13 Juin - Communiqué Une autre Europe est possible : Les peuples doivent pouvoir en décider ! (Les Alternatifs)
11 Juin - Communiqué Europe : Dissoudre lespeuples ? (Les Alternatifs)
18 Juin - Appel Une autre Europe est possible (Appel unitaire)
4 Juillet - Communiqué Non à une Europe forteresse (Texte collectif)
UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE :
LES PEUPLES D'EUROPE DOIVENT POUVOIR EN DECIDER !
Le 29 mai 2005, les Français avaient massivement repoussé le traité
constitutionnel européen (TCE). Les Néerlandais, peu de temps après,
confortaient par leur vote le rejet d'une Europe voulant se construire par
delà les volontés et les aspirations des peuples.
Les Alternatifs saluent, aujourd'hui, le refus du Traité de Lisbonne
exprimé par le le peuple irlandais.
Technocrates bruxellois et dirigeants européens, Nicolas Sarkozy en
première ligne, avaient pourtant bouclé le dispositif de ratification en
le cantonnant au terrain parlementaire. Puisque le peuple etait suspect,
il ne fallait pas lui demander son avis !
Délesté du mot constitution, affublé d'un « simplifié » que les médias
reprenaient en boucle, mais toujours aussi libéral et anti-démocratique,
le traité a buté sur le grain de sable de la seule consultation populaire
en Europe.
Il est temps de rouvrir un grand débat public sur la construction
européenne, à l'heure où les pressions dans le sens de la déréglementation
et de la régression sociale s'accentuent.
L'avenir de l'Europe ne se construira pas contre les peuples, mais dans le
respect de leurs aspirations et de leur volonté. Les irlandais l'ont fait
savoir dans les urnes, bien d 'autres combats sont devant nous.
Les Alternatifs y participent en liant exigences sociales, écologiques,
altermondialistes et démocratiques, en visant toujours à la convergence de
toutes les gauches de transformation sociale et écologique.
Les Alternatifs
EUROPE : DISSOUDRE LES PEUPLES ?
A la veille du référendum en Irlande, le traité de Lisbonne, traité dit «
simplifié » encore plus obscur que le défunt Projet de traité
constitutionnel européen, vacille. Les eurocrates savent bien qu'ils
risquent d'être désavoués et que ce n'est pas là le dernier obstacle.
Qu'il y aura ensuite le Parlement britannique, même si le Gouvernement a
déjà oublié sa promesse de référendum. Et la République tchèque. Et la
Pologne...
Ils savent aussi que partout peut s'exprimer le refus du carcan libéral
qu'on veut nous imposer.
Lourde a, décidément, été la responsabilité de Sarkozy et de la Droite,
comme de la majorité du PS, qui ont privé au début de cette année, le
peuple français du droit de se prononcer par référendum sur le traité de
Lisbonne.
S'il n'y a pas de plan B, il y a un plan C : l'élection d'une assemblée
constituante européenne.
C'est ce que les Alternatifs ont déjà proposé à la suite du « non » des
Français et des Néerlandais lors du PTCE. C'est ce qu'ils proposent à
nouveau aujourd'hui.
Une telle élection permettrait de lancer dans l'espace public européen un
véritable débat, le premier, sur l'Europe que nous voulons. Des
institutions démocratiques pour que les peuples puissent ensuite choisir
leur avenir.
Les Alternatifs
UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE
Les politiques de l'Union européenne prennent une part déterminante dans
la vie quotidienne de nos concitoyen-nes. Traités, politiques communes et
jurisprudences européennes sont aujourd'hui caractérisés, pour
l'essentiel, par la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux,
la déréglementation des services publics, une politique monétaire sans
aucun contrôle démocratique, une politique budgétaire restrictive, une
politique agricole sacrifiant l'agriculture paysanne, des politiques
sécuritaires notamment vis-à-vis de l'immigration, des traités bilatéraux
de libre-échange aggravant l'exploitation des pays du Sud, notamment en
matière agricole, une politique extérieure et militaire alignée sur celle
de l'OTAN et plus généralement un déficit démocratique. La « concurrence
libre et non faussée » joue contre l'emploi, le niveau de vie et les
services publics, l'environnement et les ressources naturelles.
Face à ces attaques sans précédent, il s'agit de mettre en avant la
primauté des droits pour toutes et tous, notamment sociaux, face à la
concurrence. Il s'agit de nous opposer et de construire des alternatives
sociales, écologiques, féministes et démocratiques qui rompent avec les
politiques néolibérales actuelles. Nous appelons à construire ensemble un
cadre de débats et de mobilisations, qui permette la construction de
convergences entre des associations, syndicats, organisations politiques
et réseaux qui partagent ces préoccupations et souhaitent travailler
ensemble dans le respect de l'indépendance et de la place spécifique de
chacun.
La présidence française de l'Union européenne pendant le deuxième semestre
2008 sera une occasion de porter ces exigences et des propositions
alternatives. L'ensemble de ces réflexions et ces actions devra à la fois
concerner la politique française dans l'Union Européenne et s'inscrire
pleinement dans un cadre européen, notamment en lien avec le Forum social
européen de Malmö en septembre 2008 et les réseaux qui y sont liés.
Les signataires ci-dessous appellent à agir dans cet esprit, et tout
d'abord pendant la Présidence française de l'Union européenne, durant
laquelle ils mettront des propositions concrètes en débat. Ils sont
disponibles pour tout ce qui permettra, dans la longue durée, la
convergence de celles et ceux qui considèrent qu'une autre Europe est
possible.
Alter Ekolo, Attac, CGT-Finances, Confédération Paysanne, Coordination des
collectifs unitaires, Fondation Copernic, Forces Militantes, FSU, La
Gauche Cactus, LCR , Les Alternatifs, Les Marches européennes contre le
chômage, MARS-Gauche Républicaine, Mémoire des luttes, MRAP, PCOF, Pour la
République Sociale, Réseau Féministe « Ruptures », UFAL, Union syndicale
Solidaires.
Communiqué
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4 Juillet 2008 |
NON à une EUROPE FORTERESSE
Nicolas Sarkozy veut que le durcissement de la politique migratoire soit une des priorités de la présidence française de l’Union européenne. Les ministres européens chargés de la justice et des affaires intérieures se réunissent à Cannes les 7 et 8 juillet pour préparer le Pacte européen sur l’immigration et l’asile. En réponse, les associations signataires de ce communiqué vous invitent à une conférence de presse qui se tiendra à Cannes, le lundi 7 juillet à 18h, à l’Hôtel Embassy, 6, rue de Bône.
Le pacte sur l’immigration accentuera la vulnérabilité et la répression des migrants. Déjà, la " Directive retour ", votée par le Parlement européen le 18 juin, remet en cause le droit de vivre en famille, restreint le droit d’asile, entérine le pillage systématique des cerveaux des pays du sud, viole le droit international sur la protection des mineurs et traite les migrants comme des délinquants. De plus, la sous-traitance du contrôle des migrations transforme en centre de rétention certains pays, comme le Maroc et la Libye, où sont bafoués les droits humains élémentaires.
Les associations signataires s’opposent à la construction d’une Europe forteresse. Les citoyens européens veulent une Europe, solidaire, ouverte et respectueuse des droits de l’Homme.
Premiers signataires :
AFPS ; ATTAC ; CIMADE ; COVIAM ; LDH ; MRAP ; NPA ; UJFP
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