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Communiqués 15 mars - 28 mai
Quelques-uns des tracts des Alternatifs sont téléchargeables ici:


28 mai - QUEL QUE SOIT LE RESULTAT…


Nous avons déjà gagné. D’abord parce que le « non » est apparu comme un « non » de gauche, un « non » populaire. Ceci est du à la multiplication des collectifs locaux pour le « non ». Les gros partis, les gros médias étaient pour le « oui » et croyaient que les « moutons » suivraient. Les collectifs locaux, de composition variable, ont fait un travail de fourmi, regroupé des militants de partis (PCF bien sûr mais aussi, LCR, Verts, PS, Alternatifs), d’associations (rôle important d’Attac) qui ont su travailler ensemble. Ont réveillé l’opinion publique. Se sont emparés des textes. Ont fait tout un travail de réflexion, d’élaboration, d’information.

Bien sûr, tout n’avait pas la même qualité. Des choses plus ou moins exactes, plus ou moins contradictoires ont pu être dites. Les uns ont insisté sur telle chose, les autres sur telle autre. Mais cette diversité consentie a fait la richesse de cette campagne. Et le « non » de gauche a fait un travail d’éducation politique populaire que les partis ne font pas depuis longtemps. De telle sorte que les gros partis ont été mis en difficultés et ils ont fait essentiellement ce qu’ils savent faire, les petites phrases et les gros mots. L’agressivité et le mépris. Ils en ont souvent oublié qu’ils devaient défendre la constitution qu’ils présentaient. A défaut de dire « oui » à un texte indéfendable, ils ont surtout dit « non » au « non ».

Ils n’ont pas été aidés par le contexte économique qui illustre, chaque jour, le bien fondé du « non ». Nous avons dit « non » au traité constitutionnel. A la politique qu’il constitutionnalisait. A ceux qui voulaient constitutionnaliser cette politique de régression sociale.

Que le « oui » ou le « non » gagne, au-delà de l’amertume ou de la joie, il nous restera la satisfaction d’avoir fait correctement notre travail, tous ensembles, membres de partis, d’associations, indépendants. Avec l’espoir de nous retrouver dans d’autres occasions. Car, la fin de l’histoire n’est pas pour demain. Il y aura d’autres référendums sur le Projet de traité constitutionnel européen, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni… Et d’autres batailles.

La bataille de France a été suivie partout en Europe. Elle n’a pas été comprise pour ce qu’elle était. Comment pouvait-il en être autrement avec les relais politiques et médiatiques qui, dans leur immense majorité, « ne comprennent pas » et « en ont de la peine ».

Dans les jours, les semaines qui viennent la tâche sera plus difficile. Elle tournera autour de 2 questions : quelle constitution pour l’Europe ? Quelle politique pour l’Europe ?

A nous de faire des propositions pour une constitution européenne démocratique qui pourrait rallier bien des gens qui ont voté « non » et des gens qui, de bonne foi, parce qu’ils veulent une démocratie constitutionnelle européenne, ont voté « oui ». Une campagne devrait être lancée pour une assemblée européenne constituante, élue, après débat, à la proportionnelle. Et nous pourrions avancer quelques principes fondamentaux : séparation des pouvoirs, pouvoir législatif au Parlement européen, Commission responsable devant le PE, possibilité pour les parlements nationaux, à la majorité qualifiée, de rejeter ou ajourner une mesure européenne, contrôle de la BCE, non cumul des mandats, parité à tous les niveaux, citoyenneté européenne de résidence avec droit de vote aux élections européennes pour tous les résidents, constitution révisable par une majorité qualifiée du PE, possibilité de coopérations renforcées…

Dans un projet constitutionnel, il n’est pas question de faire entériner une politique de droite hier ou de gauche demain. Mais parallèlement, proposer une autre politique européenne, démocratique, solidaire, pacifique, féministe, écologique. Démocratique par sa constitution ; solidaire avec un budget qui permette d’intégrer les pays de l’Est (non par le dumping social ou les délocalisations mais par des investissements et une progressive harmonisation sociale et fiscale) et du Sud ; féministe par la parité à tous les niveaux ; écologique en s’engageant vivement dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables…

Quel que soit le résultat, nous aurons gagné si nous savons faire la jonction avec les forces de gauche qui, dans l’Union européenne, n’ont souvent pas eu la possibilité de dire leur opposition à cette constitution du marché, de la mise en concurrence des travailleurs et des pays. Alors qu’ils ont des expériences différentes mais souvent intéressantes au point de vue social, sociétal ou écologique. La PTCE a bien montré que l’unité existe chez ceux d’en haut. A nous de la faire chez ceux d’en bas. Et vite.


Paul Oriol



14 mai - TOUT VA BIEN


Il est regrettable de ne pas avoir sous l’œil tous les bienfaits que nous ont promis les partisans du Traité de Maastricht en 1992. Si l’on en croit JC Juncker, le président actuel de l’UE, au niveau de l’économie de l’UE, « le bilan est lamentable » ! Pourtant, l’adoption de l’euro devait nous apporter la création de millions d’emploi et la baisse du chômage… Si on considère les 15 pays de l’UE, le taux de chômage est supérieur dans les pays qui ont adopté l’euro par rapport à ceux qui sont resté à l’extérieur. Est-ce la faute à l’euro ? Bien sûr que non : « L’euro a été un facteur de stabilité. Sans lui, on serait en train de vivre une récession à la hauteur de celle des années 90 ». Possible. Mais, les pays hors euro ne connaissent pas une récession mais un taux de croissance supérieur à ceux qui sont dans l’euro !! Pour la BCE, tout va bien. Il n’y a pas d’inflation.

