POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR L' << OFFRE RAISONNABLE D'EMPLOI >>
Le gouvernement prépare un projet de loi qui veut imposer aux salariés au
chômage une mesure inadmissible : ils seraient obligés, sous peine de
perdre leur allocation, d'accepter une offre d'emploi dite « raisonnable »
dès lors que cette offre proposerait un salaire inférieur de 5 % au
salaire antérieur après 3 mois de chômage, de 15% après 6 mois, ou, après
un an de chômage, toute offre proposant un salaire supérieur à
l'allocation de chômage (de 57% en moyenne, mais pouvant être inférieure
dans le cas de l'allocation de solidarité spécifique de 14 euros par
jour).
Unanimement dénoncée par les syndicats, cette mesure vise à faire croire
que les chômeurs seraient responsables de leur chômage. Elle créerait, si
elle était adoptée, une pression à la baisse sur les salaires de TOUS LES
SALARIÉS. Enfin, le chômeur n'est plus libre du choix et des conditions de
son emploi.
Ce projet de loi s'inscrit dans une attaque globale contre les droits des
salariés, en poste ou au chômage (suppression des 35H, recul de l'âge de
la retraite, réécriture du code du travail, .) et des jeunes (précarité,
stages non rémunérés). Il prolonge l'attaque déjà lancée avec l'accord
national interprofessionnel du 11 janvier 2008, transposé dans une loi
votée le 12 juin dernier, qui allonge considérablement les périodes
d'essai, crée la séparabilité à l'amiable, un nouveau CDD à terme
incertain, et rend plus difficile la saisie des prud'hommes. Or, cet
accord encadre déjà les négociations sur l'assurance-chômage qui vont
s'engager au second semestre 2008.
Le projet de loi « Droits et devoirs des demandeurs d'emploi » ainsi que
la loi sur la « modernisation » du marché du travail doivent être retirés.
Les chômeurs comme les salariés doivent avoir une garantie de revenu
décent et une continuité des droits sociaux. Le libre choix de son emploi
et de sa formation doivent être garantis.
Réunion publique à Paris le 25 juin à 18H (à la Bourse du travail 67 rue
de Turbigo (M° Arts-et-Métiers ou République)
AC !, APEIS, ATTAC-Campus, CNDF, DAL, Fondation Copernic, Marches
Européennes, MNCP, Réseau OUPS, SNU-TEFI, Stop Précarité, Union syndicale
Solidaires.
Avec le soutien de : AlterEkolo, Alternatifs, Alternative
Libertaire, Association des Communistes unitaires, Coordination Nationale
des Collectifs Unitaires, JCR, L'Appel et la Pioche, LCR, MJS, Zone
d'Ecologie Populaire
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