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Tract 15 novembre

Etat d'urgence? et quoi encore, la guerre civile?

MANIFESTATION CONTRE L'ETAT D'URGENCE PARIS 16 NOVEMBRE
DEPART 18H30 SAINT MICHEL EN DIRECTION DU LUXEMBOURG

Les Alternatifs dénoncent les amalgames et la confusion qui visent à masquer la réalité.

L'exagération des mots utilisés a un but : nous faire prendre pour une crise exceptionnelle et ponctuelle ce qui est une crise sociale permanente, qui s'aggrave depuis des années : chômage, précarité, discriminations. Chirac promettait de réduire la "fracture sociale". Or, depuis 20 ans les plans d'urgence se sont succédés après chaque accès de fièvre : plans de rénovation urbaine, de prévention de la délinquance, de relance économique... Mais sans volonté politique et avec des moyens très faibles, les progrès se font toujours attendre. Aujourd'hui on nous fait craindre le pire. Les médias propagent le sentiment d'un désordre majeur généralisé. Cette exagération mensongère a pour objectif de faire accepter une loi "d'état d'urgence" totalement disproportionnée et datant de l'époque coloniale. Provocation de plus, cette loi, si elle était complètement appliquée, aboutirait à restreindre gravement nos libertés. Copiée par Sarkozy, l'extrême droite jubile. Elle aboie contre les immigrés, contre les "étrangers" et appelle au secours l'armée.

Qui a mis le feu aux poudres ?

A l'origine, il y a la mort de deux adolescents électrocutés à Clichy dans des conditions mal connues ; puis la réaction désastreuse du gouvernement : provocations de Sarkozy, discours martial de Villepin, appel tardif de Chirac au "retour à l'ordre, priorité absolue", sans un mot pour les victimes : les jeunes et leurs familles, puis toutes celles et tous ceux qui, depuis, ont souffert dans Leur chair ou leurs biens des actes de vandalisme ou de répression policière.

Nous sommes tous des "jeunes de banlieues"

L'analyse des révoltes urbaines partout dans le monde, montre qu'un événement isolé, même tragique (comme ici la mort de Bouna et de Zyed) ne mets pas le feu à lui seul. La violence actuelle a des causes plus profondes, elles sont dans la crise qui secoue notre pays en proie à l'ultra libéralisme et à la mondialisation capitaliste

N'acceptons pas de diaboliser les quartiers populaires. Ceux et celles qui y travaillent ont besoin d'être reconnu-e-s et surtout de moyens pour assurer la vie sociale et la formation. La Droite au pouvoir fait tout le contraire. Pour économiser, toujours sur le dos des pauvres, elle supprime des emplois-jeunes, baisse les crédits des associations, réduit la police de proximité,... laissant trop de jeunes en situation d'échec sans perspectives. Cela s'ajoute au chômage plus fort qu'ailleurs, aux discriminations à l'embauche et au logement.

Les Alternatifs réaffirment leur opposition à l'état de siège, au couvre-feu età cette politique qui risquent de conduire le pays à se déchirer, pour satisfaire les requins de la finance et les fauteurs de haine.* Ne nous laissons pas endormir par de nouvelles promesses Les jeunes des banlieues et des quartiers populaires, comme tous les jeunes, réclament le "respect", la reconnaissance sociale : droit à l'expression et à la formation, droit au travail et à la justice. L'apprentissage à 14 ans, un cadeau pour les patrons, réduit le droit à l'éducation.

Les Alternatifs défendent, non pas "plan banlieues" bidon, mais une autre politique. Loin des calculs politiciens, elle doit être construite en commun par toutes les citoyennes et tous les citoyens : car la solution, ce n'est pas la violence, c'est la citoyenneté active, c'est l'engagement dans les associations,les syndicats et les forces politiques, avec un objectif :

INJUSTICE ZERO, DISCRIMINATIONS ZERO !



Les Alternatifs

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