Communiqué |
le 21 Novembre |
Les 9 et 10 DECEMBRE, CONFORTER, OUVRIR, AMPLIFIER LA DYNAMIQUE ANTILIBERALE.
Nous affirmons depuis le début du processus de rassemblement antilibéral
que nous voulons aller jusqu'au bout et que notre candidature ne sera pas
une candidature de simple témoignage, aussi faut-il tout faire pour
surmonter les obstacles. En effet un échec serait un très sérieux coup
d'arrêt aux espoirs nés depuis quelques années et singulièrement depuis la
campagne unitaire pour un NON de gauche au projet de traité
constitutionnel européen, de voir s'affirmer dans ce pays et à une échelle
de masse, y compris sur le terrain institutionnel, une gauche
anticapitaliste capable de changer les rapports de force .
Un échec serait aussi une aide objective à la gauche molle qui surfant sur
la popularité médiatique acquise par sa candidate, maintenant désignée par
le PS, et sur l"écho du 10 avril 2002, peut bénéficier, faute d'une autre
voie crédible à gauche, d'un fort vote pour s'opposer à Sarkozy et à Le
Pen.
Battre la droite et éviter l'arrivée de Sarkozy au pouvoir présidentiel,
faire barrage à l'extrême droite, sont d'emblée des questions centrales. A
juste titre.
Et aussitôt apparaît la question de l'unité pour battre la droite, à
laquelle nous répondons unité pour battre la droite oui, mais pour un
programme et un projet réellement à gauche. Entre le projet du PS et celui
de la gauche du 29 mai, iln'y a pas différence de degré mais de nature.
L'échec collectif en cas de multiplication des candidatures se réclamant
d'une gauche anti libérale semble une évidence.
C'est pourquoiles Alternatifs défendront inlassablement le rassemblement
le plus large, incluant la LCR, d'autant plus que la victoire de Ségolène
Royal au sein du PS rend plus qu'hypothétique un accord avec ce parti, et
de larges secteurs socialistes qui ne se satisfont pas de la pression en
vue de la droitisation de leur parti.
Concernant la candidature elle-même, évidence des ravages de la
personnalisation extrême de la politique actuelle où le « qui » acquiert
plus d'importance que le « pour quelle politique », nous sommes attendus
sur cette question qui devrait politiquement être secondaire.
L'hypothèse Marie George Buffet est perçue d'abord comme une candidature
du PCF ou autour du PCF. C'est une question difficile, et très
certainement douloureuse, pour nombre de militant/e/s communistes qui, à
juste titre, savent que sans le poids militant et institutionnel de leur
parti, notre rassemblement ne peut aboutir.
Mais les limites d'une campagne symboliquement et de fait organisée autour
d'une formation politique, ou d'un mini-cartel, sont si évidentes que nous
voulons espérer qu'elles seront perçues par tous, et que tous
privilégieront une construction dans la durée, développant la dynamique du
29 mai et positive pour toutes les composantes politiques du
rassemblement.
Pour notre part nous estimons que celui qui est le mieux placé pour
garantir le caractère durable de cette initiative est le militant issu du
mouvement social, un des principaux animateurs dans le monde entier de
l'alter mondialisme, la figure populaire et reconnue qu'est José Bové,
d'autant que sa notoriété peut être un plus pour un résultat positif.
Sans aucun préalable sur la personne, au même titre que d'autres ayant
leur préférence pour tel ou telle candidat-e-, les Alternatifs comme
d'autres sensibilités défendent donc sa candidature dans les collectifs.
Les Alternatifs tirent des débats actuels quatre leçons essentielles :
- la mémoire/conscience collective du peuple de gauche n'a pas oublié 2001
et l'hypothèse Sarkozy est vécue comme un danger majeur tant pour les
acquis sociaux que pour les libertés publiques. Notre clarté sur le second
tour est un acquis essentiel pour mener le débat. Il faut nous affirmer
encore plus fortement comme la gauche unitaire anti-Sarkozy et anti-Le
Pen.
- Les déceptions de la gauche plurielle ne sont pas non plus effacées. Et
elles sont souvent conjuguées avec l'échec des régimes communistes. Cela
nourrit un scepticisme sur la possibilité concrète d'une alternative
sociale et écologique à la mondialisation libérale et sur le réalisme de
nos propositions. Il nous faut travailler, à partir de notre programme, à
un plan d'urgence qui en une dizaine de mesures maximum concrétisera nos
orientations. et nous engager clairement sur d'autres pratiques
politiques, notamment pour une démocratie active.
- Aucun parti, aucune composante de parti ne peut à lui seul répondre à ce
double espoir (rêve pensent certains) : battre la droite, construire une
société démocratique de justice sociale, d'égalité et d'émancipation et de
préservation des équilibres écologiques. C'est notre pluralité qui fait
notre écoute et notre audience. Notre diversité est une richesse commune
qu'il faut affirmer avec force et traduire dans le choix du/ de la
candidat/e à la présidentielle et des candidatures pour les législatives.
- Paradoxalement, beaucoup d'illusions existent sur la capacité de changer
le désordre du monde par un changement de majorité parlementaire, sans
toucher au cour du système et sans s'y affronter. Il nous faut plus
développer l'articulation entre conquête électorale de la majorité et
mobilisation populaire et auto-organisation pour vaincre les résistances
du système capitalisme qui, aujourd'hui, domine l'ensemble de la planète.
(Une France de gauche devra très vite s'affronter à l'Union Européenne,
épaulée par les Etats-Unis. Les pressions seront énormes. Seules une
fermeté politique et les mobilisations des peuples pourront y faire
obstacle. Pour espérer gagner, il faut le dire et s'y préparer sans
attendre).
Les Alternatifs
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