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Sur le net 17 juin

Le retour au pays

du local au global, écologiser l'Europe

Ce qu'on appelle la pensée unique, et qui a gagné tous les médias ou presque, c'est l'impossibilité de penser autre chose, c'est le refrain There Is No Alternative (TINA) et que donc plus rien ne pourrait changer désormais, triomphe de l'idéologie dominante, du conformisme et du dogmatisme le moins questionné qui se prend pour la réalité des faits! Cette absence de toute dialectique tombe à l'évidence dans la bêtise la plus bornée, incapable de comprendre l'autre et complètement enfermée dans le moment présent sans pouvoir se projeter dans le futur. Il est vrai qu'on se croyait à la fin de l'histoire et qu'il n'y avait plus de discussion possible, on ne pouvait que dire oui au progrès du marché et de la mondialisation libérale. La seule chose qui nous resterait serait de s'adapter à un monde inhumain qu'il serait devenu impossible de transformer !

Seulement les faits apportent un démenti cinglant à ces vieilles rengaines. Le refus d'une constitution européenne trop libérale témoigne d'un retournement des mentalités qu'on ne veut pas voir et qu'on assimile trop rapidement à des nationalismes archaïques alors que c'est plutôt une sorte de localisme, l'émergence de ce qu'on peut appeler une écologie sociale avec l'exigence d'une meilleure qualité de vie, de protections sociales, d'une relocalisation de l'économie et de la reconstruction de l'Europe par le bas. Toutes choses qui n'ont rien de méprisable ni de xénophobe ni de rétrograde comme on le répète sans cesse pour se faire peur et ne pas remettre en cause ses anciennes certitudes.

L'archaïsme est plutôt du côté de ceux qui ne peuvent lire les événements du XXIème siècle qu'à l'aune de ceux du XXème et nous croient revenus en 1933 ! Ce qui est devenu ringard, ce sont plutôt les valeurs du libéralisme : la consommation, la concurrence, la "mobilité", le "progrès", une mondialisation marchande qu'on voudrait nous présenter comme éternelle alors qu'on sait trop bien que ce monde n'est pas durable. Sans doute, cela fait un choc lorsque les valeurs triomphantes de ces 30 dernières années s'écroulent soudain avec fracas, tout-à-coup passées de mode...

Les choses bougent et les européens ne sont déjà plus les retraités de l'histoire qu'ils ont été depuis la "dernière guerre". Certes l'histoire est le lieu des conflits et si l'Europe s'éveille, elle devra sans aucun doute faire face à de rudes batailles, même si ce ne sera sûrement pas des conflits armés cette fois. En effet, l'essentiel à comprendre c'est que la crise actuelle

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