COLLECTIFS ANTILIBERAUX SURSIS OU SURSAUT ?
La dynamique du débat des 9 et 10 décembre a fait apparaître une forte
pression pour l'unité et le consensus, des choix plaçant en tête Marie
Georges Buffet, et, en regard, le refus des composantes politiques en
dehors du PCF et d'une partie importante des collectifs d'un regroupement
conduit par la dirigeante du Parti Communiste Français.
A ce stade du processus sont posées deux questions, d'inégale importance
mais également politiques :
Le discours tenu par la direction du PCF est clair : une coalition de
forces politiques s'oppose à la volonté démocratique exprimée au sein des
collectifs. Or, le PCF avait toujours été favorable, à chaque étape du
processus, à la recherche du consensus plutôt qu'au vote, notamment
lorsque José Bové en appelait à la "votation citoyenne" pour désigner
le/la candidat-e.
Les Alternatifs s'en tiennent donc à la méthode du consensus choisie d'un
commun accord. Ils constatent, comme les autres composantes du
rassemblement, qu'au stade actuel du débat aucune candidature à la
candidature ne fait consensus.
Ils proposeront au Collectif National antilibéral :
- la poursuite de la démarche en vue d'une candidature de rassemblement
sur la base de modes de débat et de prise de décision définis dans la
clarté et d 'un commun accord;
- une réunion des collectifs unitaires à la mi-janvier, permettant la
participation la plus large et la plus transparente au processus de
décision.
Le collectif national "antilibéral", qui se réunira le mardi 12 décembre,
le PCF, dont le Conseil National statuera cette semaine, et toutes les
composantes du rassemblement sont placées devant leurs responsabilités.
Le PCF est en mesure de présenter sa candidate à la Présidentielle : sa
présence, même affaiblie, dans le champ politique le lui permet.
Mais les Alternatifs considérent plus que jamais que la dynamique et la
victoire de la gauche du 29 mai n'ont été possibles que parce que le
rassemblement ne s'est pas réalisé, symboliquement et pratiquement, autour
d'une formation politique.
Ils réaffirment que la candidature de la secrétaire nationale du PCF ne
permet pas une telle dynamique, que toutes les composantes politiques du
rassemblement ont a gagner à un processus unitaire, et qu'aucune ne peut
prétendre, quelle que soit son importance,le fédérer.
Que l'urgence est de ne pas laisser le champ libre à l'affrontement entre
une droite dure, une gauche molle, et l'extrême droite. Que les
mobilisations sociales ne peuvent rester sans expression dans le champ
politique. Que du neuf doit, enfin, exister à gauche.
Il est encore temps, mais il est grand temps, que l'importance de l'enjeu
soit comprise, et que le sursis gagné, par la force de l'aspiration
unitaire, les 9 et 10 décembre se transforme en susaut.
Les Alternatifs
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