Il y a un an...
Le 27 octobre 2005, un
groupe de jeunes se fait
courser par les policiers. Trois
d'entre-eux, paniqués, se
réfugient dans un
transformateur. Un seul en
sortira vivant, gravement brûlé.
Quelques jours avant, Sarkozy
avait traité les jeunes des cités
de « racaille », à nettoyer au
Kärcher (avant de les
électrocuter avec les nouveaux
pistolets Täser?). Comme
souvent il a couvert la version
des flics. On connaît la suite :
trois semaines d'émeutes,
l'état d'urgence et de nouvelles
lois répressives pour bientôt...
Crise des banlieues?
Crise sociale !
Des actes graves ont été
commis, voitures, écoles,
centres sociaux détruits , dans
une tactique de « terre
brûlée » face à la police .
C'était de la rage devant la
mort de deux innocents , les
bavures de la police , les
provocations de Sarkozy...
L'expression d'un ras-le-bol
de la jeunesse des quartiers
populaires face aux contrôles à
répétition, aux petits boulots
payés au lance-pierre. Face à
un avenir bouché et au
discours , démenti tous les
jours , qui promet des
lendemains qui chantent à
ceux qui veulent vraiment s'e n
sortir...
S'il n'y a pas eu de nouvelle
bavure , la répression a eu la
main lourde. Avec des peines
absurdes : 3 mois de prison
pour avoir montré se s fesses
aux CRS, 4 pour un incendie
de poubelle , 5 pour outrage et
rébellion, 4 ans pour l'incendie
d'un magasin...
Insécurité sociale
Aujourd'hui les journalistes
couvrent la moindre anicroche
avec les forces de l'ordre , mais
n'ouvrent jamais leurs Unes
aux accidents du travail. Les
10.000 agents blessés (en
mission ou non) ou la vingtaine
de policiers tués en service ,
c'est bien sûr très grave .
Mais qui parle des 850.000
accidents du travail ou des
1.700 décès dus au travail ?
Quelle importance accordée
aux deux inspecteurs du travail
assassinés à l'automne 2004 ?
Aux patrons qui minimisent les
maladies professionnelles pour
les faire payer par la Sécurité
sociale ? Aux restructurations
financières à coup de
milliards ?
La racaille , ce sont les
patrons qui font du profits ur
notre dos , ne proposent que
des boulots au rabais et
discriminent à tours de bras
(contre les trop colorés , trop
femmes , trop vieux, trop
jeunes ...).
La racaille , ce sont les
politiciens qui surfent sur la
peur de l'insécurité, inventent
toujours plus de sous-contrats
sans avenir et durcissent
toujours plus les lois sur
l'immigration. Ces politiques ne
combattent pas la précarité :
elles l'étendent. Elles ne
combattent pas l'insécurité :
elles alimentent les peurs .
Nous sommes le pouvoir !
Les Alternatifs défendent une
autre politique . Loin des
calculs politiciens , elle doit être
construite par toutes et tous .
La solution, ce n’est pas la
violence , c’est la citoyenneté
active , c’est l’engagement
dans les associations , les
syndicats et les forces
politiques . C'est la construction
de contre -pouvoirs .
C'est aussi la construction de
conseils de quartiers où les
habitants pourraient enfin
décider par eux-mêmes de la
vie de leur lieu d'habitation.
Dans les quartiers populaires
comme partout, face à la
politique autoritaire et de casse
sociale de la droite et de
l'extrême -droite , construisons
l'égalité sociale par un autre
partage de s richesses , le
pouvoir sur nos vies et nos
quartiers , la démocratie dans
l'entreprise .÷
Les Alternatifs - Rezo Jeunes
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