UNE AUTRE GAUCHE EST DEJA EN MARCHE

(J. Perreux, le 4 Avril)



On demande souvent à Jacques Perreux : pourquoi un élu communiste vice-président du Conseil général ne soutient pas Marie-George Buffet et soutient José Bové, et pour aggraver son cas en est le directeur de campagne. Dans son intervention à Vitry au meeting de José Bové il s'en est expliqué.

En fait, la diversité des raisons de voter José Bové que nous venons d’entendre recoupe la diversité des raisons d’agir pour toutes les causes émancipatrices. Elle recoupe donc les raisons de combattre le libéralisme et toutes les dominations qui se mettent en travers de ces causes.

Cette diversité est belle à voir et à entendre mais quand elle est dispersée et divisée, cela désole et fait enrager. Surtout quand on sait à quel point, lorsque cette diversité est rassemblée, convergente, mélangée et partagée, elle devient une force magique. Il n’y a pas besoin d’être un ancien combattant pour se rappeler que notre diversité unie a soulevé des montagnes au référendum et contre le CPE.

Ça me fait plaisir d’accueillir avec vous José Bové, dans cette ville où j’habite, où j’ai beaucoup de mes amis et où je suis élu. Bienvenue aussi à Francine, Norreddine et Eros.

Je ne vais pas vous faire l’article : Vitry est une ville aux belles traditions de luttes, une de ces villes où un maire communiste a installé l’un des premiers CMS dans les années 30, où un autre dans les années 70 a innové en créant le 1 % à la culture et où le Conseil général il y a deux ans a ouvert un musée d’art contemporain. C’est la ville aussi d’où est partie la grève insurrectionnelle des cheminots en 1945, une ville où on fait la chaîne pour empêcher que nos enfants sans-papiers soit chassés, une ville où une partie importante de la population s’est insurgée contre un référendum pour une police municipale, où des gens de bonne volonté agissent pour que les Roms ne soient pas mis à l’index et accèdent aux papiers et au logement, une ville comme tant d’autres où il y a des trésors de solidarité qui font que malgré la dureté de la vie, la société n’est pas une jungle.

Mais allons droit au but : on m’a demandé d’expliquer pourquoi un élu communiste vice-président du Conseil général ne soutient pas Marie-George Buffet et soutient José Bové, et pour aggraver son cas en est le directeur de campagne.

Il y a à cela trois raisons mais une seule aurait suffit :

La première raison c’est que la faute d’Olivier Besancenot et de Marie-George Buffet est pour moi impardonnable car elle a gâché un espoir énorme.


Si je votais pour Marie-George, j’encouragerais le parti à préférer sa chapelle plutôt que l’intérêt général. Si je votais pour elle, ce serait une façon d’oublier que des gens vont morfler du fait que nous n’aurons pas su réaliser l’unité.

Je sais bien que certains pensent que lorsque l’on est dans un parti, il faut être discipliné -je l’ai été- et respecter la loi de la majorité. Mais la respecter ne veut pas dire et ne peut pas dire se soumettre à des idées que l’on rejette. Par exemple les communistes ont eu raison d’alerter sur les atteintes aux libertés dans les pays socialistes alors qu’ils étaient minoritaires. Dans certains pays, ces communistes l’ont payé cher.

Aujourd’hui des militants de la LCR, des écologistes, font prévaloir l’intérêt de l’unité par rapport aux positions de leur parti. Hier, tout le monde a trouvé normal que des socialistes appellent à voter non au référendum alors que leur parti appelait à voter oui.

Il n’y a donc pas de quoi en faire un drame. Ça devient même une habitude. Cela veut dire sans doute que les partis existants ne correspondent plus aux attentes et qu’il faut sans doute inventer autre chose. En fin de compte, aucun parti n’a été inventé pour l’éternité.

En attendant je ne me résigne pas à ce que le PCF du Front Populaire, le PCF de la résistance et donc le parti communiste de l’union devienne le parti de la division.

Le PCF dans cette ville et ce département aurait tort pour tous les combats à venir s’il traitait en adversaires les antilibéraux, les comités Bové et les communistes qui y militent nombreux. Je dis à tous les communistes qui hésitent, s’inquiètent ou souffrent de cette situation : « s’il y a quelque chose à ne pas trahir c’est son idéal ». Et l’idéal communiste c’est la mise en commun.


