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Communiqué des Alternatifs le 20 octobre 2003

UNE ERREUR ECOLOGIQUE ET FINANCIERE

Si le gouvernement de la gauche plurielle n’avait pas voulu amorcer la sortie du nucléaire, la droite gouvernementale, toujours fidèle aux sirènes des puissants lobbies de l’atome, veut y retourner sans attendre. Le ballon d'essai de Nicole Fontaine en vue du lancement du prototype EPR prend à contre pieds les politiques de maîtrise de l’énergie, laborieusement initiées.

Pour présenter un bilan comptable permettant les entrées en bourse et la privatisation d’EDF et d’AREVA, la durée de vie des centrales a été prolongée, sur le papier, à 40 ans. Cet artifice ne résout aucun des deux problèmes suivants :

- le coût final de cette énergie n’intègre toujours pas l’élimination des déchets ni le démantèlement des centrales à la charge des générations futures ;

- les énergies renouvelables sont une fois de plus les parents pauvres des décisions en raison des investissements vertigineux pour le nucléaire qui absorbent 80% de toutes les recherches sur les énergies.

Ainsi, la « rigueur budgétaire » n’existe pas pour tout le monde. Quand de puissants intérêts industriels et financiers sont en jeu, la droite choisit de favoriser ceux qui osent cette fuite en avant inutile. Et non sans risque.Pour les Alternatifs , la période actuelle marquée par une surproduction d’électricité doit, au contraire, être mise à profit pour développer à la fois les maîtrises des consommations et le développement à grande échelle des énergies renouvelables (et notamment l’éolien). Les 15 000 MWe nécessaires en la matière pour respecter les accords européens représentent 12 tranches nucléaires, soit plus de 20% du parc actuel de centrales nucléaires.La nécessaire sortie du nucléaire peut donc être mise en œuvre dès aujourd’hui.

  Jean-Jacques Boislaroussie

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