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Campagne Bové 2007 Mars 2007


ECHOS DE CAMPAGNE


9 mars - contre l'insupportable situation du logement (J. Bové)
9 mars - un autre projet pour l'Europe, vite ! (J. Perreux)
9 mars - Les 500 parrainages : nous pouvons, nous devons y arriver ! (J. Bové)
8 mars - Bayrou - Lamy : le duo du libéralisme mondialisé (R. M. Jennar)
7 mars - Uni-es et solidaires, un autre monde est possible (M. Dental)
7 mars - Ouverture du rassemblement à Paris contre l'embargo sur les parrainages (J. Perreux)
7 mars - Des militants Verts demandent à Voynet de se retirer au profit de Bové
6 mars - Airbus : mobilisation record à Toulouse
6 mars - Meeting de Clermont Ferrand (J. Bové)
5 mars - Appel aux élus



contre l'insupportable situation du logement

(J. bové , le 9 mars)

A la mi-mars, la violence des expulsions reprend, jetant des familles entières dans la rue. Cette pratique barbare doit cesser.

La garantie d'un logement à chacun est un droit.
Or, la crise s'accentue!

Le prix des loyers s'envole, l'offre de logements est totalement inadaptée à la situation qui empire.

L'Etat, au travers d'un grand service public du logement, doit prendre toutes ses responsabilités et non répondre au coup par coup aux seules situations médiatisées.

Avec le DAL et les autres associations, je manifesterai dimanche, Place de la République à Paris à 15h00 pour exiger la réquisition immédiate des logements vacants en application de la loi de réquisition, le gel des loyers, le respect intégral par tous les maires du minimum de 20 % de logements sociaux dans leur commune et l'arrêt des expulsions.



L'Europe marche sur la tête : un autre projet pour l'Europe, vite !

(J. Perreux , le 9 mars)



A l'heure où le réchauffement climatique impose des mesures radicales pour sortir du modèle de développement libéral et productiviste, les 27 chefs d'Etat de l'UE marchandent nucléaire contre gaz carbonique.

Là où la Banque Centrale Européenne devrait mener une politique favorable à l'emploi en baissant le niveau de ses taux d'intérêt que rien ne justifie, elle vient, ce jeudi 8 mars, de les augmenter d'un quart de point. Un relèvement qui aura pour conséquence plus de 100 000 chômeurs supplémentaires en Europe, selon les prévisions les plus basses.

L'Europe a besoin d'un projet qui soit porté par tous les Européens. Seule l'élection du prochain Parlement en 2009 peut associer les Européens à la construction d'un nouveau projet pour l'Europe, et certainement pas un nouveau traité institutionnel, mini ou pas, négocié dans le dos des peuples !



Les 500 parrainages : nous pouvons, nous devons y arriver !

(J. bové , RTL le 9 mars)



Le candidat à l'élection présidentielle était l'invité de RTL, vendredi matin. S'il n'a pas encore les signatures nécessaires à sa présence au premier tour, l'ancien leader alter-mondialiste montre un grand optimiste.

Jean Michel Aphatie : Bonjour José Bové.

- José Bové : Bonjour.

On se dit qu'une campagne, c'est nuit et jour sur le pont ; et puis, vous êtes tranquille chez vous dans le Larzac, c'est cool la campagne présidentielle, José Bové ?

- Ecoutez, je pense que si on veut tenir jusqu'au 22 avril, il faut prendre une journée par semaine. Moi, je ne suis pas un sur-homme. Ca fait longtemps que je suis dans le mouvement social, que je suis engagé. Je sais que si on veut tenir longtemps et qu'on veut mener une campagne longue, eh bien il faut aussi pouvoir se reposer de temps en temps.

On vous a réveillé quand même un peu tôt pour être au travail ce matin. On dit que vous n'aurez pas les parrainages. Je rappelle qu'il faut déposer 500 parrainages au Conseil Constitutionnel, vendredi prochain. Certains disent que vous ne les aurez pas, José Bové. Combien en avez-vous ce matin ?

- Alors, ce matin, on est à 425 signatures, ce qui est plutôt très bien dans la mesure où on a commencé à les ramasser le 1er février.

Vous arriverez aux 500, vendredi prochain ?