Les intentions de vote « non » sont probablement la conséquence de cette situation économique et sociale. Si le « non » passe, la tentation sera grande d’en faire rapidement la cause de tous nos maux.


Paul Oriol



11 mai - NON, NOT’BON MAITRE !


Le tir de barrage médiatique des partisans du OUI, appuyé par une campagne d’Etat sans scrupules, n’est pas parvenu à écraser la campagne du NON de gauche.

L’issue du référendum reste incertaine. Les centaines de réunions publiques, les millions de tracts diffusés par les opposants à l’Europe du libéralisme, feront-ils pencher la balance en faveur d’un NON fondateur ?

Comment ne pas constater, avec colère, que l’engagement des directions du PS et accessoirement des Verts dans une campagne pour le OUI « compatible » avec celle de la droite, reste la dernière chance de ceux qui veulent faire échec au NON populaire.

Le NON rassemble la gauche sociale, mais c’est le OUI qui divise la gauche politique.

Hollande, Staruss-Kahn, ont-ils l’illusion qu’après avoir vaincu le NON de gauche en alliance plus qu’objective avec les partisans de Chirac ils pourraient, sans vergogne, solliciter le soutien des couches populaires, ou, plus simplement, ont-ils théorisé, cette fois définitivement, une « troisième voie », un blairisme à la française axé pour l’essentiel sur la conquête des couches moyennes sur la base d’un programme libéral tempéré.

On nous objectera la présence du Front National dans le camp du NON. Rappelons que c’est la déliquescence sociale des dernières décennies qui, sous les gouvernements de gauche comme de droite, a contribué à sa progression.

La campagne du NON de gauche aura sans nul doute fait reculer l’influence de l’extrême droite dans les milieux populaires, en prouvant qu’une gauche combative, fidèles à ses principes essentiels peut gagner, et qu’il ne faut se tromper ni de colère ni de camp.

En revanche la poursuite de la construction d’une Europe du libéralisme, de la concurrence de chacun contre chacun serait un levier puissant pour de futures pulsions xénophobes.

L’écho du NON de gauche tient à sa capacité à parler au nom de toute la gauche, et non de proclamer un camp de la gauche radicale.

De ce point de vue, l’engagement dans la campagne de représentants d’un centre-gauche modéré, comme Laurent Fabius, ne peut être rejeté d’un revers de la main. Il s’agit aujourd’hui de mettre en échec une spirale de régression, de desserrer le carcan capitaliste : rien de moins et rien de plus. Il s’agit aussi, tout aussi fondamentalement, d’interrompre un cycle de défaites et de reculs, restera ensuite à consolider la victoire du Non sur le terrain social, a viser à une coordination progressive des résistances sociales te mobilisations à l’échelle du continent. La victoire du NON marquerait, en tout cas, l’irruption des peuples dans le processus de construction européenne.

Jacques Brel, dans « pourquoi ont-il tué Jaurès », nous faisait entendre le couplet de la soumission, « oui not’Monsieur, oui not’bon maître » : le 29 mai nous avons le pouvoir de « leur » dire NON !


Jean-Jacques Boislaroussie



11 mai - NON, NOT’BON MAITRE !


Le tir de barrage médiatique des partisans du OUI, appuyé par une campagne d’Etat sans scrupules, n’est pas parvenu à écraser la campagne du NON de gauche.

L’issue du référendum reste incertaine. Les centaines de réunions publiques, les millions de tracts diffusés par les opposants à l’Europe du libéralisme, feront-ils pencher la balance en faveur d’un NON fondateur ?

Comment ne pas constater, avec colère, que l’engagement des directions du PS et accessoirement des Verts dans une campagne pour le OUI « compatible » avec celle de la droite, reste la dernière chance de ceux qui veulent faire échec au NON populaire.

Le NON rassemble la gauche sociale, mais c’est le OUI qui divise la gauche politique.

Hollande, Staruss-Kahn, ont-ils l’illusion qu’après avoir vaincu le NON de gauche en alliance plus qu’objective avec les partisans de Chirac ils pourraient, sans vergogne, solliciter le soutien des couches populaires, ou, plus simplement, ont-ils théorisé, cette fois définitivement, une « troisième voie », un blairisme à la française axé pour l’essentiel sur la conquête des couches moyennes sur la base d’un programme libéral tempéré.

On nous objectera la présence du Front National dans le camp du NON. Rappelons que c’est la déliquescence sociale des dernières décennies qui, sous les gouvernements de gauche comme de droite, a contribué à sa progression.

La campagne du NON de gauche aura sans nul doute fait reculer l’influence de l’extrême droite dans les milieux populaires, en prouvant qu’une gauche combative, fidèles à ses principes essentiels peut gagner, et qu’il ne faut se tromper ni de colère ni de camp.

