- Pour une partie d'entre nous le maintien d'un simple réseau dans une version améliorée des collectifs unitaires suffit

- Pour d'autres, dont les Alternatifs, les deux campagnes électorales du printemps (Bové, Gauche alternative) ont eu le mérite de mettre en avant des problématiques auparavant largement sous estimées par la gauche antilibérale comme l'altermondialisme ou la menace pour l'avenir de la planète que représente la croissance capitaliste. Ces orientations ne constituents pas un programme achevé, mais permettent d'avancer vers la constitution d'une nouvelle force politique alternative : un mouvement altermondialiste, autogestionnaire, écologiste, féministe et anti raciste.

Pour constituer une telle force, dans laquelle la fusion progressive des différentes composantes actuelles soit concevable, il faut l'accord de plusieurs d'entre elles, il faut aussi qu'une large majorité d'entre-nous en soit convaincue. Les Alternatifs constatent avec regret que ce n'est pas le cas pour différentes raisons, conjoncturelles pour les uns, plus fondamentales pour d'autres.

Disons-le franchement : la difficulté à tirer au niveau national les enseignements de la campagne Bové comme de la campagne « Gauche Alternative 2007 », est regrettable. Elle est significative de réticences assez partagées à lier « bilan et perspectives » dans l'optique d'un avenir et d'un projet communs.

Pour autant, pour toutes et tous, les Assises des 1er et du 2 décembre doivent nous permettre de tracer des pistes communes. L'éclatement de la gauche anti-libérale en décembre 2006 - éclatement dont les directions de la LCR et du PCF portent la responsabilité - ne signifie pas que nous nous résignons à cette situation.

1) Nous sommes convaincu-e-s de la nécessité de reconstituer l'arc de force du non de gauche de 2005, et ce faisant de réaliser l'unité des forces de gauche anti libérales .
C'est le sens de la perspective des Etats-Généraux de 2008, proposés par les collectifs à toute la gauche anti libérale, pour après les élections municipales.
Avant cela, l'exigence d'un référendum sur le nouveau traité européen, combiné à la critique radicale de son contenu inacceptable, sera un premier terrain unitaire .

Mais avancer dans ce sens et inscrire cette unité dans la durée exige qu'on tienne compte de l'expérience de l'échec des collectifs unitaires de 2006.

2) Pour ce faire, nous avons besoin d'un espace qui permette que se retrouvent toutes les composantes et les militant-e-s réellement unitaires, qui se sont opposé-e-s à la division provoquée par les appareils de la LCR à la naissance de ces collectifs, puis du PCF en décembre 2006. celles et ceux qui ont mené la double campagne Bové et « Gauche Alternative 2007 », comme celles et ceux qui s'engagent dans « Maintenant à Gauche », et d'autres encore. Dans cet espace unitaire devraient se retrouver les collectifs, les militants associatifs, syndicaux et les composantes telles que les communistes unitaires, le courant Unir de la LCR, CCAG, les AlterEkolo, les Alternatifs ... L'organisation de cet espace et sa dénomination devraient faire l'objet de débats à nos Assises, sans décision a priori puisque c'est avec celles et ceux qui y participeront, que les décisions devront être prises. En tout état de cause, notre propre appellation collective actuelle, celle des « collectifs unitaires anti-libéraux » pose problème.

Les Alternatifs travaillent à la constitution d'un espace unitaire qui s'affirmera aux Assises de décembre. Ils agissent aussi pour l'unité de toutes les forces anti libérales. L'existence d'un espace unitaire autonome contribuera à la construction d'une unité antilibérale large.

3) En même temps, les Alternatifs agissent pour la création, à côté de la LCR et du PCF, d'une nouvelle force politique alternative, altermondialiste, autogestionnaire, écologiste, féministe, anti raciste.

Ils sont disponibles pour tout pas en avant dans ce sens, avec ceux et celles qui le voudront.

Les Alternatifs

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