A la mi-mars, la violence des expulsions reprend, jetant des familles
entières dans la rue. Cette pratique barbare doit cesser.
La garantie d'un logement à chacun est un droit.
Or, la crise s'accentue!
Le prix des loyers s'envole, l'offre de logements est totalement inadaptée à
la situation qui empire.
L'Etat, au travers d'un grand service public du logement, doit prendre
toutes ses responsabilités et non répondre au coup par coup aux seules
situations médiatisées.
Avec le DAL et les autres associations, je manifesterai dimanche, Place de
la République à Paris à 15h00 pour exiger la réquisition immédiate des
logements vacants en application de la loi de réquisition, le gel des
loyers, le respect intégral par tous les maires du minimum de 20 % de
logements sociaux dans leur commune et l'arrêt des expulsions.
L'Europe marche sur la tête : un autre projet pour l'Europe, vite ! (J. Perreux , le 9 mars)
A l'heure où le réchauffement climatique impose des mesures radicales pour
sortir du modèle de développement libéral et productiviste, les 27 chefs
d'Etat de l'UE marchandent nucléaire contre gaz carbonique.
Là où la Banque Centrale Européenne devrait mener une politique favorable à
l'emploi en baissant le niveau de ses taux d'intérêt que rien ne justifie,
elle vient, ce jeudi 8 mars, de les augmenter d'un quart de point. Un
relèvement qui aura pour conséquence plus de 100 000 chômeurs
supplémentaires en Europe, selon les prévisions les plus basses.
L'Europe a besoin d'un projet qui soit porté par tous les Européens. Seule
l'élection du prochain Parlement en 2009 peut associer les Européens à la
construction d'un nouveau projet pour l'Europe, et certainement pas un
nouveau traité institutionnel, mini ou pas, négocié dans le dos des peuples
!
Les 500 parrainages : nous pouvons, nous devons y arriver ! (J. bové , RTL le 9 mars)
Le candidat à l'élection présidentielle était l'invité de RTL, vendredi
matin. S'il n'a pas encore les signatures nécessaires à sa présence au
premier tour, l'ancien leader alter-mondialiste montre un grand optimiste.
Jean Michel Aphatie : Bonjour José Bové.
- José Bové : Bonjour.
On se dit qu'une campagne, c'est nuit et jour sur le pont ; et puis, vous
êtes tranquille chez vous dans le Larzac, c'est cool la campagne
présidentielle, José Bové ?
- Ecoutez, je pense que si on veut tenir jusqu'au 22 avril, il faut prendre
une journée par semaine. Moi, je ne suis pas un sur-homme. Ca fait longtemps
que je suis dans le mouvement social, que je suis engagé. Je sais que si on
veut tenir longtemps et qu'on veut mener une campagne longue, eh bien il
faut aussi pouvoir se reposer de temps en temps.
On vous a réveillé quand même un peu tôt pour être au travail ce matin. On
dit que vous n'aurez pas les parrainages. Je rappelle qu'il faut déposer 500
parrainages au Conseil Constitutionnel, vendredi prochain. Certains disent
que vous ne les aurez pas, José Bové. Combien en avez-vous ce matin ?
- Alors, ce matin, on est à 425 signatures, ce qui est plutôt très bien dans
la mesure où on a commencé à les ramasser le 1er février.
Vous arriverez aux 500, vendredi prochain ?
- Moi, je suis optimiste parce que tous les jours, des nouvelles signatures
arrivent et des nouveaux élus acceptent d'aller à l'encontre des directives
des grands Partis institutionnels qui jusqu'à présent, essaient d'empêcher
ma candidature. Et c'est vrai que j'ai été très étonné d'entendre M. Sarkozy
appeler les élus à donner leur signature pour certains candidats.
Aujourd'hui, il est évident qu'aucun des 4 partis représenté à l'Assemblée
Nationale, qui représente moins de 40% des électeurs français, aucun de
ceux-là ne se presse pour ouvrir leurs portes et pour permettre aux élus de
pouvoir me parrainer.
Des élus socialistes ne vous parrainent pas, pour l'instant, José Bové ?