En revanche la poursuite de la construction d’une Europe du libéralisme, de la concurrence de chacun contre chacun serait un levier puissant pour de futures pulsions xénophobes.

L’écho du NON de gauche tient à sa capacité à parler au nom de toute la gauche, et non de proclamer un camp de la gauche radicale.

De ce point de vue, l’engagement dans la campagne de représentants d’un centre-gauche modéré, comme Laurent Fabius, ne peut être rejeté d’un revers de la main. Il s’agit aujourd’hui de mettre en échec une spirale de régression, de desserrer le carcan capitaliste : rien de moins et rien de plus. Il s’agit aussi, tout aussi fondamentalement, d’interrompre un cycle de défaites et de reculs, restera ensuite à consolider la victoire du Non sur le terrain social, a viser à une coordination progressive des résistances sociales te mobilisations à l’échelle du continent. La victoire du NON marquerait, en tout cas, l’irruption des peuples dans le processus de construction européenne.

Jacques Brel, dans « pourquoi ont-il tué Jaurès », nous faisait entendre le couplet de la soumission, « oui not’Monsieur, oui not’bon maître » : le 29 mai nous avons le pouvoir de « leur » dire NON !


Jean-Jacques Boislaroussie



8 mai - Les Français vont-ils provoquer une autre révolution ?


Avec les sondage suggérant de façon insistante un vote « non » le 29 mai, la discussion partout en Europe a changé : des plans sont faits non au cas où la France voterait « non » mais quand elle aura voté « non ».

JC Junker, président en exercice, insiste pour que les ratifications soient continuées dans les différents Etats membres. Le « non » d’un pays ne doit pas aboutir à un arrêt. En terme strictement légal, le processus doit continuer dans les 25 Etats membres. Seulement à la fin, il faudra voir combien n’ont pas ratifié, qui sont-ils et avec quelle marge. Son raisonnement est sans doute que si tous les autres étaient positifs (when the tallies are in), on pourrait demander à la France de revoter.

Mais au point où on en est, il est difficile de voir comment la constitution pourrait être représentée (repackaged) pour que les électeurs français puissent changer leur vote. Une renégociation substantielle est hors de question… De toute façon, une bonne part de l’opposition française est peu reliée au contenu de la constitution : de nombreux votes sont une protestation sur des questions nationales sans lien avec le traité.

D’autres voix au Conseil incitent à une « pause de réflexion » pour minimiser le risque que le « non » dans un pays influence négativement les référendums suivants. T.Blair a déjà suggéré un tel moment de répit et un appui a été entendu en Pologne et au Danemark qui doivent présenter la constitution à leur électorat à l’automne. Les Néerlandais peuvent aussi ajourner leur référendum prévu pour le 1er juin.

Si la France vote « non » cela aura un effet révolutionnaire sur sa scène politique nationale pour les ans à venir. Mais un risque plus immédiat est que les leaders européens se divisent quand ils vont se rencontrer à Bruxelles les 16-17 juin entre partisans de la pause et de la continuation du processus. Un tel clivage public sera des plus regrettables quand une manifestation d’unité serait nécessaire pour convaincre le monde que le « non » français n’a pas plongé l’UE dans la crise ou ouvert la révolution


Paul Oriol



5 mai - LOGIQUE DEMOCRATIQUE


Le traité parle de démocratie représentative. Il ignore la démocratie directe. On comprend pourquoi quand on voit les sueurs qui ruissellent devant un non éventuel au TCE. Sous le titre un peu prétentieux de démocratie participative, l'article I-47-4 a été présenté comme une importante avancée démocratique : « Des citoyens de l'Union, au nombre d'un million au moins, ressortissants d'un nombre significatif d'États membres, peuvent prendre l'initiative d'inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est nécessaire aux fins de l'application de la Constitution ». Il est vrai que c'est une avancée par rapport à la Consitution française et que 1 million de signatures ne constitue pas, à l'échelle de l'UE, un obstacle insurmontable.

Les points contestables sont ailleurs. Ce n'est qu'une « invitation » à la Commission qui n'est pas obligée d'en tenir compte. La demande doit être en vue de l'application de la Constitution, ce n'est donc pas un moyen de la modifier.

Malheureusement, même pour une intitiative qui n'est pas contraignante, une fois de plus, ont été exclues 15 millions de personnes qui vivent sur le territoire de l'UE, qui n'ont pas la nationalité de l'un des Etats membres et donc pas la citoyenneté de l'UE.

De façon assez étonnante, les personnes résidant sur le territoire de l'UE, depuis Maastricht, peuvent adresser une pétition individuelle au Parlement européen, interpeller le médiateur. Elles ne pourront pas participer à une pétition collective en direction de la Commission. Ceci constitue donc une régression démocratique.

Au Royaume Uni, les ressortissants du Commonwealth ont le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections : paradoxalement, un Pakistanais peut donc voter aux élections européennes, peut même être député européen et donc censurer la Commission ! Il ne peut être le millionième signataire d'une respectueuse requête à cette même Commission !


