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Libération 6 septembre


«C'est l'espoir d'une renaissance de la gauche»

Dieter Rucht, sociologue, analyse l'alliance électorale entre la scission du SPD et les néocommunistes :

Professeur à l'Institut de recherches en sciences sociales de Berlin, Dieter Rucht, spécialiste de l'extrême gauche et des mouvements sociaux, analyse les spécificités du Wasg, scission de gauche du SPD (parti social-démocrate), qui se présente aux élections du 18 septembre avec le PDS, l'ex-parti communiste est-allemand, désormais dénommé die Linke («la gauche»). L'alliance est créditée de 8 à 10 % des voix dans les sondages.


S'agit-il de la naissance politique d'une gauche de la gauche structurée, comme certains le rêvent en France ?

Le Wasg représente incontestablement un phénomène nouveau sur la scène politique allemande, et il ne s'agit pas d'une simple extension du PDS à l'Ouest. La majorité de ses membres provient des rangs de la gauche de la social-démocratie de plus en plus insatisfaite depuis des années, qui refuse notamment les réformes libérales menées par le chancelier Schröder. Elle a décidé de se structurer de façon indépendante. Ce mouvement compte quelque 6 000 militants, alors que le PDS en totalise au moins dix fois plus. Mais ces derniers se trouvent à 97 % dans les ex-Länder de l'Est, et leur nombre décline, alors que le Wasg est implanté à l'Ouest, progresse et bénéficie d'un écho croissant dans la base syndicale. Leur alliance obéit d'abord à la nécessité de dépasser la barre des 5 % pour être représentée au Bundestag. Mais la loi

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