La deuxième raison de mon choix :

C’est que les combats, les engagements de José Bové me parlent et me touchent. **- Contre la malbouffe et l’américanisation de toutes les formes de culture. **- Les Ogm et la santé **- L’altermondialisme **- Le fait de penser globalement pour agir localement.

J’étais au Larzac en 2000 pour empêcher l’emprisonnement de José. C’est ma première rencontre avec lui, au petit matin, en débarquant du train, dans les allées du rassemblement où avec Christian Favier nous nous sommes présentés à lui et où il nous a dit « vous êtes vraiment des chics types les communistes ».

Mes passions et mes combats pour l’eau comme bien commun et droit fondamental des hommes sont aussi pour beaucoup dans mes prises de position aujourd’hui. Je me souviens avoir eu l’occasion à Porto Alegre lors d’un petit déjeuner de lui expliquer pourquoi le combat contre la marchandisation de l’eau dans le monde exigeait que nous menions la bataille en France pour le retour en régie de la gestion de l’eau. Alors que ces idées n’étaient pas évidentes dans mon propre parti (c’est le moins que l’on puisse dire), je me souviens avoir eu son soutien y compris pour que le Val de Marne accueille le Forum Social Européen, précisément sur les questions de l’eau et de l’environnement.

Et puis, il y eut l’autre Larzac, celui de 2003 : ces heures et ces heures d’embouteillages, ces kilomètres à pied et ce fantastique débat dans lequel j’intervenais pour sensibiliser aux batailles de l’eau et croiser des idées avec des militants d’autres sensibilités.

Et puis pour moi qui ai mené des actions pour libérer Angela Devis, Nelson Mandela, pour Arafat, je me dis que quelqu’un qui consent à aller en prison pour ses idées peut devenir un bon président de la République. Regardez précisément Mandela, Lula, Morales. Ce n’est évidemment pas obligatoire mais c’est quand même une garantie de fidélité à l’époque om l’on reproche tant aux hommes politiques de faire le contraire de ce qu’ils disent.

La troisième raison et la plus importante :

Certains d’entre nous chantent « il n’est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun » ; d’autres affirment « ni Dieu ni maître ». Nous ne demandons rien de cela à José.

Non, le principal c’est que l’espoir, le mouvement, le nouveau est dans cette candidature. Pourquoi ?

Parce que c’est là que ce sont donnés rendez vous tous les partisans de l’unité, des communistes, des socialistes, des écologistes, des LCR, des militants de quartiers, des militants issus de l’immigration, des libertaires, des associatifs, des électrons libres. Cela donne confiance non ? Qui peut espérer sans unité battre le libéralisme ? gagner le SMIC à 1 500 € ? instituer un système de sécurité d’emploi et de formation ? le droit de vote des étrangers ? imposer les moratoires sur l’EPR, les Ogm… ?

Parce que la gauche on le sait bien, telle qu’elle est aujourd’hui, ne fait pas l’affaire. A chaque fois qu’elle gagne l’élection, la fois d’après elle la perd parce qu’elle a déçu.

Regardez Ségolène Royal : plutôt que de répondre au thème sécuritaire du dangereux Sarkozy par des mesures ne faveur de la prévention, de la culture, elle propose l’encadrement par des militaires. Plutôt que de répondre à ce ministère de l’immigration nationale par la coopération, l’altermondialisme, les échanges, elle nous propose d’arborer le drapeau bleu blanc rouge à nos fenêtres. Jaurès réveille toi !

Avec cette gauche là on ne va pas au combat mais au renoncement. Il faut donc inventer une nouvelle gauche : pas derrière l’une ou l’autre des forces existantes. C’est le sens de la candidature de José Bové.


Une candidature trait d’union

On en crève de nos divisions, de nos méfiances, de nos incompréhensions, de nos replis sur soi. Va-t-on se parler, chercher à se comprendre avec les jeunes qui enragent de la violence permanente des contrôles policiers, des échecs à l’école, du « pas de boulot », d’être stigmatisés parce que l’on habite tel quartier. Ou est ce que le trop plein de colères accumulées et parfois la rancune y compris vis-à-vis de militants politiques va l’empêcher ? Est-ce que l’on va se parler et chercher à se comprendre avec tous ceux qui rejètent l’organisation comme synonyme de rigidité et de manque de liberté individuelle ?