Paul ORIOL



27 avril - TEXTILE CHINOIS : ASSEZ D'HYPOCRISIE ET DE CYNISME !


"Les partisans du "oui" au référendum feignent de découvrir la prochaine arrivée massive de produits de l'industrie textile chinoise en France l'année prochaine.

Cette donnée est pourtant bien connue des partisans du "oui" : ce sont leurs propres amis, commissaires de l'Union Européenne à l'Organisation Mondiale du Commerce, qui ont milité activement en faveur de cette arrivée massive, comme ils ont approuvé l'Accord Général du Commerce des Services qui doit entrainer à compter du 1er janvier 2006 la libéralisation totale des services à l'échelle mondiale.

Cette hypocrisie se double d'un cynisme éhonté quand on sait , de surcroit, que les partisans du "oui" défendent un projet de traité constitutionnel qui favorise la finance et la rente par l'indépendance de la Banque Centrale Européenne, et empêche toute politique d'investissement dans l'industrie et la recherche à l'échelle européenne, programmant ainsi la mort de certains secteurs industriels tels que le textile et celle des ouvrières qui en vivent !

La campagne du "non de gauche", au succès grandissant en particulier dans le monde du travail et dans la jeunesse, doit continuer jusqu'au 29 mai pour assurer la défaite des politiques "libérales" mais aussi de l'hypocrisie et du cynisme."


Bruno Della Sudda porte-parole départemental



22 avril - C’EST EUX QUI LE DISENT


Après avoir traité les « nonistes » d’imbéciles, certains « ouiouistes acceptent de réfléchir au pourquoi de ce « non » qui fait peur ! Et si vous avez un moment de doute pour votre « non », lisez-les. Ainsi, Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS : « C’est un « non » de réaction. Réaction contre la surpromesse européenne : le marché unique devait nous apporter la croissance, la prospérité, l’emploi or la performance économique européenne a été médiocre, ces dix dernières années. Surpromesse encore avec l’euro qui devait éloigner les crises et armer l’Europe contre la suprématie du dollar ; or l’Europe ne parvient pas à lutter contre l’appréciation de l’Euro, elle semble moins réactive, moins capable de profiter des rebonds conjoncturel.

A cela s’ajoute l’euroscepticisme des gouvernants qui négocient à Bruxelles des accords de libéralisation et qui se défaussent à Paris de leurs responsabilités. Enfin, il y a c’est élargissement mal pensé et, en tout cas, mal expliqué » (Le Monde 21 avril 2005).

Cela ne l’empêche pas de voter « oui », « un oui de raison, pas d’enthousiasme », un « non au non », parce qu’on risque « une involution de l’Europe » et que « nous manquons d’énergie positive ».

Cela n’empêche pas les partisans du « oui » de faire à nouveau des promesses. Et nous savons tous que avec le « oui », nous aurons demain l’Europe sociale. D’ailleurs c’est pour cela que Chirac et le Baron votent « oui ».

Si c’est eux qui le disent…


Paul Oriol (Site : http://perso.wanadoo.fr/paul-oriol/ )



21 avril - ILS ONT PEUR, MAIS ILS COMMENCENT A REFLECHIR


De ces peurs, même si elles sont le symptôme d’une mentalité conservatrice, il faudra tenir compte. Mais nous ne pourrons le faire, si nous ne réussissons pas à restreindre le club pour créer une Europe plus homogène, unie d’espérances politiques et de traditions communes. Si nous sommes 25 et continuons à nous élargir, les solutions partagées seront impossibles. La Grande Bretagne, la Pologne et la Turquie, pour ne pas parler de l’Ukraine (je prends quelques exemples au hasard) n’appartiennent pas au noyau homogène et ne représentent donc pas pour la solution de la crise, un obstacle insurmontable. Les diplomates et les juristes auront beaucoup à faire. Ils devront sauver la copropriété étendue (politique agricole commune, fonds de développement régional et autres normes du marché unique), mais permettre au cœur de l’Europe de battre à son rythme et non à celui de Londres ou d’Ankara.

Ils devront créer les conditions pour que le noyau central puisse s’élargir avec le temps à d’autres membres mais le libérer de l’obligation d’attendre pour chaque pas en avant , la dernière roue du carrosse. Et alors, peut-être, un non français nous apparaîtrait dans quelques années comme le commencement providentiel d’une nouvelle phase. (Le non de la France effraie l’Europe, Sergio Romano, Conclusion de l'éditoiral du Corriere de la sera, 15 avril 2005)

Cette traduction n’est pas de Courrier international qui fait un dossier cette semaine sur « Ce non qui inquiète l’Europe » mais de P.O.


Paul Oriol (Site : http://perso.wanadoo.fr/paul-oriol/ )



20 avril -UN NON SALVATEUR


L'enracinement d'un NON populaire à la Constitution libérale produit des effets inattendus et réjouissants. En vrac, la remise en cause de la journée de travail forcé du lundi de Pentecôte, la perspective d'une mise aux oubliettes de la troisième partie du Traité après son rejet par les électeurs/trices français, l'amplification de la crise au sein de la droite.

On peut espérer que le processus de repolitisation en cours entraîne de nouveaux évènements inattendus. Par exemple que Lionel Jospin, lors de sa prochaine intervention télévisée dans le cadre du battage médiatique pour le OUI, déborde François Bayrou sur la gauche.