- Moi, je suis optimiste parce que tous les jours, des nouvelles signatures arrivent et des nouveaux élus acceptent d'aller à l'encontre des directives des grands Partis institutionnels qui jusqu'à présent, essaient d'empêcher ma candidature. Et c'est vrai que j'ai été très étonné d'entendre M. Sarkozy appeler les élus à donner leur signature pour certains candidats. Aujourd'hui, il est évident qu'aucun des 4 partis représenté à l'Assemblée Nationale, qui représente moins de 40% des électeurs français, aucun de ceux-là ne se presse pour ouvrir leurs portes et pour permettre aux élus de pouvoir me parrainer.

Des élus socialistes ne vous parrainent pas, pour l'instant, José Bové ?

- Il est clair, aujourd'hui, que des consignes ont été données pour que les élus des Partis et notamment le Parti Socialiste et l'UMP ne donnent pas leurs signatures ; et c'est étonnant : les élus sur le terrain disent : on attend un ordre de Paris. Ce qui me paraît tout à fait incroyable ; et la démocratie est en danger parce que les élus, aujourd'hui, sont pris en otage par ces appareils politiques. Et ça participe à la désespérance, au fait qu'aujourd'hui, beaucoup de gens sont écoeurés du débat politique tel qu'il se développe parce que y'a pas de contre-projets. On a Libéral ; un peu moins Libéral, accompagnement de Libéral. Tout est la même chose dans cette campagne. Et je crois que si je ne suis pas présent, beaucoup de gens risquent de réagir dans les urnes.

Vous dites que vous avez 425 parrainages ce matin, José Bové, sur l'antenne d'RTL. Un responsable de la LCR dit "c'est du bluff. Comment Bové aurait-il pu réunir en trois semaines ce que notre organisation, pour l'instant, n'a pas pu réunir en 9 mois !

- Eh bien, je crois que la réponse est évidente. Plus de 800 personnes collectent les signatures. Il y a une véritable mobilisation. On le voit d'ailleurs dans tous les meetings. J'étais encore à Clermont Ferrand : plus de 1.500 personnes. C'est tout à fait étonnant la dynamique qui se crée et beaucoup de gens spontanément nous aident dans les départements. Donc, moi, je n'ai aucune inquiètude. Hier encore, 2 maires et un conseiller général dans la Manche viennent d'apporter leur signature. Ce qui fait que dans ce département, y'a 12 élus ; et ce phénomène se reproduit département après département. Et c'est véritablement un enthousiasme dans notre campagne.

Si Marie George Buffet, Olivier Besancenot, vous même parvenez à être candidat, vous allez vous partager un maigre électorat à 3, c'est pas un problème ça ?

- Pour moi, la question aujourd'hui c'est de savoir : qu'est-ce qui est nouveau dans ma candidature ? J'ai été amené à cette candidature par les Collectifs unité anti-libéraux : plus de 400. 40.000 personnes m'ont demandé de me présenter. Et aujourd'hui, y'a environ 800 collectifs de candidatures sur le territoire. Je suis un candidat différent. Je n'appartiens à aucun parti et au contraire, je permets à des gens qui viennent d'horizons différents mais qui sont convaincus que le libéralisme, c'est un danger pour l'avenir de ce pays, et surtout pour les Français et les Françaises qui souffrent, eh bien je suis un candidat trait d'union entre des militants qui viennent de Partis Politiques, de mouvements sociaux, d'associations et beaucoup aussi de citoyens qui jusqu'à présent, ne se sont jamais engagés. Et je pense notamment à tous les Jeunes et les moins Jeunes aussi des quartiers populaires et des banlieues.

Et ma question, c'était : si vous êtes trois sur le même créneau électoral, est-ce que vous n'allez pas vous partager un maigre électorat ?

- Je crois que les sondages, vous l'avez dit tout à l'heure, ça a été dit sur votre onde. Aujourd'hui, y'a 50% d'indécis. Donc moi, je fais le pari que le Front anti-libéral, ma candidature va être capable de réunir un maximum de vote et que je serai bien au-delà des 3 % qui m'ont été donné, hier, dans le journal Le Parisien. Je pense que c'est un début. On a été des années à partir ; et aujourd'hui, je suis en tête dans le camp anti-libéral -alors, c'est pas satisfaisant avec 3%- mais je suis sûr qu'à l'arrivée, si les appareils ne nous bloquent pas, nous pourrons avoir un score important, ce qui permettra à la Gauche de pouvoir gagner au second tour parce que ce qui est pour moi important, c'est que je suis un candidat qui veut être utile pour que la Gauche gagne. Moi je ne veux pas être un candidat ensuite qui retourne pendant 5 ans dans l'ombre et qui ne fait que râler. Moi je veux être utile à la Gauche et si la Gauche n'est pas capable d'être majoritaire ou d'engranger le maximum de voix au 1er tour, elle n'a aucune chance de pouvoir gagner au Second. Moi je ne peux pas me satisfaire du fait que M. Sarkozy soit élu Président. Je ferai tout pour l'empêcher et je pense que la version Soft, Light-Bayrou, c'est la même chose ...

