Cadeaux de nouvelle année du Gouvernement et de sa majorité
UMP : le "bouclier fiscal" et la réduction de l'Impôt sur la
Fortune (ISF). Les hauts revenus leur disent merci. Dans ce
paysage idyllique, les tentes des sans- logis font désordre.
La crise du logement est grave : salariés et familles pauvres
vivant dans les campings d'Ile-de-France, squatts d'immeubles
insalubres, des millers de personnes à la rue, la fuite des
moins fortunés, notamment des familles avec enfants, toujours
plus loin des centre-ville...
Une lutte d'ensemble est nécessaire contre un système de
précarisation, de marchandisation, d'exclusion.
Précarisation de très nombreux salariés, par des contrats de
courte durée, le temps partiel imposé, notamment aux femmes,
une politique constante visant à peser sur les salaires, le
chômage.
Marchandisation du logement, avec une spéculation effrénèe, la
vente des immeubles à la découpe, l'explosion des loyers dans
le secteur privé, la disparition du secteur réglementé et des
hôtes meublés bon marché...
Exclusion du logement à Paris, et de plus en plus en banlieue,
des personnes et familles ne disposant pas de revenus conséquents.
Ca ne peut plus durer, et les campements de sans-logis,
l'occupation d'immeubles vides, que les Alternatifs
soutiennent, sont des réponses immédiates nécessaires pour
porter le scandale sur la place publique. Ces actions prouvent
que sans la mobilisation sociale et citoyenne aucun progrès
n'est garantit ni inscrit dans la durée. Hier le refus du CPE,
aujourd'hui la bataille pour le droit au logement.
Pour les Alternatifs, des mesures d'urgence sont indispensables
- réquisition des nombreux immeubles vides propriété de
banques et investisseurs institutionnels pour loger les
sans-abri et mal-logés ;
- transformation de bureaux vides en logements ;
- encadrement des loyers du secteur privé pour bloquer la
spéculation, notamment dans les grandes villes.;
- préemption par les collectivités territoriales d'immeubles
mis en vente, afin de maintenir un parc immobilier accessible
au plus grand nombre ;
- législation bloquant les "ventes à la découpe" qui
accentuent la spirale spéculative ;
- refus de toute vente de logements sociaux : le parc HLM et
assimilé a été contruit sur fonds publics et dans un but
social, il doit rester un bien commun.
Le droit opposable au logement, annoncé, sous la pression, par
le Gouvernement pour 2012, est une réponse à moyen terme.
Elle n'aura de sens que si le parc immobilier social est
préservé et développé :
- construction de nouveaux logements sociaux et réhabilitation
de logements à loyers modérés dans le parc immobilier ancien,
un parc immobilier social répondant à la diversité des situations
- application de la loi SRU (qui fait obligation aux communes
de construire des logements sociaux)
- création d'un Ministère du logement disposant des moyens
financiers d'une politique du logement social, d'un logement
social de qualité et économe en énergie.
Ces mesures ont un coût, elles passent par une autre
répartion, plus égalitaire, des richesses. Elles nécessitent
une action collective de longue durée sur le terrain
associatif et politique.
Un toit c'est un droit, continuons le combat !
Les Alternatifs
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