Jean-Jacques Boislaroussie



16 avril - LA POLLUTION D'UN 4x4, L'EFFICACITE D'UN TRICYCLE!

Dominique de Villepin a déclaré, avec le « non », « il n’y a plus rien dans le garage… Au mieux, il restera peut-être un tricycle… Avec le oui, il y aura une grosse cylindrée, une moyenne cylindrée et aussi un 4 x 4 » (Libération 15/04/05). Les poids lourds du « oui » semblent déjà assez polluants comme cela. Après avoir prié le président de la commission de s’abstenir de peur qu’il fasse trop de dégâts sur l’environnement du référendum, après le passage éclair non désiré du directif Bolkestein, voici que Jacques Chirac qui n’a peur de rien sauf du « mouton noir » du « non » et des « initiés » a voulu affronter les « jeunes ». Il faut espérer que cette intervention, non comptée dans le temps d’antenne du oui, ne sera pas porté sur celui du non après les résultats des sondages qui ont suivi.

Jacques Chirac n’a pas caché son désarroi. Il ne comprend pas l’inquiétude des jeunes. Il ne comprend pas que ce que ceux auxquels il s’adressait, ne rejettent pas l’Europe mais la politique européenne. C’est à dire celle que lui et ses petits camarades imposent aux peuples européens et veulent inscrire dans la Constitution.

Il a fait de grandes déclarations de principe qui ne coûtent rien contre la mondialisation libérale dont la politique européenne est sensée nous protéger. En contradiction avec l’exemple choisi ! « S’agissant des services publics, en particulier dans la santé… ils sont de la compétence nationale. La santé en France restera régie par la loi française. Le système français restera ce qu’il est ». (Le Monde 15 avril 2005) Nous voilà rassurés, de façon raffarinesque.

Devant ces jeunes pessimistes, il a voulu réveiller la fibre nationaliste. « La France doit défendre ses intérêts, ses emplois, sa puissance ». Si le « non » passe, la France sera déconsidérée. Si le c’est le « oui », elle aura toute la considération des autres et pourra peser de tout son poids.

Par le traité de Rome, les grands pays (Allemagne, France, Italie) avaient 2 commissaires chacun, les petits (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) un seul. Par la suite, le R-U et l’Espagne ont eu aussi 2 représentants. Avec les adhésions successives, le poids des petits pays a augmenté et le nombre de commissaires est apparu excessif. « Jacques Chirac a proposé en 1997… que les grands renoncent à l’un de leurs deux commissaires… ». (Libération 15 avril 2005). Pour renforcer le poids de la France ?

Avec le nouveau traité, la Commission sera composée d’un Commissaire par pays la première fois et ensuite « d’un nombre de membres, y compris son président et le ministre des Affaires étrangères de l’Union, correspondant aux deux tiers du nombre d’Etats membres. Les membres de la Commission sont sélectionnés parmi les ressortissants des Etats membres selon un système de rotation égale ». En clair, cela veut dire qu’avec 27 Etats membres, il y aura 18 Commissaires et donc, chacun son tour, 9 Etats ne seront pas représentés pendant 5 ans !

Cela veut dire que Chirac en prônant le « oui » accepte qu’aucun Français ne soit présent dans la Commission. En langage chiraquien, cela s’appelle renforcer le poids de la France ! Il faut dire que leur efficacité dans le passé pour défendre sinon la France du moins la notion d’une Europe sociale et humaniste chère au président n’a pas été exemplaire


Paul Oriol (Site : http://perso.wanadoo.fr/paul-oriol/ )



9 avril - BOLKESTEIN A RAISON


M. Bolkestein est un homme admirable. Il a eu le courage de venir à Paris pour défendre sa directive, avec quelques remarques intéressantes : « Personnellement, je m’oppose à la démocratie directe. C’est aux élus de se prononcer, ils sont là pour cela ». Bien entendu, il n’est pas allé dire cela en Espagne qui votait « oui » mais en France pour disqualifier le « non » qu’annoncent les sondages.

Mais suivons M. Bolkestein : « Je n’ai pas vu une démarche formelle de votre gouvernement envers la Commission ou moi-même qui laisse entendre le rejet de cette directive » (dans le processus d’élaboration). C’est bien ce que nous reprochons à nos élus. Ils n’ont rien dit lors de l’élaboration de la directive alors qu’on voit aujourd’hui qu’ils sont tous, de gauche ou de droite, contre.

La directive « ne sera pas retirée… Ce serait inouï, c’est à la Commission de le faire et non au Conseil européen…». Si on comprend bien, la possibilité de retirer la directive (pouvoir législatif) n’est pas du ressort du Conseil européen qui, de façon indirecte, est sensé représenter les peuples. Ni bien sûr du Parlement européen qui est le seul élu directement par les peuples. Il est du ressort unique de la Commission qui n’est élue par personne !