- Il est clair, aujourd'hui, que des consignes ont été données pour que les
élus des Partis et notamment le Parti Socialiste et l'UMP ne donnent pas
leurs signatures ; et c'est étonnant : les élus sur le terrain disent : on
attend un ordre de Paris. Ce qui me paraît tout à fait incroyable ; et la
démocratie est en danger parce que les élus, aujourd'hui, sont pris en otage
par ces appareils politiques. Et ça participe à la désespérance, au fait
qu'aujourd'hui, beaucoup de gens sont écoeurés du débat politique tel qu'il
se développe parce que y'a pas de contre-projets. On a Libéral ; un peu
moins Libéral, accompagnement de Libéral. Tout est la même chose dans cette
campagne. Et je crois que si je ne suis pas présent, beaucoup de gens
risquent de réagir dans les urnes.
Vous dites que vous avez 425 parrainages ce matin, José Bové, sur l'antenne
d'RTL. Un responsable de la LCR dit "c'est du bluff. Comment Bové aurait-il
pu réunir en trois semaines ce que notre organisation, pour l'instant, n'a
pas pu réunir en 9 mois !
- Eh bien, je crois que la réponse est évidente. Plus de 800 personnes
collectent les signatures. Il y a une véritable mobilisation. On le voit
d'ailleurs dans tous les meetings. J'étais encore à Clermont Ferrand : plus
de 1.500 personnes. C'est tout à fait étonnant la dynamique qui se crée et
beaucoup de gens spontanément nous aident dans les départements. Donc, moi,
je n'ai aucune inquiètude. Hier encore, 2 maires et un conseiller général
dans la Manche viennent d'apporter leur signature. Ce qui fait que dans ce
département, y'a 12 élus ; et ce phénomène se reproduit département après
département. Et c'est véritablement un enthousiasme dans notre campagne.
Si Marie George Buffet, Olivier Besancenot, vous même parvenez à être
candidat, vous allez vous partager un maigre électorat à 3, c'est pas un
problème ça ?
- Pour moi, la question aujourd'hui c'est de savoir : qu'est-ce qui est
nouveau dans ma candidature ? J'ai été amené à cette candidature par les
Collectifs unité anti-libéraux : plus de 400. 40.000 personnes m'ont demandé
de me présenter. Et aujourd'hui, y'a environ 800 collectifs de candidatures
sur le territoire. Je suis un candidat différent. Je n'appartiens à aucun
parti et au contraire, je permets à des gens qui viennent d'horizons
différents mais qui sont convaincus que le libéralisme, c'est un danger pour
l'avenir de ce pays, et surtout pour les Français et les Françaises qui
souffrent, eh bien je suis un candidat trait d'union entre des militants qui
viennent de Partis Politiques, de mouvements sociaux, d'associations et
beaucoup aussi de citoyens qui jusqu'à présent, ne se sont jamais engagés.
Et je pense notamment à tous les Jeunes et les moins Jeunes aussi des
quartiers populaires et des banlieues.
Et ma question, c'était : si vous êtes trois sur le même créneau électoral,
est-ce que vous n'allez pas vous partager un maigre électorat ?
- Je crois que les sondages, vous l'avez dit tout à l'heure, ça a été dit
sur votre onde. Aujourd'hui, y'a 50% d'indécis. Donc moi, je fais le pari
que le Front anti-libéral, ma candidature va être capable de réunir un
maximum de vote et que je serai bien au-delà des 3 % qui m'ont été donné,
hier, dans le journal Le Parisien. Je pense que c'est un début. On a été des
années à partir ; et aujourd'hui, je suis en tête dans le camp anti-libéral
-alors, c'est pas satisfaisant avec 3%- mais je suis sûr qu'à l'arrivée, si
les appareils ne nous bloquent pas, nous pourrons avoir un score important,
ce qui permettra à la Gauche de pouvoir gagner au second tour parce que ce
qui est pour moi important, c'est que je suis un candidat qui veut être
utile pour que la Gauche gagne. Moi je ne veux pas être un candidat ensuite
qui retourne pendant 5 ans dans l'ombre et qui ne fait que râler. Moi je
veux être utile à la Gauche et si la Gauche n'est pas capable d'être
majoritaire ou d'engranger le maximum de voix au 1er tour, elle n'a aucune
chance de pouvoir gagner au Second. Moi je ne peux pas me satisfaire du fait
que M. Sarkozy soit élu Président. Je ferai tout pour l'empêcher et je pense
que la version Soft, Light-Bayrou, c'est la même chose ...
Vous voyez justement qu'il y a une menace même sur la présence de la Gauche
au 2ème tour, vous êtes inquiet José Bové ?
