AU SECOURS, LES PRESIDENTIELLES REVIENNENT !
Avant- Pendant- Après avec ce peuple qui souffre !
http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=4736
Historique :
Une majorité de français a voté NON au référendum sur le projet de
constitution européenne, bravo !
La campagne référendaire a constitué une rupture importante dans les
pratiques politiques de notre pays. Pour la première fois des forces
politiques ayant des références et des histoires diverses, ont travaillé
ensemble pendant plusieurs mois pour un objectif commun. Débats,
réunions, distribution d'informations sur le traité ont sans cesse
rythmé cette campagne, ce qui a permis à une majorité des électeurs de
se faire une réelle opinion sur ce que cette constitution leur
promettait comme régression sociale.
Bien sûr, ce gouvernement au service d'un capital déterminé à inclure
l'ensemble de l'Europe dans une restructuration mondiale n'ayant pour
but que le profit, n'a pas tenu compte du refus de la majorité de cette
politique antisociale et accentue pressions et répressions dans les
entreprises et dans les cités.
Privatisations à tout crin ( à EDF 6 000 suppressions d'emploi),
désengagement de l'Etat sur les budgets régionaux, sur l'enseignement,
diminution des personnels des services publics, sabotage de la SNCF et
des transports publics en général, aide aux restructurations, aux
délocalisations qui ont comme conséquence une massification des
licenciements ( on se demande comment ils peuvent affirmer une
diminution du nombre de chômeurs), tout cela accompagné d'une répression
sans précédent contre les plus pauvres; 400 jeunes de nos banlieues
populaires mis en prison d'ailleurs surpeuplées, abandon total du
problème du logement, vidage des squatts, accentuation des reconduites à
la frontière de travailleurs sans papiers, continuité des coupures
d'énergie malgré les annonces d'interruptions pour l'hiver, accentuation
des radiations (on comprend mieux la baisse du nombre de chômeurs), mise
en place du RMA, mise en place des contrats aidés, du contrat nouvel
emploi avec ses deux ans d'essai, mise en place du travail des enfants
(apprentissage à 14 ans), suppression de l'aide médicale d'Etat pour les
sans papiers,... on en oublie certainement.
Le constat, tous nous le faisons, tous nous la dénonçons mais une
question qui reste centrale incontournable et prioritaire, comment nous
nous y opposons à cette politique ?
Le 3 décembre nous étions, comme prévu depuis un an, dans larue pour
crier notre colère contre l'augmentation considérable des licenciements,
du chômage et de la misère, seulement 3 000 malgré l'appel de l'ensemble
du mouvement social.
Ce jour là comme par hasard une kyrielle de réunions, séminaires et
colloques se déroulaient dans la région parisienne... ?
Un scoop : ce mercredi 7 décembre au matin le ministère de l'intérieur
vient de déclarer que la révolte des jeunes n'était pas manipulée et
donc bien les conséquences d'un grand malaise social dans nos lieux de
mise au banc.
Alors que l'on ne vienne pas nous bassiner à grands renforts de médias
sur les "délinquants" dont les parents sont pour la plupart rejetés sur
le bord de la citoyenneté, culpabilisés, sans moyen pour pouvoir vivre
décemment.
Combien de ces jeunes partent en vacances ?
Quel accès à la culture, à l'enseignement (en Seine Saint Denis plus de
milles jeunes restent chaque année sans affectation scolaire et 50%
d'entre eux sont orientés en LEP dans des filières impasses), que leur
apprend on de l'histoire de leurs origines, de l'histoire du
colonialisme, de l'immigration ?
On est entrain de s'interroger sur quel candidat va pouvoir rassembler
la gauche radicale, celle qui refuse à grands cris cette politique
antisociale qui fait basculer dans la misère et le désespoir des
millions de familles, et rien ne se passe.
L'urgence c'est tout de suite plus que jamais
Alors qu'est-ce qu'on attend pour organiser les luttes avec les plus
fracassés, qu'est-ce qu'on attend pour nous interposer TOUS contre les
injustices, pour résister TOUS à cette répression contre les réprimés.
Quatre millions de chômeurs, huit millions de personnes vivant en
dessous du seuil de pauvreté, trois millions et demi de travailleurs
pauvres, des centaines de milliers de travailleurs sans papiers traités
comme des esclaves.
On ne changera pas la société sans elles, sans eux !
Allons arrêtons tous ces calculs politiciens qui n'ont rien à voir avec
ce pourquoi nous existons : arrêter le massacre !
Bougeons nos fesses avec les pauvres, les immigrés, les jeunes, les
"sans pap", les retraités, les salariés, dans la rue, dans les boîtes,
dans les cités, dans les squatts, tous ensemble, pour les virer, les
pourris.
C'est pas un candidat unique qui est prioritaire, c'est éradiquer la
misère, faire en sorte que chacun retrouve son rôle, une place dans la
société, c'est construire un monde d'espoir pour nos enfants, c'est
changer tout, la démocratie s'y retrouvera bien.
Thierry Bailly, APEIS St Denis
Claude Goislot, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, Alternatifs 93