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sur le web 9 janvier

AU SECOURS, LES PRESIDENTIELLES REVIENNENT !

Avant- Pendant- Après avec ce peuple qui souffre !

http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=4736


Historique :

Une majorité de français a voté NON au référendum sur le projet de constitution européenne, bravo ! La campagne référendaire a constitué une rupture importante dans les pratiques politiques de notre pays. Pour la première fois des forces politiques ayant des références et des histoires diverses, ont travaillé ensemble pendant plusieurs mois pour un objectif commun. Débats, réunions, distribution d'informations sur le traité ont sans cesse rythmé cette campagne, ce qui a permis à une majorité des électeurs de se faire une réelle opinion sur ce que cette constitution leur promettait comme régression sociale.

Bien sûr, ce gouvernement au service d'un capital déterminé à inclure l'ensemble de l'Europe dans une restructuration mondiale n'ayant pour but que le profit, n'a pas tenu compte du refus de la majorité de cette politique antisociale et accentue pressions et répressions dans les entreprises et dans les cités.

Privatisations à tout crin ( à EDF 6 000 suppressions d'emploi), désengagement de l'Etat sur les budgets régionaux, sur l'enseignement, diminution des personnels des services publics, sabotage de la SNCF et des transports publics en général, aide aux restructurations, aux délocalisations qui ont comme conséquence une massification des licenciements ( on se demande comment ils peuvent affirmer une diminution du nombre de chômeurs), tout cela accompagné d'une répression sans précédent contre les plus pauvres; 400 jeunes de nos banlieues populaires mis en prison d'ailleurs surpeuplées, abandon total du problème du logement, vidage des squatts, accentuation des reconduites à la frontière de travailleurs sans papiers, continuité des coupures d'énergie malgré les annonces d'interruptions pour l'hiver, accentuation des radiations (on comprend mieux la baisse du nombre de chômeurs), mise en place du RMA, mise en place des contrats aidés, du contrat nouvel emploi avec ses deux ans d'essai, mise en place du travail des enfants (apprentissage à 14 ans), suppression de l'aide médicale d'Etat pour les sans papiers,... on en oublie certainement.

Le constat, tous nous le faisons, tous nous la dénonçons mais une question qui reste centrale incontournable et prioritaire, comment nous nous y opposons à cette politique ?

Le 3 décembre nous étions, comme prévu depuis un an, dans larue pour crier notre colère contre l'augmentation considérable des licenciements, du chômage et de la misère, seulement 3 000 malgré l'appel de l'ensemble du mouvement social. Ce jour là comme par hasard une kyrielle de réunions, séminaires et colloques se déroulaient dans la région parisienne... ?

Un scoop : ce mercredi 7 décembre au matin le ministère de l'intérieur vient de déclarer que la révolte des jeunes n'était pas manipulée et donc bien les conséquences d'un grand malaise social dans nos lieux de mise au banc.

Alors que l'on ne vienne pas nous bassiner à grands renforts de médias sur les "délinquants" dont les parents sont pour la plupart rejetés sur le bord de la citoyenneté, culpabilisés, sans moyen pour pouvoir vivre décemment.

Combien de ces jeunes partent en vacances ?

Quel accès à la culture, à l'enseignement (en Seine Saint Denis plus de milles jeunes restent chaque année sans affectation scolaire et 50% d'entre eux sont orientés en LEP dans des filières impasses), que leur apprend on de l'histoire de leurs origines, de l'histoire du colonialisme, de l'immigration ? On est entrain de s'interroger sur quel candidat va pouvoir rassembler la gauche radicale, celle qui refuse à grands cris cette politique antisociale qui fait basculer dans la misère et le désespoir des millions de familles, et rien ne se passe.

L'urgence c'est tout de suite plus que jamais

Alors qu'est-ce qu'on attend pour organiser les luttes avec les plus fracassés, qu'est-ce qu'on attend pour nous interposer TOUS contre les injustices, pour résister TOUS à cette répression contre les réprimés.

Quatre millions de chômeurs, huit millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, trois millions et demi de travailleurs pauvres, des centaines de milliers de travailleurs sans papiers traités comme des esclaves.

On ne changera pas la société sans elles, sans eux !

Allons arrêtons tous ces calculs politiciens qui n'ont rien à voir avec ce pourquoi nous existons : arrêter le massacre !

Bougeons nos fesses avec les pauvres, les immigrés, les jeunes, les "sans pap", les retraités, les salariés, dans la rue, dans les boîtes, dans les cités, dans les squatts, tous ensemble, pour les virer, les pourris.

C'est pas un candidat unique qui est prioritaire, c'est éradiquer la misère, faire en sorte que chacun retrouve son rôle, une place dans la société, c'est construire un monde d'espoir pour nos enfants, c'est changer tout, la démocratie s'y retrouvera bien.



Thierry Bailly, APEIS St Denis
Claude Goislot, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, Alternatifs 93

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