Vous voyez justement qu'il y a une menace même sur la présence de la Gauche au 2ème tour, vous êtes inquiet José Bové ?

- Je ne suis pas inquiet parce que je suis sûr que si la Gauche est capable de se mobiliser sous ses différentes formes : celle qui veut accompagner le Libéralisme et qui fait de la Social Démocratie. La Gauche que j'incarne qui s'oppose, elle, au Libéralisme. Si cette Gauche est capable d'être quasi majoritaire, eh bien je pense que nous pourrons gagner.

Votre candidature est compatible avec celle de Ségolène Royal ? C'est ce que vous nous expliquez ?

- Je suis en train de dire qu'il y a deux Gauche en France : une Gauche anti-libérale ... IL y a deux Gauche, aujourd'hui. Y'a une Gauche qui sait très clairement où se trouve l'adversaire. L'adversaire, c'est M. Sarkozy mais c'est aussi M. Bayrou dont on voit très bien que son objectif, c'est continuer la logique libérale et absolument rien changer au rapport de force entre le travail et le Capital ; et ça me paraît très dangereux.

Donc, vous, vous avez reçu la notification de votre condamnation définitive à 4 mois de prison ferme. Vous pensez qu'il y a un risque que vous alliez faire cette peine de prison, rapidement, José Bové ?

- Ecoutez, j'ai reçu cette notification avant-hier. Maintenant, mon destin est entre les mains du Procureur Général de la Cour d'Appel de Toulouse.

Vous n'avez pas eu de contact avec la chancellerie ?

- Aucun contact avec la chancellerie. C'est le Procureur général maintenant qui a 4 mois pour décider la façon dont il veut procéder. Je fais confiance à la Justice. On verra bien. Ce qui m'inquiète c'est que parfois, on essaie d'instrumentaliser la Justice à des fins politiques que j'espère que ça ne sera pas le cas dans cette affaire-là, contrairement à ce qui s'est passé avant-hier, au tribunal de Carcassonne, où manifestement le ministère de l'Intérieur a introduit des faux dans une procédure à mon encontre en disant qu'il y avait 8 voitures qui m'appartenaient sur un parking de 1976. Ce qui est quand même assez cocasse. Ca veut dire que les chaussettes à clous, encore des vieilles pratiques tout à fait étonnantes dans ce pays.

D'accord. On vous a fait un peu travailler ce matin. Vous étiez avec nous sur l'antenne d'RTL, José Bové. Bonne journée.



Bayrou - Lamy : le duo du libéralisme mondialisé

(R. M. Jennar, 8 mars)



Le 1er ministre « socialiste » de François Bayrou pourrait être Pascal Lamy, figure emblématique des privatisations, des déréglementations des services publics de l'Europe de Maastricht et.Directeur général de l'OMC, partisan d'une dérégulation de toutes les activités humaines.

Selon RTL et France Inter, le « socialiste » que François Bayrou prendrait comme premier ministre s'il était élu président serait Pascal Lamy. Cette figure phare de la 2 ème gauche et du social libéralisme qui pilota le « tournant de la rigueur » en 1983 au cabinet de Pierre Mauroy a été le directeur de cabinet de Jacques Delors quand celui-ci était président de la Commission européenne. A ce titre, il a joué un rôle important dans l'élaboration de l'Acte unique européen et du Traité de Maastricht. Deux textes qui ont marqué le virage néolibéral de la construction européenne.

Pascal Lamy a ensuite dirigé la privatisation du Crédit Lyonnais alors qu'il était membre du bureau du PS et par ailleurs représentant en Europe de la RANK Corporation, le centre d'étude du complexe militaro industriel américain. Devenu Commissaire européen au commerce sur propositions de Lionel Jospin, Pascal Lamy a poussé autant qu'il le pouvait à la privatisation des activités de services et à l'intégration dans les accords de l'OMC d'un accord multilatéral sur l'investissement. Il a combattu le principe de précaution, la protection de la diversité culturelle et le principe de la souveraineté alimentaire. Devenu directeur général de l'OMC avec l'appui du gouvernement Raffarin, il s'est distingué par sa volonté d'étendre la mondialisation par une dérégulation systématique de toutes les activités humaines.

