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Libération 11 juin

La qualité des eaux menacée par deux décrets favorables aux industriels.

L'élevage intensif reprend du terrain

En préparation depuis plusieurs mois, ils n'ont été rendus publics qu'après le référendum et juste avant la démission du gouvernement Raffarin. Ce sont deux textes concernant les élevages industriels et propres à saper la protection de l'environnement, a dénoncé jeudi l'association Eau et rivières de Bretagne. Deux «assouplissements» signés du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et de l'ex-ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier : un décret du 30 mai et un arrêté du 7 février, publiés le 31 mai dans le Journal officiel.

Fumier.

Le décret autorise l'extension des élevages industriels dans les zones d'excédent structurel d'azote lié aux élevages (ZES). C'est-à-dire les 140 cantons français (dont 104 en Bretagne) dont les sols sont surchargés en azote et en phosphore apportés par le fumier et qui polluent les eaux superficielles et souterraines. «Ce sont des zones où la pression du cheptel est trop importante, explique Jean-François Piquot, porte-parole d'Eau et rivières. Des zones où, par ruissellement et infiltration, l'azote et le phosphore parviennent dans les eaux avec des risques pour l'environnement ­ prolifération d'algues vertes sur les plages ­ et pour la santé.»

La Bretagne connaît bien le problème : avec 7 % de la surface agricole utilisée de la France, cette région abrite plus de 50 % des élevages de porcs, plus de 50 % des élevages de volailles et plus de 20 % des élevages de vaches laitières. «Or, en Bretagne, 80 % de l'eau potable provient des ressources superficielles», note Jean-François Piquot.

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