Est-ce que l’on va se parler entre militants anti-nucléaires inquiets pour les déchets que l’on va laisser à nos enfants et militants pro-nucléaires qui privilégient la question de l’indépendance énergétique ?

Est-ce que l’on va chercher à dépasser nos codes et nos cases, nos grilles de lecture et nos cultures pour chercher à rentrer dans ceux des autres ?

Est-ce qu’on va être capable de créer le mouvement à géométrie variable où chacun sera à pied d’égalité avec l’autre, où on pourra rentrer et sortir, apporter et se servir, bénéficier pour ses combats de la force des combats des autres ?

Je pense comme beaucoup d’autres que ce mouvement est en cours. Comme directeur de campagne je le vois avec ses tensions et se difficultés, mais aussi avec ses prouesses : les 500 comités créés en quelques semaines, des trésors de dévouement, d’inventivité, de volonté.

Une autre gauche est déjà en marche : une gauche alternative qui rejette et surmonte les divisions coûte que coûte. Chaque bulletin José Bové le 22 avril va dire « puisqu’un autre avenir est possible et puisqu’un autre monde est en marche, j’en suis ».

En fait la raison principale de voter Bové c’est qu’une nouvelle force est en train de naître. C’est la force de l’unité. Et chaque bulletin de vote va aider ce rassemblement à devenir un peu plus une force irrésistible.



JOSE BOVE VEUT REUNIR MONDE RURAL ET QUARTIERS

(Nouvel obs, 3 avril)


"C'est une France coupée en deux qui est en train de se construire", a afffirmé le candidat antilibéral qui estime qu'en banlieue et dans le monde rural, "les réalités sociales sont les mêmes".

Les réalités sociales sont les mêmes" en banlieue et dans le monde rural où les habitants sont confrontés à la disparition des services publics, a affirmé lundi 2 avril le candidat antilibéral José Bové, qui a affiché l'ambition de son mouvement de présenter des candidats aux législatives de juin.

"C'est cette même logique qui est à l'œuvre dans les quartiers populaires et dans le monde rural. (...) C'est une France coupée en deux qui est en train de se construire", a dénoncé l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, lors d'un meeting à Vitry-sur-Seine sur le thème "du global au local". Selon le candidat, qui trouve souvent un accueil favorable dans les quartiers populaires, "les réalités sociales sont les mêmes": la fermeture des écoles, le manque de transports ou des bureaux de poste à la campagne fait écho à la dégradation des services publics installés dans les quartiers populaires, a-t-il observé.

"Sans la jeunesse des quartiers populaires, il n'y aura pas d'avenir, mais sans les paysans il n'y aura rien à manger dans les quartiers populaires", a-t-il lancé aux quelques centaines de personnes rassemblées dans un gymnase.


Des candidats aux législatives

José Bové, dont la candidature est issue de la tentative de rassemblement antilibéral à la gauche du Parti socialiste, a ensuite promis que son mouvement présenterait des candidats aux élections législatives "partout où on pourra en présenter. "Et on n'arrêtera pas aux législatives", a-t-il poursuivi, évoquant la perspective de listes antilibérales aux municipales de 2008. "A partir de ce rassemblement, on est capable de s'inscrire dans la durée (...) pour que les choses changent en profondeur."

"On fait ça pour construire une gauche digne de ce nom", a expliqué José Bové qui a partagé la scène avec d'autres responsables de sa campagne, issus du PCF, des Verts ou d'autres mouvements. Plus tôt, son directeur de campagne Jacques Perreux, du Parti communiste, avait affirmé qu'une "autre gauche est déjà en marche".

S'opposant résolument à la droite et à Nicolas Sarkozy, José Bové a souhaité que la gauche l'emporte aux élections, mais a toutefois réservé quelques piques à la candidate socialiste. "Le programme de Ségolène Royal, c'est pas ma tasse de thé, c'est un programme tiède, fade, qui accompagne la logique libérale", a-t-il commenté. "Je n'ai pas beaucoup confiance dans ses capacités de transformation" de la société.

Beaucoup interrogé sur les questions internationales, et notamment sur la situation au Proche-Orient, le candidat altermondialiste a aussi abordé les thèmes de l'écologie ou de la défense des immigrés. C'est en promettant de démanteler l'arsenal nucléaire français et d'en finir avec "cette bombe atomique dangereuse et inutile" qu'il a suscité le plus d'applaudissements.