Pour José Bové, le choix de François Bayrou illustre parfaitement la connivence qui existe depuis les années 80 entre libéraux de droite et libéraux de gauche.



Uni-es et solidaires, un autre monde est possible

(M. Dental, 7 mars)



Grâce à deux siècles de luttes collectives, les féministes ont contribué à ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour l'ensemble des femmes.

50 années de citoyenneté à part entière et 30 ans d'existence d'une institution chargée des droits des femmes ! Egalité des hommes et des femmes inscrite dans la loi et garantie par le préambule de la Constitution ! De quoi se plaignent-elles, encore ? Entend-on dire.

Or, ce qui caractérise, en France, la situation des femmes c'est l'égalité formelle et non réelle accentuée par la féminisation de la pauvreté qui les touche principalement. Ces effets se cumulent et contribuent à amplifier leur grande précarité. Ainsi, l'arsenal juridique en faveur des droits des femmes n'a pas permis de réaliser l'égalité ni de supprimer les rapports de forces et de pouvoir entre les hommes et les femmes dans notre société. Le développement du néo-libéralisme qui se nourrit du patriarcat et le conforte conduit à un dévoiement de ce principe. Dans le monde du travail, des mesures apparemment neutres (APE, politique d'incitation au temps partiel) constituent des discriminations indirectes puisqu'elles pénalisent essentiellement les femmes, accroissant ainsi l'écart entre leur poids dans le fonctionnement économique et la place qu'elles occupent. Dans le domaine politique, la parité, conçue au départ comme un outil de réalisation de l'égalité, a été détournée de cet objectif au profit d'un réaménagement de la domination masculine et du pouvoir patriarcal.

Toute tentative de lutte contre les discriminations à l'égard des femmes, dans un seul domaine à la fois, s'avère ainsi un échec. Seule une vision d'ensemble permettrait de les appréhender et de les combattre dans un même mouvement et dans leur interaction. C'est le seul moyen de transformer la société en profondeur. La prise de conscience accrue dans la société de l'étendue des discriminations que les femmes subissent doit nous inciter à recourir de façon volontariste aux lois en vigueurs et à mettre en place les outils indispensables à une égalité réelle entre les femmes et les hommes.



Ouverture du rassemblement à Paris contre l'embargo sur les parrainages

(J. Perreux, 7 mars)



Merci, vraiment merci de votre présence. Plusieurs courants de pensée dont celui unitaire et antilibéral incarné par José Bové n'ont pas à ce jour l'assurance de pouvoir participer à la campagne présidentielle. Nous sommes comme suspendus au bon vouloir des quatre principaux partis : PS, UMP, PC, UDF. Pourtant ces quatre partis n'ont représenté que 40 % des électeurs inscrits lors du premier tour de la dernière présidentielle ! Et ils pourraient s'arroger le droit d'empêcher -ceux qui ne se reconnaissent pas en eux- de participer à ce grand moment démocratique. Ainsi la candidature Bové - qui représente précisément la recherche d'une construction nouvelle en politique pour permettre à tous ceux qui désespèrent de la politique en général, de la gauche en particulier, de se remettre en dynamique- serait censurée. En quelque sorte, la forme de la vie politique serait décidée pour l'éternité. Qui peut le croire au pays de la Bastille ?

Sarkozy -qui chacun le sait n'est pas un démocrate- et encore moins un antilibéral, exclut Bové des possibilités de parrainage. Ce n'est pas pour surprendre. En effet, il n'y a pas d'opposant plus farouche au libéralisme et à Sarkozy que cette candidature. Mais que des partis comme le PC et le PS transforment d'une certaine façon le pouvoir qui leur a été donné par le suffrage universel d'autoriser les candidatures en pouvoir d'interdire celles qui ne leur convient pas, alors on ne peut l'admettre. On ne peut l'admettre d'abord d'un point de vue moral car ces deux partis en 1976 ont voté contre cette loi des 500 parrainages. Comment admettre qu'ils usent et abusent aujourd'hui de cette loi qu'ils ont combattue hier ?

Comment l'admettre aussi puisqu'en interdisant ce courant de pensée, ce sont des gens de gauche qu'on baîllonne ? Si nous n'avions pas nos 500 signatures, que chacun en mesure le risque pour la démocratie et pour la gauche. Ces centaines de milliers de gens et peut être ces millions qui veulent construire du neuf, qui font prévaloir l'unité sur les intérêts de chapelle, deviendraient des « SANS », des « électeurs SANS CANDIDAT ».

