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Livres 25 mars

SUPPRIMER LES LICENCIEMENTS

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Auteurs : Garrouste Laurent, Husson Michel, Jacquin Claude, Wilno Henri
8 euros, mars 2006, 160 pages, Format : 105 x 165, ISBN : 2-84950-82-8,

Les luttes de résistance aux licenciements ne débouchent le plus souvent que sur une négociation défensive des réductions d'effectifs. L'idée même de mettre un terme au fléau des licenciements se heurte toujours à l'opinion dominante selon laquelle la flexibilité des effectifs serait le résultat de lois économiques incontestables. Avec la mondialisation, les capitaux circulent librement et mettent en concurrence les salariés à travers le monde afin d'obtenir les niveaux de rentabilité très élevés qu'exige la finance. Dans ces conditions d'hyper-concurrence, les restructurations deviennent un processus permanent : redécoupages des firmes et délocalisations se multiplient, exerçant un chantage constant sur les salariés et entraînant à chaque fois leur cortège de licenciements.

Sous prétexte de faciliter les créations d'emplois, les politiques libérales ne font qu'accompagner ce mouvement. La « modération » salariale et les baisses de cotisations employeurs ne servent qu'à augmenter des profits qui ne se réinvestissent pas ; les « réformes » du marché du travail visent à faciliter de nouvelles formes de gestion, en précarisant les emplois et en vidant progressivement le droit du travail de tout contenu.

Ce livre propose un changement de perspective en se demandant pourquoi et comment mettre fin aux licenciements. Pourquoi ? Parce qu'il n'est plus possible de se plier à cette logique infernale où l'emploi passe après la rémunération des actionnaires. Comment ? En réfléchissant sur deux principes essentiels : d'abord, le principe de continuité du rapport salarial. Il ne faut plus que les employeurs puissent rompre unilatéralement le contrat de travail en abandonnant les travailleurs à leur sort. Le statut de salarié doit devenir permanent, avec les garanties de droits et de revenu qui l'accompagnent. Dans le même temps, le principe « responsable-payeur » doit assurer un financement mutualisé, couvert par les entreprises, des conséquences sociales de la gestion concurrentielle de la main-d'ouvre. Gestion dont celles-ci sont globalement responsables en économie de marché alors qu'elles en reportent de plus en plus la charge sur la collectivité.

Ces deux principes, combinés avec d'autres orientations de politique économique et sociale, esquissent un projet alternatif global qui permet de donner une nouvelle perspective aux luttes contre les licenciements.



Livres 25 mars

CAPITALISME ET EDUCATION

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Coordinateur: Lamarche Thomas
15 euros, mars 2006, 160 pages, Format : 150 x 210, ISBN : 2-84950-085-2,

L'éducation est aux prises avec une conception du politique qui donne priorité aux dimensions économiques et financières par rapport aux préoccupations humaines et sociales, voire intellectuelles. Des logiques économiques investissent, voire envahissent la pensée dans le domaine de l'éducation et dictent une évolution gestionnaire dans les établissements et une logique marchande dans le panorama éducatif mondial. La période des « vingt douloureuses » marque une rupture dans les représentations que la société avait de l'éducation et plus largement dans le rôle qu'on entend faire jouer à l'éducation dans la société en général et dans l'économie en particulier. Il nous semble urgent de voir comment se construit une fonction nouvelle ou renouvelée pour l'éducation ; et comment dans la période contemporaine une vision utilitariste, rationalisatrice, gestionnaire tend à s'imposer ou à être imposée.



Livres 25 mars

REBELLIONS D'ARGENTINE

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Tiers-état, luttes sociales et autogestion (1990-2004)
Auteur: Almeyra Guillermo
22 euros, mars 2006, 254 pages, Format : 130 x 210, ISBN : 2-84950-059-3,

Usines autogérées, piqueteros, assemblées populaires, cacerolazos, luttes paysannes, l'Argentine bouillonnante des années 1990 et de ce début de 21e siècle cherche à tâtons ses voies de sortie de la catastrophe dévastatrice qui la frappe. Guillermo Almeyra nous propose une histoire de ses acteurs, de leur mode d'organisation, de leurs activités sociales et politiques, mais aussi de leurs carences et succès. L'autogestion, au cour du mouvement de ces mouvements, est devenue une réponse concrète alternative au désastre économique. Les associations de voisins ou de piqueteros font émerger des nouvelles sociabilités et de nouveaux acteurs, hors des usines en friche. Nuancée, l'approche de Guillermo Almayera n'oublie pas cependant de souligner les tendances régressives qui accompagnent ces élans : remontée des mysticismes ; violence et délinquance. Almeyra revient, à cette occasion, sur les expériences autogestionnaires passées de l'Algérie de Ben Bella à la Pologne de Solidarnosc. Plus précisément ce sont également les expériences en cours dans l'ensemble de l'Amérique latine qui sont également interrogées notamment celle du Chiapas du commandant Marcos et du Brésil de Lula.

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