SOUTIEN AUX INFIRMIERES ET INFIRMIERS, ACTEURS MAJEUS DE LA SANTE DANS NOTRE PAYS .
(J. Bové, 3 Avril)



Le système de santé et les hôpitaux en France aujourd'hui sont dans un état très grave de délabrement en raison de très grands manques financiers et d'une politique hospitalière inadaptée.

Aujourd'hui les infirmières et infirmiers qui sont les soutiens et les principaux acteurs de ce secteur vital pour les français expriment leur révolte et leur volonté de mener honorablement leur mission de soin. Il faut immédiatement reconnaître le rôle des infirmières en revalorisant leurs diplômes.

Qu'ils deviennent l'équivalent d'un Bac + 3 et que leurs salaires soient revalorisés en conséquence.

Je suis aujourd'hui à Saint Denis où l'hôpital de la Fontaine est emblématique de l'état très grave du secteur hospitalier. C'est un hôpital qui se trouve dans une ville où la majorité des habitants sont de catégories populaires ou pauvres. Malgré le très grand dévouement du personnel, l'hôpital ne peut pas faire face à une demande qui relève aussi bien du soin que du soutien social à des populations défavorisées. Il faut immédiatement allouer des moyens supplémentaires à tous les hôpitaux des zones populaires et mettre en place un système de zone de santé prioritaire, seule solution pour une vraie santé de qualité et une santé égalitaire en France.



José Bové à La Courneuve pour marquer sa solidarité avec le peuple palestinien

(M. Mendès-France et T. Ben Hiba, 1er avril)



Dimanche 1er avril 2007, à 12h30, à la Courneuve, au pied de la cité des 4000, Mail Maurice de Fontenay (RER La Courneuve-Aubervilliers), à l'invitation de l'association ASAD (Action de Solidarité pour l'Autonomie Durable) et d'habitants de la Courneuve, José Bové plantera l'olivier de la paix à l’occasion de la journée de la terre.

Depuis plus de 40, la journée de la terre célèbre le 30 mars 1976 où des manifestants pacifiques Palestiniens se sont élevés contre la confiscation de leurs terres. Cette marche fut violemment réprimée par l’armée israélienne.

L'expropriation des terres n'a jamais cessé, en est toujours victime le peuple palestinien exproprié par la construction du mur déclaré illégal, dans un avis rendu par la cour international de justice, par la construction du tramway qui passe à Jérusalem-Est au-delà de la frontière de 67, sans oublier les 400 villages détruits pour permettre la construction de colonies illégales.

Notre solidarité, à l'égard du peuple palestinien sous occupation, ne cessera que lorsqu'il retrouvera le droit à disposer de lui-même, le droit à l'autodétermination et à la souveraineté au regard des normes impératives du droit international.


DEBAT SUR LA TVA SOCIALE

(M. Combes)



Sarkozy a proposé le 30 mars « d'expérimenter la TVA sociale sur un ou deux secteurs » pour devenir plus compétitif en détaxer le travail (notamment réduire les cotisations patronales pour favoriser l'emploi).

Qu'est-ce que la TVA Sociale ?

Il s'agit de baisser le coût du travail en baissant les cotisations patronales (ce qui diminue la valeur ajoutée des entreprises) et dans le même temps d'augmenter la TVA de plusieurs points.

Les partisans de la TVA sociale mettent en avant :
- la baisse du coût du travail qui favoriserait la compétitivité des entreprises produisant en France ;
- les exportations étant exonérées de TVA, elles seraient favorisées par la baisse du coût du travail ;
- il n'y aurait pas d'incidence sur les prix à la consommation car, malgré un taux « apparent » plus élevé, la baisse du coût du travail diminue d'autant la valeur ajoutée qui constitue la base de la TVA.
- la lutte contre les délocalisations, la baisse du coût du travail et la hausse de la taxation à l'importation les rendant moins « rentables ».

Ailleurs en Europe :

- Entre 1987 et 1989, le Danemark a pratiquement supprimé les cotisations sociales des employeurs pour les financer par une hausse de 3 % du taux de TVA, porté à 25 %.

- En Allemagne, le gouvernement d'Angela Merkel, a fait passer au 1er janvier 2007 le taux de TVA de 16 % à 19 % pour financer une partie de la protection sociale (la TVA sur les produits alimentaires n'étant, elle, pas modifiée). Sans les succès annoncés pour l'instant.