- Je ne suis pas inquiet parce que je suis sûr que si la Gauche est capable
de se mobiliser sous ses différentes formes : celle qui veut accompagner le
Libéralisme et qui fait de la Social Démocratie. La Gauche que j'incarne qui
s'oppose, elle, au Libéralisme. Si cette Gauche est capable d'être quasi
majoritaire, eh bien je pense que nous pourrons gagner.
Votre candidature est compatible avec celle de Ségolène Royal ? C'est ce que
vous nous expliquez ?
- Je suis en train de dire qu'il y a deux Gauche en France : une Gauche
anti-libérale ... IL y a deux Gauche, aujourd'hui. Y'a une Gauche qui sait
très clairement où se trouve l'adversaire. L'adversaire, c'est M. Sarkozy
mais c'est aussi M. Bayrou dont on voit très bien que son objectif, c'est
continuer la logique libérale et absolument rien changer au rapport de force
entre le travail et le Capital ; et ça me paraît très dangereux.
Donc, vous, vous avez reçu la notification de votre condamnation définitive
à 4 mois de prison ferme. Vous pensez qu'il y a un risque que vous alliez
faire cette peine de prison, rapidement, José Bové ?
- Ecoutez, j'ai reçu cette notification avant-hier. Maintenant, mon destin
est entre les mains du Procureur Général de la Cour d'Appel de Toulouse.
Vous n'avez pas eu de contact avec la chancellerie ?
- Aucun contact avec la chancellerie. C'est le Procureur général maintenant
qui a 4 mois pour décider la façon dont il veut procéder. Je fais confiance
à la Justice. On verra bien. Ce qui m'inquiète c'est que parfois, on essaie
d'instrumentaliser la Justice à des fins politiques que j'espère que ça ne
sera pas le cas dans cette affaire-là, contrairement à ce qui s'est passé
avant-hier, au tribunal de Carcassonne, où manifestement le ministère de
l'Intérieur a introduit des faux dans une procédure à mon encontre en disant
qu'il y avait 8 voitures qui m'appartenaient sur un parking de 1976. Ce qui
est quand même assez cocasse. Ca veut dire que les chaussettes à clous,
encore des vieilles pratiques tout à fait étonnantes dans ce pays.
D'accord. On vous a fait un peu travailler ce matin. Vous étiez avec nous
sur l'antenne d'RTL, José Bové. Bonne journée.
Bayrou - Lamy : le duo du libéralisme mondialisé
(R. M. Jennar, 8 mars)
Le 1er ministre « socialiste » de François Bayrou pourrait être Pascal Lamy,
figure emblématique des privatisations, des déréglementations des services
publics de l'Europe de Maastricht et.Directeur général de l'OMC, partisan
d'une dérégulation de toutes les activités humaines.
Selon RTL et France Inter, le « socialiste » que François Bayrou prendrait
comme premier ministre s'il était élu président serait Pascal Lamy. Cette
figure phare de la 2 ème gauche et du social libéralisme qui pilota le «
tournant de la rigueur » en 1983 au cabinet de Pierre Mauroy a été le
directeur de cabinet de Jacques Delors quand celui-ci était président de la
Commission européenne. A ce titre, il a joué un rôle important dans
l'élaboration de l'Acte unique européen et du Traité de Maastricht. Deux
textes qui ont marqué le virage néolibéral de la construction européenne.
Pascal Lamy a ensuite dirigé la privatisation du Crédit Lyonnais alors qu'il
était membre du bureau du PS et par ailleurs représentant en Europe de la
RANK Corporation, le centre d'étude du complexe militaro industriel
américain. Devenu Commissaire européen au commerce sur propositions de
Lionel Jospin, Pascal Lamy a poussé autant qu'il le pouvait à la
privatisation des activités de services et à l'intégration dans les accords
de l'OMC d'un accord multilatéral sur l'investissement. Il a combattu le
principe de précaution, la protection de la diversité culturelle et le
principe de la souveraineté alimentaire. Devenu directeur général de l'OMC
avec l'appui du gouvernement Raffarin, il s'est distingué par sa volonté
d'étendre la mondialisation par une dérégulation systématique de toutes les
activités humaines.
Pour José Bové, le choix de François Bayrou illustre parfaitement la
connivence qui existe depuis les années 80 entre libéraux de droite et
libéraux de gauche.
Uni-es et solidaires, un autre monde est possible
(M. Dental, 7 mars)
Grâce à deux siècles de luttes collectives, les féministes ont contribué à
ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour l'ensemble des femmes.