Quelle confiance peut on avoir dans les gouvernements ? Ils n’ont rien dit lors de l’élargissement de l’UE. Ils ne veulent pas aujourd’hui en payer la facture en mettant sur pied un budget substantiel qui aiderait les nouveaux pays à réussir leur intégration sans délocalisation ni dumping social comme l’ont fait l’Espagne, le Portugal…

Ils n’ont rien dit contre l’indépendance totale de la Banque centrale européenne qui échappe donc ainsi à tout pouvoir politique, qu’il soit celui du peuple ou celui des élus alors qu’ils « sont là pour cela ».

Ils ne voient rien dans le projet de Traité constitutionnel européen qui soit dangereux. Demain, quand ils prendront telle ou telle mesure, ils nous diront que c’est sous contrainte européenne. Quand ils s’opposeront à telle ou telle revendication, ils nous diront qu’ils ne peuvent y répondre parce qu’elle est contraire à la Constitution européenne.

« Si vous pensez qu’on va repartir à zéro, vous vous trompez… » Serait-il possible qu’un ex-fonctionnaire dise la vérité ? Et que le président de la République, qui n’est candidat à rien mais seulement un élu, nous mente quand il dit que la directive est annulée ? Peut-être est-ce cela que M. Bolkestein a voulu nous dire quand il a dit des élus «ils sont là pour cela ».

Nous votons « non » au référendum, pour rendre sa dignité au politique. Les politiques le méritent-ils ? Au-delà de leur appréciation du traité lui-même, il semble que les Français ne le pensent pas. Et leur « non » n’est pas seulement un non à Raffarin mais à l’ensemble de la classe politique.


Paul Oriol (Les citations proviennent de Libération du 7 avril 2005)



6 avril - NOUS SOMMES EN 2005!

Un des risques majeurs de freinage du travail de terrain accompli par les collectifs unitaires pour un NON de gauche serait qu'ils soient considérés par certains comme des rampes de lancement pour les campagnes présidentielles du PCF, de la LCR ou d'autres. Leur vocation est, en effet, de rassembler autour d'un objectif commun fort, d'être des lieux d'échanges, d'élaboration, de pratiques, de constituer, pour simplifier, des cadres de "front unique.

Ce communiqué rappelle ces positions de principe ; ne pas confondre 2005 et 2007... au risque de diviser aujourd'hui pour perdre demain.



Nous sommes en 2005 !

Un des facteurs essentiels de l'avancée du NON est le travail de terrain accompli dans toute la France par les collectifs pour un NON de gauche (dans la continuité de l' « appel des 200 »).

Ces collectifs rassemblent très largement, au-delà des frontières politiques, associatives, syndicales, et c'est cette dynamique commune qui fait leur force.

Les contenus de cette bataille majeure ne pourraient qu'être brouillés par des raccourcis, intempestifs entre le référendum de 2005 et l'élection présidentielle de 2007.

L'enjeu, c'est la victoire du NON au référendum, d'un NON majoritaire à gauche, d'un NON rassemblé.


Jean-Jacques Boislaroussie



31 mars - UNE SEULE POLITIQUE EST POSSIBLE?

Depuis 1983, une bonne partie de la Gauche française prêche la résignation. Car une seule politique est possible. « Pour le chômage, nous avons tout essayé »... Pour Vilvorde, « c'est trop tard »... Le projet de traité constitutionnel est le meilleur compromis possible. S'il n'est pas ratifié, il faudrait revenir au traité signé par Chirac et Jospin à Nice. Qualifié aujourd'hui par eux de calamiteux. Pourquoi l'ont-ils signé ?

Mais celui-ci aussi n'est pas très bon. D'ailleurs, ils proposent de l'amender, une fois ratifié. Les Verts européens ont déjà un projet d'amendement. Les socialistes veulent se battre, après ratification, pour l'Europe sociale. Comment feront-ils pour créer l'unanimité à 25, 27 ou 30 ? Ils ont une chance incroyable avec le « non » populaire pour une Europe sociale. Pourquoi ne s'appuient-ils pas sur ce non pour obtenir une dissociation de la partie « constitutionnelle » de la partie « socio-économique » du projet ?

Pensent-ils être plus forts demain si, par leur alliance douteuse, ils arrivent à battre le « non » populaire ? Et à dégouter bien de leurs soutiens « naturels ».

C'est maintenant qu'il faut déclencher le sursaut. Les « oui » de droite et de gauche sont sur les mêmes estrades. C'est normal, ils sont d'accord avec le texte et son orientation.

Les « non » de droite et de gauche ne sont pas sur les mêmes estrades. Parce que leur « non » est différent. Il y a des « non » souverainistes et nous n'avons rien à faire avec eux. Il y a des « non » qui veulent une autre Europe. Non seulement une autre Europe mais un monde qui ne soit pas basé sur le chacun pour soi, le culte de l'argent et de la marchandise. Mais un monde de la solidarité ; D'abord ici et pas seulement ici.

Si le traité était un bon compromis, il devrait y avoir autant de libéraux que d'antilibéraux qui disent « non ». Combien connaissez-vous de libéraux qui disent « non » ? Les Libéraux ne parlent pas de réformer le traité, ils sont pressés de l'appliquer. Sans complexe. Ils nous montrent même ce qu'ils veulent. Ceux qui vont voter « oui » après la proposition de directive Bolkestein, le feront en connaissance de cause. Nous aussi. C'et pourquoi nous voterons « non ».


