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Communiqué 13 septembre

VIVE LA RENTREE ?



Après le passage en force du Contrat nouvelle embauche, défaite infligée par le gouvernement à une gauche sociale et politique prise en tenaille entre l'euphorie de la victoire du NON au référendum et la trêve estivale, le patronat et la droite menacent.

Attaques contre les droits des chômeurs, réduction drastique des dépenses publiques, réforme fiscale au bénéfice des possédants, éradication du Code du Travail : tel est le programme commun MEDEF-UMP. Il convient en effet, pour nos adversaires, d'en finir avec les restes du « modèle social français » pour mériter l'avenir radieux d'un capitalisme sans entraves.

Il y a urgence à riposter. On veut croire que la journée d'action intersyndicale du 4 octobre sera un premier temps fort, encore faut-il qu'elle ne soit pas une fin en soi mais une étape dans un processus de mobilisation à long terme et s'appuyant sur des propositions alternatives.

Les initiatives prévues par les collectifs de défense et de développement des services publics s'inscrivent dans une telle perspective. Elles lient en effet résistances et contre-projets, et opposent à la jungle libérale des solidarités sociales et territoriales indispensables. Les Alternatifs leur apporteront un plein soutien et seront présents à la réunion des collectifs les 17 sptembre à Angoulême.

Dans les mois qui viennent, la mobilisation contre les nouveaux contrats de précarisation, pour l'augmentation des minima sociaux, sur la réforme de l'UNEDIC doit être une priorité. A défaut, et après l'épisode du Contrat nouvelle embauche, la preuve serait faite que le bloc social antilibéral qu'esquissait dans le urnes le NON au Traité européen ne parvient pas à se prolonger sur le terrain, et que les fractures entre les divers secteurs du salariat et entre « garantis », chômeurs et précaires ne sont pas surmontées.

Sur le terrain politique, on ne s'attardera guère sur le débat de quelques Universités d'été à propos de l'existence d'une ou de plusieurs gauches, tant le contenu de ce débat est biaisé par les arrières pensées tactiques. La campagne du NON de gauche au référendum est, en elle-même, une réponse politique à ces positionnements tactiques, qui pour les uns laissent craindre le retour aux alliances de survie avec le PS, et pour les autres la poursuite d'une affirmation identitaire stérile.

Rassembler, porter le débat et construire des propositions en rupture avec le carcan capitaliste autoritaire et productiviste. Un fil conducteur possible pour les démarches qui s'esquissent en vue d'une candidature pour changer la donne à la Présidentielle.


Jean-Jacques Boislaroussie



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