50 années de citoyenneté à part entière et 30 ans d'existence d'une
institution chargée des droits des femmes ! Egalité des hommes et des femmes
inscrite dans la loi et garantie par le préambule de la Constitution ! De
quoi se plaignent-elles, encore ? Entend-on dire.
Or, ce qui caractérise, en France, la situation des femmes c'est l'égalité
formelle et non réelle accentuée par la féminisation de la pauvreté qui les
touche principalement. Ces effets se cumulent et contribuent à amplifier
leur grande précarité. Ainsi, l'arsenal juridique en faveur des droits des
femmes n'a pas permis de réaliser l'égalité ni de supprimer les rapports de
forces et de pouvoir entre les hommes et les femmes dans notre société. Le
développement du néo-libéralisme qui se nourrit du patriarcat et le conforte
conduit à un dévoiement de ce principe. Dans le monde du travail, des
mesures apparemment neutres (APE, politique d'incitation au temps partiel)
constituent des discriminations indirectes puisqu'elles pénalisent
essentiellement les femmes, accroissant ainsi l'écart entre leur poids dans
le fonctionnement économique et la place qu'elles occupent. Dans le domaine
politique, la parité, conçue au départ comme un outil de réalisation de
l'égalité, a été détournée de cet objectif au profit d'un réaménagement de
la domination masculine et du pouvoir patriarcal.
Toute tentative de lutte contre les discriminations à l'égard des femmes,
dans un seul domaine à la fois, s'avère ainsi un échec. Seule une vision
d'ensemble permettrait de les appréhender et de les combattre dans un même
mouvement et dans leur interaction. C'est le seul moyen de transformer la
société en profondeur. La prise de conscience accrue dans la société de
l'étendue des discriminations que les femmes subissent doit nous inciter à
recourir de façon volontariste aux lois en vigueurs et à mettre en place les
outils indispensables à une égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Ouverture du rassemblement à Paris contre l'embargo sur les parrainages
(J. Perreux, 7 mars)
Merci, vraiment merci de votre présence. Plusieurs courants de pensée dont
celui unitaire et antilibéral incarné par José Bové n'ont pas à ce jour
l'assurance de pouvoir participer à la campagne présidentielle. Nous sommes
comme suspendus au bon vouloir des quatre principaux partis : PS, UMP, PC,
UDF. Pourtant ces quatre partis n'ont représenté que 40 % des électeurs
inscrits lors du premier tour de la dernière présidentielle ! Et ils
pourraient s'arroger le droit d'empêcher -ceux qui ne se reconnaissent pas
en eux- de participer à ce grand moment démocratique. Ainsi la candidature
Bové - qui représente précisément la recherche d'une construction nouvelle
en politique pour permettre à tous ceux qui désespèrent de la politique en
général, de la gauche en particulier, de se remettre en dynamique- serait
censurée. En quelque sorte, la forme de la vie politique serait décidée pour
l'éternité. Qui peut le croire au pays de la Bastille ?
Sarkozy -qui chacun le sait n'est pas un démocrate- et encore moins un
antilibéral, exclut Bové des possibilités de parrainage. Ce n'est pas pour
surprendre. En effet, il n'y a pas d'opposant plus farouche au libéralisme
et à Sarkozy que cette candidature. Mais que des partis comme le PC et le PS
transforment d'une certaine façon le pouvoir qui leur a été donné par le
suffrage universel d'autoriser les candidatures en pouvoir d'interdire
celles qui ne leur convient pas, alors on ne peut l'admettre. On ne peut
l'admettre d'abord d'un point de vue moral car ces deux partis en 1976 ont
voté contre cette loi des 500 parrainages. Comment admettre qu'ils usent et
abusent aujourd'hui de cette loi qu'ils ont combattue hier ?
Comment l'admettre aussi puisqu'en interdisant ce courant de pensée, ce sont
des gens de gauche qu'on baîllonne ? Si nous n'avions pas nos 500
signatures, que chacun en mesure le risque pour la démocratie et pour la
gauche. Ces centaines de milliers de gens et peut être ces millions qui
veulent construire du neuf, qui font prévaloir l'unité sur les intérêts de
chapelle, deviendraient des « SANS », des « électeurs SANS CANDIDAT ».