Raisons de s'y opposer :

Les limites :
· le rendement financier de la TVA sociale, en augmentant la TVA à 25 % pour tous les produits, ne serait que de 82 milliards d'euros alors que les cotisations patronales rapportent 182 milliards d'euros ; même dans ce cas extrême, il serait impossible de supprimer les cotisations patronales ;
· dans beaucoup de secteurs, la baisse des cotisations ne sera pas répercutée et servira à augmenter les marges...
· pour des secteurs en position délicate, une telle hausse des prix pourrait avoir des effets dramatiques (baisse de la consommation et donc de leur chiffre d'affaires) voire contreproductifs.

Les critiques :
· les délocalisations ne diminueraient pas : la production importée ne serait pas transférée en France.
· la baisse du pouvoir d'achat des ménages, a peu de chances, dans la situation actuelle, a peu de chance d'être rattrapée par une augmentation des salaires, et si c'était le cas, ça annulerait l'effet positif attendu de la TVA sociale ;
· la TVA sociale opère un transfert au détriment des ménages : la hausse de l'imposition de la consommation aggraverait le déséquilibre du système fiscalo-social français.
· aggravation des inégalités : la TVA touche uniformément les consommateurs, à la différence des impôts progressifs comme l'impôt sur le revenu ;
· perte de pouvoir des syndicats sur la gestion des caisses de retraite ou de maladie



OMC : REUNION SECRETE A PARIS ?

(Aitec, Attac, 6 avril)



Le G4 (Union européenne, Etats-Unis, Inde et Brésil) est-il réuni à Paris depuis lundi pour relancer le cycle de Doha ? C'est ce qu'affirme le Financial Express (Inde), confirmant ainsi les rumeurs qui circulaient depuis quelques jours.

Organisée dans le plus grand secret, la rencontre des émissaires des 4 "grandes puissances" de l'OMC dans la capitale française cette semaine précèderait une prochaine réunion prévue en Inde les 11 et 12 avril, en marge du forum commercial Inde-USA.

Ils tenteraient de « relancer » un cycle de négociations moribond. Lancé sous l'égide du « développement » et de la « lutte contre la pauvreté », le cycle de négociations dit de Doha aura été comme les précédents, celui de la libéralisation du commerce international.

Il n'aura eu d'autres buts que de tenter d'accroître l'accès aux marchés des pays pauvres aux entreprises transnationales, de renforcer les facilités offertes aux entreprises pour choisir leurs localisations au moindre coût social et environnemental ; il aura permis également aux marchés financiers pour accentuer encore les logiques néolibérales déjà profondes de la mondialisation financière.

Se réunissant secrètement, dans la grande tradition d'opacité de fonctionnement de l'OMC, les 4 pays moteurs essayent de trouver un ultime accord. Ils vont voir s'il leur est possible de s'entendre sur les questions de subventions agricoles. S'ils y parviennent, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a déjà annoncé qu'il se sentirait autorisé à proposer à tous un accord général sur tous les sujets (marchés industriels, services, investissements). Ces marchandages se déroulent très loin des peuples, alors que ces accords commerciaux multilatéraux ont des effets déterminants sur l'emploi, le respect des droits des paysans, des salariés et des usagers de services publics, ainsi que sur l'environnement.

La méthode de négociation bafoue les principes de transparence qui ne constituent pourtant que le minimum en démocratie, au niveau de l'Union européenne comme de ses Etats membres. Quant à tous les « petits » pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, ils sont doublement exclus, puisque leurs représentants n'ont même pas été invités.

Les organisations signataires s'indignent de ces méthodes. Le fait que la Commission reçoive son mandat de négociation des Etats membres ne peut légitimer l'ensemble du processus : en effet les Etats membres eux mêmes n'ont jamais consulté leurs citoyens alors que la pression des multinationales à Bruxelles reçoit en revanche une attention toute bienveillante.

C'est pourquoi nous demandons :

- l'explicitation publique du mandat de négociation du Commissaire européen, Peter Mandelson, et sa soumission régulière au vote des instances démocratiques compétentes, au niveau européen et des Etats membres ;

- l'assurance, à toutes les étapes du processus de discussion, de la représentation des intérêts de tous les groupes de pays et acteurs concernés par les négociations commerciales, et pas seulement ceux des grandes puissances et des acteurs économiques transnationaux ;

- l'instauration effective d'une hiérarchie des normes juridiques internationales selon laquelle les règles du commerce international ne primeront plus sur les droits humains et les choix démocratiques des peuples.