Qu'est - ce que pourrait faire ces SANS CANDIDAT privés d'élections présidentielles au premier tour, outre le fait de ressentir comme un profond sentiment d'injustice et d'exclusion ? Ces millions de gens qui subissent déjà souvent des humiliations, des discriminations, mais qui y résistent aussi, qui participent à leur façon à la vie politique, syndicale et associative, qui paient des impôts, ne sont pas des citoyens de seconde zone. Ces millions de gens -qui voient dans la candidature Bové un espoir- ont le droit de voter et d'avoir leur candidat.

Aujourd'hui chacun sent bien que face à la protestation qui monte de toutes parts de l'opinion publique pour que cesse l'embargo sur les parrainages, tous les partis politiques -la main sur le cour- reconnaissent que chacune et chacun devrait avoir le droit de participer à cette élection. Mais ce qui compte en politique ce sont les actes. Nous en sommes aujourd'hui à 415 parrainages promis.

Nous appelons tous nos Comités, ceux qui se créent chaque jour, à demander aux directions départementales et locales de ces partis de traduire en acte les idées qu'ils professent. Et nous appelons tous les démocrates à être vigilants auprès de tous les maires : tous ces maires qui n'ont pas encore usé de leur pouvoir de signatures pour qu'ils nous donnent leur parrainage et ainsi qu'ils permettent de faire vivre la démocratie. N'est-ce pas là le rôle premier des élu-e-s du peuple ?



APPEL DES VERTS DESOBEISSANTS ET DISSIDENTS POUR BOVÉ
Des militants Verts demandent à Voynet de se retirer au profit de Bové



PARIS, 7 mars 2007 (AFP) - Près de 80 militants Verts ont rendu public mercredi un appel demandant à la candidate du parti Dominique Voynet de se retirer de la course présidentielle en faveur de l'altermondialiste José Bové.

Les signataires du texte "demandent aux instances légitimes des Verts d'oeuvrer pour le désistement de Dominique Voynet de façon à joindre la candidature trait d'union de José Bové pour que l'écologie politique ne subisse pas le revers qui s'annonce".

Critiquant l'orientation donnée "par une partie de la direction", ils craignent en outre que les Verts ne deviennent "un appendice du PS en charge des affaires écologiques dans la logique social-libérale de l'écologie d'accompagnement".

Parmi les signataires, il y a peu de figures connues du parti, à l'exception de l'ancien secrétaire national Gilles Lemaire. On y trouve également une conseillère régionale de Picardie et quelques adjoints au maire de petites villes ou conseillers municipaux.

Les Verts qui se sont rangés sous la bannière de José Bové ne pourront être investis pour les législatives, conformément à une décision du conseil national du parti. Ils sont aussi suspendus pendant la campagne de leurs fonctions dans le parti.



Airbus : mobilisation record à Toulouse

(6 mars)



L'intersyndicale était sûre de mobiliser 8.000 manifestants mais elle en espérait 10.000... Ils étaient entre 12 et 15.000, ce matin à Toulouse, dans le défilé contre le plan de restructuration d'Airbus. Aux côtés des salariés de l'avionneur européen, des salariés d'entreprises sous-traitantes, des élus locaux, de grands leaders syndicaux, ainsi que deux candidats à la présidentielle : José Bové et Olivier Besancenot.

"Non à Power Hate", pouvait-on sur une banderole, slogan repris de la voix par les manifestants, allusion au chiffre eight, huit en anglais, et au mot haine. Le plan de restructuration "Power 8" prévoit la suppression de 10.000 emplois au cours des quatre prochaines années, dont 4.300 en France.

Les salariés étaient également mobilisés sur les autres sites français. Un défilé a rassemblé 2.000 personnes à Saint-Nazaire, dans la Loire-Atlantique. A Méaulte, dans la Somme, environ 1.500 personnes, selon la gendarmerie, ont défilé sous une pluie battante. Spécialisé dans la construction des pointes avant des avions d'Airbus, le site de Méaulte, qui emploie 1.200 personnes, n'est pas concerné par une éventuelle fermeture ou une cession mais les syndicats s'inquiètent de la décision de la direction d'associer "des partenaires industriels" au site picard. "Nous voulons rester Airbus", "Non, non, non à une cession", scandaient les manifestants. Une grande mobilisation européenne est prévue le 16 mars prochain.