Qu'est - ce que pourrait faire ces SANS CANDIDAT privés d'élections
présidentielles au premier tour, outre le fait de ressentir comme un profond
sentiment d'injustice et d'exclusion ? Ces millions de gens qui subissent
déjà souvent des humiliations, des discriminations, mais qui y résistent
aussi, qui participent à leur façon à la vie politique, syndicale et
associative, qui paient des impôts, ne sont pas des citoyens de seconde
zone. Ces millions de gens -qui voient dans la candidature Bové un espoir-
ont le droit de voter et d'avoir leur candidat.
Aujourd'hui chacun sent bien que face à la protestation qui monte de toutes
parts de l'opinion publique pour que cesse l'embargo sur les parrainages,
tous les partis politiques -la main sur le cour- reconnaissent que chacune
et chacun devrait avoir le droit de participer à cette élection. Mais ce qui
compte en politique ce sont les actes. Nous en sommes aujourd'hui à 415
parrainages promis.
Nous appelons tous nos Comités, ceux qui se créent chaque jour, à demander
aux directions départementales et locales de ces partis de traduire en acte
les idées qu'ils professent. Et nous appelons tous les démocrates à être
vigilants auprès de tous les maires : tous ces maires qui n'ont pas encore
usé de leur pouvoir de signatures pour qu'ils nous donnent leur parrainage
et ainsi qu'ils permettent de faire vivre la démocratie. N'est-ce pas là le
rôle premier des élu-e-s du peuple ?
APPEL DES VERTS DESOBEISSANTS ET DISSIDENTS POUR BOVÉ
Des militants Verts demandent à Voynet de se retirer au profit de Bové
PARIS, 7 mars 2007 (AFP) - Près de 80 militants Verts ont rendu public
mercredi un appel demandant à la candidate du parti Dominique Voynet de se
retirer de la course présidentielle en faveur de l'altermondialiste José
Bové.
Les signataires du texte "demandent aux instances légitimes des Verts
d'oeuvrer pour le désistement de Dominique Voynet de façon à joindre la
candidature trait d'union de José Bové pour que l'écologie politique ne
subisse pas le revers qui s'annonce".
Critiquant l'orientation donnée "par une partie de la direction", ils
craignent en outre que les Verts ne deviennent "un appendice du PS en charge
des affaires écologiques dans la logique social-libérale de l'écologie
d'accompagnement".
Parmi les signataires, il y a peu de figures connues du parti, à l'exception
de l'ancien secrétaire national Gilles Lemaire. On y trouve également une
conseillère régionale de Picardie et quelques adjoints au maire de petites
villes ou conseillers municipaux.
Les Verts qui se sont rangés sous la bannière de José Bové ne pourront être
investis pour les législatives, conformément à une décision du conseil
national du parti. Ils sont aussi suspendus pendant la campagne de leurs
fonctions dans le parti.
Airbus : mobilisation record à Toulouse (6 mars)
L'intersyndicale était sûre de mobiliser 8.000 manifestants mais elle en
espérait 10.000... Ils étaient entre 12 et 15.000, ce matin à Toulouse, dans
le défilé contre le plan de restructuration d'Airbus. Aux côtés des salariés
de l'avionneur européen, des salariés d'entreprises sous-traitantes, des
élus locaux, de grands leaders syndicaux, ainsi que deux candidats à la
présidentielle : José Bové et Olivier Besancenot.
"Non à Power Hate", pouvait-on sur une banderole, slogan repris de la voix
par les manifestants, allusion au chiffre eight, huit en anglais, et au mot
haine. Le plan de restructuration "Power 8" prévoit la suppression de 10.000
emplois au cours des quatre prochaines années, dont 4.300 en France.
Les salariés étaient également mobilisés sur les autres sites français. Un
défilé a rassemblé 2.000 personnes à Saint-Nazaire, dans la
Loire-Atlantique. A Méaulte, dans la Somme, environ 1.500 personnes, selon
la gendarmerie, ont défilé sous une pluie battante. Spécialisé dans la
construction des pointes avant des avions d'Airbus, le site de Méaulte, qui
emploie 1.200 personnes, n'est pas concerné par une éventuelle fermeture ou
une cession mais les syndicats s'inquiètent de la décision de la direction
d'associer "des partenaires industriels" au site picard. "Nous voulons
rester Airbus", "Non, non, non à une cession", scandaient les manifestants.
Une grande mobilisation européenne est prévue le 16 mars prochain.
Meeting de Clermont Ferrand - Appel à l'unité (J. Bové, le 6 mars)
Aujourd'hui on est confrontés à toutes ces attaques au point de vue social.