« Instaurer une taxation des transactions financières et supprimer la TVA pour les produits de première nécessité. »

(J. Bové)



Les candidats, dont José Bové, ont précisé leur position en matière de progressivité de l’impôt, suite à la pétition lancée par Alternatives Economiques le 6 février dernier, avec le soutien du quotidien...

La place du système fiscal et de l’impôt progressif reflète les objectifs que la collectivité s’est donnée en matière de répartition des richesses, de financements de biens publics et de satisfaction de besoins sociaux. En plus de la transparence, de l’intégrité et de la compétence des décideurs publics et du système fiscal, l’adhésion collective à l’impôt repose sur les objectifs sociaux qui sont poursuivis.

Souhaitant un nouveau partage de la richesse nationale plus favorable à la rémunération du travail et réduisant fortement les inégalités économiques, nous faisons une place toute particulière à l’impôt progressif. Il n’y a pas de niveau de prélèvements obligatoires optimal sans un débat démocratique portant sur la définition et le niveau des besoins qui doivent être pris en charge collectivement et sur le réduction des inégalités que l’on souhaite atteindre. Il s’agit donc de savoir quels sont les moyens financiers qu’on retire directement à certaines personnes pour réduire quelles inégalités et financer quelles dépenses nécessaires à la société.

Nos choix – redistribution générale des richesses, redéploiement des finances publiques et réforme fiscale orientée vers plus de justice sociale – nécessitent d’accroître la place des impôts progressifs et de stopper durablement l’alignement de la fiscalité des Etats « par le bas ».

Dans un premier temps, nous proposons de réexaminer l’ensemble des dérogations fiscales (50 milliards d’euros), de mettre un terme à l’allègement de l’impôt sur le revenu en faveur des plus riches en supprimant le bouclier fiscal, et de refondre le barème en 10 tranches avec une remontée du taux marginal à 55 % (au lieu de 40).

D’autre part, l’impôt sur les sociétés, devenu l’un des plus faibles d’Europe, pourrait être revalorisé par la suppression d’effets d’assiette (zones franches) et de régimes dérogatoires, en se tablant sur le bénéfice mondial consolidé. Nous souhaitons également le rendre plus progressif en imposant plus fortement les bénéfices distribués ou placés sur les marchés financiers que ceux consacrés à l’amélioration de l’outil de travail, la recherche, l’emploi ou les salaires.

Nous proposons également d’élargir l’assiette des impôts sur la fortune et de procéder à une augmentation du taux pour les tranches supérieures. Enfin, nous proposons une annulation du relèvement du seuil d’imposition en matière de transmission du patrimoine.

Avec l’instauration d’une taxation des transactions financières et la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité, nous proposons donc un panel d’instruments fiscaux redonnant toute leur place à l’impôt progressif et à la solidarité nationale. Ces instruments doivent permettre de réduire très nettement les inégalités économiques et de satisfaire aux besoins collectifs que représentent, par exemple, un véritable service public de l’habitat, de la petite enfance ou de l’aide aux personnes dépendantes.



« Des milliers de manifestants pour les sans-papiers »

(Nouvel obs., 31 mars)



Près de 10.000 personnes ont défilé samedi à Paris, fustigeant à travers de nombreux slogans la politique de Nicolas Sarkozy.

Des milliers de manifestants, entre 2.700 et 10.000 selon la police ou les organisateurs, ont manifesté samedi 31 mars à Paris pour la régularisation des sans-papiers, fustigeant à travers de nombreux slogans la politique de Nicolas Sarkozy.

"C'est pas les sans-papiers, c'est Sarkozy qu'il faut virer" ou encore "Videz Le Pen et Sarkozy, c'est eux qui doivent partir et nous, on reste ici", ont chanté les manifestants.

Ils ont défilé entre la place de Stalingrad et le bassin de la Villette pour dénoncer "toutes les discriminations", se posant en défenseurs des familles sans-papiers.

Les incidents survenus devant l'école Rampal, dans le quartier de Belleville à Paris, et les polémiques qui ont suivi les affrontements à la gare du Nord ont remis la question de l'immigration à l'ordre du jour dans le débat politique.


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