Jean-Jacques Boislaroussie et Paul Oriol



26 mars - PREMIERS RESULTATS DU NON DE GAUCHE !

Le pacte de stabilité, qu'on nous disait intouchable, vient d'être assoupli ; la directive Bolkestein, que tous les gouvernements européens avaient approuvée, pourrait être rediscutée. Sur ces deux sujets au cœur des politiques ultra libérales, les gouvernements européens viennent de reculer : ils sont obligés de tenir compte du rapport de force politique créé par la montée du "Non de gauche".

Mais une lecture attentive du communiqué européen officiel montre qu'il n'y aura pas de réelle remise en cause de la directive Bolkestein. Et le fossoyeur de la gauche britannique, grand ami de Busch, Tony Blair, l'affirme publiquement : pas question de renoncer à la directive Bolkestein !

Contrairement aux affirmations des partisans du oui à gauche, l'Europe sociale est à défendre pied à pied contre la politique européenne ultralibérale, que le projet graverait dans le marbre. Si le "Oui" l'emportait, l'offensive ultralibérale reprendrait plus brutalement encore au lendemain du referendum.

Exigeons le retrait pur et simple de la directive Bolkestein. Exigeons le retrait du projet de directive sur le temps de travail qui ouvre la porte à la semaine de travail de 65 heures, avec son corollaire : plusieurs millions de chômeurs et de précaires supplémentaires en Europe !

Multipliant boulettes et mensonges, les partisans du "oui" sont pris de panique. Consolidons tranquillement le rapport de forces en assurant la victoire du non le 29 mai !"


Bruno Della Sudda , porte-parole des Alternatifs des Alpes-Maritimes



23 mars - NON : PROGRESSION!

Le non progresse dans les sondages et passe la barre des 50%.C'est un encouragement pour les formations politiques engagées, comme les Alternatifs, dans la campagne pour le non de gauche, pour les citoyennes et citoyens regroupés dans les collectifs unitaires, comme pour les militantes et militants des Verts et du PS qui résistent à la soumission de leurs partis à l'ultra-libéralisme. Il est possible de donner plus de force au non de gauche en rencontrant partout les salariés et salariées, en faisant reculer l'abstention dans les quartiers populaires. Dire non le 29 mai, c'est refuser un traité qui consacre l'ultra-libéralisme comme principe intouchable, c'est mettre en échec le MEDEF, Chirac et Raffarin; c'est refuser toute opération politicienne qui viserait à poursuivre la même politique sous d'autres couleurs. Dans l'immédiat, les Alternatifs appellent à participer à la réunion publique organisée par le collectif départemental pour un non de gauche, le jeudi 24 mars, à 19 heures, faculté de Lettres à Nice, avec Yves Salesse.


Bruno Della Sudda , porte-parole des Alternatifs des Alpes-Maritimes



22 mars - SHOW BIZ!

La liste des signataires de l’appel pour le OUI au Traité européen rendue publique par le PS rassemble bon nombre de personnalités du monde du spectacle. Ce qui devrait permettre à la direction du Parti Socialiste d’organiser, le moment venu, un Gala de bienfaisance au profit des chômeurs et précaires victimes des politiques libérales que conforte le Traité.


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



21 mars - C'EST NON !

Le refus de gauche du Traité constitutionnel, déjà massif dans les mobilisations sociales, se concrétise désormais dans les intentions de vote. Le 29 mai, il ne s'agira pas de voter pour des candidats, il ne s'agira pas d'une consultation électorale courante, mais de se prononcer sur des orientations, celles du Traité européen, qui donnent la priorité au profit et à une « concurrence libre et non faussée » (citée 68 fois dans le Traité constitutionnel !) et au dumping social que la directive Bolkestein organise. La Confédération Paysanne, ATTAC, Solidaires, la CGT, de nombreuses organisations politiques de gauche et d'extrême gauche, dont les Alternatifs, refusent le Traité constitutionnel, et, au sein des Verts et du PS, nombreux sont celles et ceux qui partagent ce refus : la victoire sera commune.

Nous voulons l'Europe, mais celle des droits sociaux, de la citoyenneté, de l'écologie, pas celle que prône le MEDEF ! La victoire du NON est indispensable pour réorienter la construction européenne : contre la logique de la concurrence permanente, pays contre pays, individu contre individu. L'Europe a aussi besoin de mouvements sociaux offensifs pour étendre les droits des salarié-e-s, chômeurs et précaires, pour un alter-développement. Il faut donner, en votant non le 29 mai, un coup d'arrêt majeur au rouleau compresseur capitaliste à l'horreur économique que renforcerait le Traité constitutionnel.

Le combat sera difficile : les partisans du oui vont occuper de plus en plus les gros moyens d'information, on nous fera le chantage à la catastrophe pour faire rentrer les citoyen-ne-s dans le rang. Se résigner à ce chantage serait prendre un aller simple pour toujours plus de reculs sociaux. Il nous reste quelques semaines pour étendre les mobilisations sociales, contraindre le patronat et le gouvernement à des reculs substantiels, faire gagner le NON au référendum :

- NON à un Traité qui verrouillerait toute tentative de rompre avec le primat de l'économie et de la libre concurrence sur les régulations et droits sociaux

- NON à la résignation que prônent les partisans du oui au PS et chez les Verts

- NON à la guerre menée par le MEDEF contre nous

- NON à Chirac et à son gouvernement.