On est attaqués au niveau européen par tous ces projets de libéralisation
des échanges ; ou au niveau international face au projet de l'AGCS ou à la
libéralisation de l'agriculture ; ou à la privatisation ou la mise en place
des brevets que ce soit sur le vivant, que ce soit sur les logiciels libres,
que ce soit sur la culture. On voit cette avancée de ce monde libéral, de
ces projets aujourd'hui qui veulent marchandiser la planète comme je vous le
disais tout à l'heure.
Et pour résister à cela il n'y a qu'une seule solution : c'est d'être unis.
C'est de pouvoir se battre ensemble face à l'adversité mais aussi pour
construire des alternatives. Et au niveau français chaque fois qu'on a été
capable d'être unis, on a été capable de conquêtes. Quand on a été unis dans
les urnes et ensuite unis dans les luttes, et bien le Front Populaire a été
capable d'arracher les congés payés. Ça c'est un exemple concret d'actions
et de luttes dans les urnes où grâce à l'unité on a été capables de gagner.
De la même manière en 1945 c'est grâce à l'unité de la Résistance qu'on a
été capables de mettre en place ce grand projet de la résistance qui a amené
cette sécurité sociale, qui a amené les services publics, qui a amené la
nationalisation des transports, qui a amené la nationalisation de l'énergie
avec la création d'EDF. Tout cela c'est parce que le mouvement a été uni
qu'on a été capable de le faire.
Et bien aujourd'hui il faut faire le pari que c'est parce que l'on est unis
dans les luttes et parce que l'on sera capable de mener une campagne
unitaire dans les urnes qu'on pourra aussi construire une véritable
alternative à la logique libérale ou à la logique social-libéral. C'est le
pari que nous faisons dans notre campagne et c'est pour ça que nous ne nous
résignons pas à à accepter aujourd'hui la division, que nous ne nous
résignons pas sur le fait que tout le monde n'est pas avec nous sur cette
tribune. Ce combat de l'unité, nous nous faisons le serment que nous le
mènerons jusqu'au bout et que malgré les divisions d'aujourd'hui, ce combat
continuera après les présidentielles, après les législatives. Et coûte que
coûte l'unité doit triompher parce que c'est la seule solution.
Appel aux élus (le 5 mars)
Jusqu'au bout nous avons agi de toutes nos forces pour qu'après s'être mis
d'accord sur un contenu et une stratégie, les collectifs anti-libéraux
choisissent le nom d'une ou d'un candidat unitaire dont la campagne
collective aurait permis un rassemblement à la fois concret et respectueux
des différentes sensibilités.
A quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures, force est de
constater que ce ne sera pas possible.
C'est dommage pour le mouvement anti-libéral et pour la gauche toute entière
dont nous voyons qu'elle ne va pas bien. Sans dynamique, elle reste à ce
jour, bloquée autour de 40 à 42 %.
Pourtant, notre priorité absolue est d'empêcher la droite de l'emporter. Et
pour cela, il faut rassembler les forces progressistes.
Puisqu'une seule candidature antilibérale na pas été possible, il faut
absolument que toutes les sensibilités partie prenante de ce mouvement
puissent se présenter.
Marie-George Buffet dispose d'un grand nombre de parrainages et c'est très
bien. Il est de notre responsabilité d'élus de veiller à ce que José BOVE et
Olivier BESANCENOT obtiennent les 500 signatures dont ils ont besoin pour
pouvoir se présenter afin de permettre à celles et ceux qui se reconnaissent
dans leur courant de pensée, de s'exprimer.
C'est d'abord une question de démocratie face à des institutions qui brident
le pluralisme et le débat d'idées pour nous cantonner dans la
bipolarisation.
C'est une nécessité toute de suite pour peser à gauche car ces candidats ne
se concurrencent pas mais se complètent. Ensemble, ils élargissent le champ
des forces de contestation de la société libérale.
C'est indispensable enfin, pour faire bouger toute la gauche et construire
l'avenir au plan local, en France et en Europe.
Face à l'importance de ces enjeux, nous appelons tous les élus attachés à la
démocratie et au pluralisme, qu'ils soient socialistes, communistes, verts,
membres du MRC ou sans appartenance à un parti et quel que soit leur choix
personnel de campagne, à créer les conditions pour que tous les candidats
anti-libéraux puissent se présenter à cette élection présidentielle.
haut
|