Meeting de Clermont Ferrand - Appel à l'unité

(J. Bové, le 6 mars)



Aujourd'hui on est confrontés à toutes ces attaques au point de vue social. On est attaqués au niveau européen par tous ces projets de libéralisation des échanges ; ou au niveau international face au projet de l'AGCS ou à la libéralisation de l'agriculture ; ou à la privatisation ou la mise en place des brevets que ce soit sur le vivant, que ce soit sur les logiciels libres, que ce soit sur la culture. On voit cette avancée de ce monde libéral, de ces projets aujourd'hui qui veulent marchandiser la planète comme je vous le disais tout à l'heure.

Et pour résister à cela il n'y a qu'une seule solution : c'est d'être unis.

C'est de pouvoir se battre ensemble face à l'adversité mais aussi pour construire des alternatives. Et au niveau français chaque fois qu'on a été capable d'être unis, on a été capable de conquêtes. Quand on a été unis dans les urnes et ensuite unis dans les luttes, et bien le Front Populaire a été capable d'arracher les congés payés. Ça c'est un exemple concret d'actions et de luttes dans les urnes où grâce à l'unité on a été capables de gagner. De la même manière en 1945 c'est grâce à l'unité de la Résistance qu'on a été capables de mettre en place ce grand projet de la résistance qui a amené cette sécurité sociale, qui a amené les services publics, qui a amené la nationalisation des transports, qui a amené la nationalisation de l'énergie avec la création d'EDF. Tout cela c'est parce que le mouvement a été uni qu'on a été capable de le faire.

Et bien aujourd'hui il faut faire le pari que c'est parce que l'on est unis dans les luttes et parce que l'on sera capable de mener une campagne unitaire dans les urnes qu'on pourra aussi construire une véritable alternative à la logique libérale ou à la logique social-libéral. C'est le pari que nous faisons dans notre campagne et c'est pour ça que nous ne nous résignons pas à à accepter aujourd'hui la division, que nous ne nous résignons pas sur le fait que tout le monde n'est pas avec nous sur cette tribune. Ce combat de l'unité, nous nous faisons le serment que nous le mènerons jusqu'au bout et que malgré les divisions d'aujourd'hui, ce combat continuera après les présidentielles, après les législatives. Et coûte que coûte l'unité doit triompher parce que c'est la seule solution.



Appel aux élus

(le 5 mars)



Jusqu'au bout nous avons agi de toutes nos forces pour qu'après s'être mis d'accord sur un contenu et une stratégie, les collectifs anti-libéraux choisissent le nom d'une ou d'un candidat unitaire dont la campagne collective aurait permis un rassemblement à la fois concret et respectueux des différentes sensibilités.

A quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures, force est de constater que ce ne sera pas possible.

C'est dommage pour le mouvement anti-libéral et pour la gauche toute entière dont nous voyons qu'elle ne va pas bien. Sans dynamique, elle reste à ce jour, bloquée autour de 40 à 42 %.

Pourtant, notre priorité absolue est d'empêcher la droite de l'emporter. Et pour cela, il faut rassembler les forces progressistes.

Puisqu'une seule candidature antilibérale na pas été possible, il faut absolument que toutes les sensibilités partie prenante de ce mouvement puissent se présenter.

Marie-George Buffet dispose d'un grand nombre de parrainages et c'est très bien. Il est de notre responsabilité d'élus de veiller à ce que José BOVE et Olivier BESANCENOT obtiennent les 500 signatures dont ils ont besoin pour pouvoir se présenter afin de permettre à celles et ceux qui se reconnaissent dans leur courant de pensée, de s'exprimer.

C'est d'abord une question de démocratie face à des institutions qui brident le pluralisme et le débat d'idées pour nous cantonner dans la bipolarisation.

C'est une nécessité toute de suite pour peser à gauche car ces candidats ne se concurrencent pas mais se complètent. Ensemble, ils élargissent le champ des forces de contestation de la société libérale.

C'est indispensable enfin, pour faire bouger toute la gauche et construire l'avenir au plan local, en France et en Europe.

Face à l'importance de ces enjeux, nous appelons tous les élus attachés à la démocratie et au pluralisme, qu'ils soient socialistes, communistes, verts, membres du MRC ou sans appartenance à un parti et quel que soit leur choix personnel de campagne, à créer les conditions pour que tous les candidats anti-libéraux puissent se présenter à cette élection présidentielle.

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