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



21 mars - NON : LA VICTOIRE EST A PORTEE DE MAIN !

La puissance de la mobilisation sociale de ces dernière semaines et la mise en lumière de la directive Bolkestein ont changé la donne. Aujourd'hui, une majorité de salarié-e-s et de l'électorat de gauche refuse la propagande médiatique en faveur du "oui" au traité constitutionnel et le chantage à la peur. Alors que les propagandistes du "oui" s'acharnent à les masquer, les enjeux du référendum du 29 mai apparaissent désormais au grand jour. Ce sont des enjeux de société : ou bien la loi de la jungle et la voie libre pour l'application de la directive Bolkestein, ou bien l'occasion historique de dire non à cette fuite en avant et aux régressions sociales et d'exiger une Europe des droits sociaux et de la démocratie active, de l'écologie et des droits des femmes, l'occasion de dire haut et fort "Une autre Europe est possible!"

Les Alternatifs, partie prenante du Collectif 06 pour un Non de gauche", affirment que la victoire est à portée de main. Les Alternatifs appellent à intensifier la campagne pour le "Non de gauche" et à participer à la réunion publique du jeudi 24 mars à Nice ; réunion organisée à l'initiative du Collectif 06 pour un "Non de gauche", avec la participation d'Yves Salesse, conseiller d'État et président de la Fondation Copernic, coordonnateur de la campagne pour un "Non de gauche" au niveau national


Bruno Della Sudda , porte-parole des Alternatifs des Alpes-Maritimes



18 mars - NON ?

La progression Des intentions de vote en faveur du NON est patente dans les sondages, ce qui ne préjuge pas du résultat du référendum. Perceptible dans les mobilisations sociales, le refus de gauche du Traité constitutionnel se concrétise dans les intentions de vote. C’est un encouragement pour les formations politiques engagées, comme les Alternatifs, dans la campagne pour le NON, comme pour les militant-e-s des Verts et du PS qui résistent à la servitude libérale prôné par leurs partis.

L’hypothèse d’un quadruple NON, le 29 mai, se dessine :
- NON à un Traité qui verrouillerait toute tentative de rompre avec le primat de la libre concurrence sur les régulations et droits sociaux
- NON au social-libéralisme et à l’éco-libéralisme
- NON à la guerre menée par le MEDEF contre les acquis sociaux
- NON à Chirac et à son gouvernement.


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



17 mars - OUI A L'EUROPE (SOCIALE!)

Les Alternatifs participeront à la grande manifestation pour l’Europe sociale organisée à Bruxelles le samedi 19 mars. Contre la logique de la concurrence permanente, pays contre pays, individu contre individu, l’Union européenne peut être un cadre pertinent pour la construction de droits sociaux élargis. L’Europe à besoin de mouvements sociaux offensifs contre le démantèlement des acquis, pour les droits des salarié-e-s, chômeurs et précaires, pour un alterdéveloppement. L’Europe doit et peut se libérer du cadenas libéral, que renforcerait le Traité constitutionnel, et de la régression sociale : nous l’affirmerons dans la rue à Bruxelles.


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



16 mars - BOLKESTEIN : ENCORE !

Manuel Barroso a la grande qualité d’exprimer clairement ses idées : notamment sa volonté de faire passer en force la directive Bolkestein. On lui saura gré de faire preuve de plus de courage qu’un certain nombre d’hommes politiques français, qui ne se mobilisèrent guère contre cette directive au moment de son élaboration mais s’affolent à l’idée des possibles dégâts collatéraux et électoraux que provoquera l’affichage sans fard du projet libéral pour l’Europe. La campagne pour le OUI menaçant d’être en tout état de cause indigeste dans les gros médias, les Alternatifs ne peuvent que souhaiter que Barroso, visionnaire du modèle économique que conforte le Traité européen prenne touite sa place dans la campagne référendaire : BARROSO A LA TELE !


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



15 mars - AMALGAME

Un spectre hante l’UMP et le PS : celui de la convergence entre les mobilisations sociales et un NON de gauche au Traité européen. Cette convergence est pourtant la réponse logique à une vraie cohérence entre la politique menée par le gouvernement de droite et le libéralisme érigé en valeur suprême dans le projet de traité constitutionnel. L’adoption du Traité offrirait un point d’appui décisif aux politiques menées par les partis conservateurs, et l’argument clé pour de nouveaux renoncements des partis socialistes et verts européens. Ce risque doit impérativement être écarté.

Un non majoritaire à gauche se dessine : cette tendance était perceptible dans les cortèges qui ont rassemblé, le 10 mars, des centaines de milliers de manifestant-e-s. Il nous reste deux mois pour étendre la résistance sociale, contraindre le patronat et le gouvernement à des reculs substantiels, faire gagner le NON au référendum : un amalgame porteur d’avenir !


Jean-Jacques Boislaroussie , porte-parole des Alternatifs.



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