PREMIER TEST SOCIAL
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Pour la Droite et le MEDEF, trois chantiers apparaissent prioritaires :
- limiter la hausse des salaires. Dans ce domaine, l'Etat donne le « la »
avec la décision du ministre de la Fonction Publique de limiter à 1% pour
2005 la progression des salaires des fonctionnaires, tandis que sous
prétexte de « ramener vers l'activité les allocataires de minima sociaux »
(remarquons que le président de la République a choisi sciemment le terme
d'activité plutôt que celui d'emploi), la loi dite de cohésion sociale
favorise l'introduction d'un sous-SMIC.
- s'attaquer aux aspects du Code du travail les plus protecteurs pour les
salariés, notamment en matière de temps de travail (remis en cause de la
RTT), de modulation du temps de travail et de licenciements
- privatiser les services publics marchands en aidant à « développer la
concurrence« (après France Télécom, la SNCF, EDF et la Poste)et réduire à terme les fonctions de l'Etat à « celles qui ont pour
objet d'assurer son intégrité territoriale », formulation figurant dans le
projet de Constitution européenne.
Pour y réussir, la Droite et le MEDEF comptent toujours sur l'accumulation
des échecs des mobilisations sociales, de la « réforme » des retraites, à
celle de la protection sociale ou des 35 heures, et sur leur lot de
démoralisation. Et, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'aucune
démonstration n'a été faite, depuis la rentrée de septembre, d'une réelle
volonté de s'y opposer.
Plusieurs journées nationales d'actions intersyndicales sont annoncées
courant janvier : à La Poste le 18, puis à la SNCF le 19, et dans la
Fonction Publique le 20.
Cet émiettement n'est pas la meilleure façon de redonner confiance dans
les mobilisations aux salariés. Ni d'imposer des reculs au Gouvernement
et au patronat.
A l'instar de ce qui a été réalisé en novembre dernier en Italie, les
Alternatifs estiment souhaitable et nécessaire un appel intersyndical à
une action interprofessionnelle de grève et de manifestations contre la
politique gouvernementale et les attaques du MEDEF, pour la défense de
l'emploi, du pouvoir d'achat et de services publics, comme première étape
de l'affrontement nécessaire.
Il est donc nécessaire que ces journées se traduisent par des
manifestations et une participation à la grève significatifs. Oui, il est
nécessaire que l'ensemble des fonctionnaires et les salariés de droit
privé des services publics - de plus en plus nombreux - se mobilisent
ensemble pour exiger le maintien intégral du pouvoir d'achat et la
revalorisation des salaires. Il est aussi nécessaire que public et privé
convergent pour défendre la RTT, que l'ensemble des organisations
syndicales contribuent à une mobilisation d'ensemble, à la différence de
ce qui s'est passé pour la défense de la Sécu.
L'organisation d'assemblées de personnel pour préparer ces journées, la
tenue d'AG de grévistes des différents services publics le jeudi 20
janvier peuvent aider à mettre en commun les vécus et expériences
spécifiques et, surtout, à réfléchir ensemble aux initiatives susceptibles
de sortir le monde du travail de son atonie actuelle, en retrouvant le
chemin de la mobilisation interprofessionnelle reconductible.
verso du tract
NON AU TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN
Ce non doit être celui de toutes celles et ceux qui, à un titre ou à un
autre, défendent les droits des salarié-e-s, les droits des femmes,
l'écologie. Il ne s'agit pas de voter pour des candidats ou un programme,
il ne s'agit pas d'une consultation électorale courante, mais de se
prononcer sur des valeurs et des orientations donnant la priorité au
profit et qui sont un déclaration de guerre au monde du travail, aux
droits des femmes, à l'écologie.
Chacun a sa place dans ce combat, en toute indépendance, avec ses
motivations et sa personnalité propre. La prise de position de la
Confédération paysanne en faveur du non, la décision prise par les
adhérentes et adhérents d'ATTAC de rejeter ce projet, la position de
nombreuses organisations politiques (Alternatifs, A.L., LCR, MARS, PCF) et
syndicales (Solidaires, plusieurs structures de la CGT) vont dans ce sens.
Au sein des Verts et du PS, de nombreux adhérents se prononcent aussi pour
le NON. La victoire sera commune.
Le contenu du projet conforte la politique que nous subissons :
augmentation du temps de travail, privatisations, chômage, attaques contre
les droits des femmes et le code du travail. Il n'est pas exagéré de
parler de constitution du MEDEF. Et le modèle de développement de l'Europe
du « libéralisme » c'est la marchandisation de tous les aspects de la vie.
La création de collectifs unitaires pour un non de gauche permet à toutes
celles et tous ceux qui le désirent de se retrouver et d'agir. Les
Alternatifs proposent que ces collectifs ne se contentent pas de réunir
des organisations mais s'ouvrent aux citoyennes et citoyens qui à partir
de leur motivations propres, rejettent ce projet et veulent agir pour un
non de gauche, et que ce non de gauche s'accompagne de propositions pour
une autre Europe. Ainsi se développera une démarche permettant de faire de
la politique en la restituant aux citoyennes et citoyens.
L'importance de l'enjeu, les perspectives qu'ouvrirait la victoire d'un
non de gauche en France, doivent nous donner l'énergie d'affronter
ensemble l'immense machine de propagande du oui, et la volonté de sortir
des sentiers battus pour que se rassemblent, dans leur diversité, toutes
celles et ceux sur lesquels le capitalisme s'apprête à frapper fort.
Les Alternatifs
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