Les Alternatifs

Amendement N°1

à la partie B du texte initial (lignes 289 à 607)

Ci-après une proposition de texte se substituant à la partie B du texte initial (lignes 289 à 607) ce travail de réécriture a largement reposé sur des éléments du texte initial , pour la partie écologie sur la contribution "Objection de croissance" (R. Merieux, Rouge et Vert 314) plusieurs apports d’E. Vieille Blanchard ont aussi été intégrés.
JJ Boislaroussie


B. L’approfondissement du projet autogestionnaire

Une révolution longue, vers la rupture avec le système capitaliste/productiviste.

La révolution longue n’est pas pour les Alternatifs question de durée, mais de stratégie. Il s’agit de faire naître, grandir des germes d’alternative au coeur même du système de domination et d ’exploitation ;
Les mobilisations sociales, le développement des pratiques d’auto organisation, la mise en débat, large et durable, de propositions alternatives, sociales, écologiques, démocratiques, les alternatives concrètes dans tous les domaines, de la reprise autogestionnaire d’entreprises à l’alter-consommation en passant par toutes les actions pour l’égalité des droits, les actions collectives de désobéissance civile, la grève de masse, sont autant d’écoles de l’alternative et de foyers d’alternative.
L’accumulation de forces et d’expériences, la bataille idéologique contre l’hégémonie capitaliste et productiviste, ne suffiront pas à rompre avec le système. Des sauts qualitatifs, des ruptures portées par une mobilisation populaire majoritaire seront indispensables, dans les urnes comme dans les luttes, pour passer de la révolution lente à la rupture révolutionnaire.

I. Une situation contradictoire, instable, ouverte

Dans l’ensemble des pays dits développés, le système capitaliste se maintient grâce aux interventions des Etats et en l’absence de mouvement sociaux suffisamment puissants et généralisés. Mais ses fragilités et contradictions restent fortes.
Il s’agit de le déstabiliser, au-delà des crises qu’il contribue lui-même à produire et dont actuellement il semble pouvoir sortir ,au moins pour les deux phases initiales (finance et endettement). L’ampleur des attaques contre les couches populaires (salaires, emploi, services publics,) et le développement de la répression brouillent encore les perspectives alternatives, dont celles du projet autogestionnaire.
La défensive prime, sous la contrainte d’un agenda imposé par la droite et l’ensemble des forces capitalistes. Ainsi, la réponse dominante aux plans de licenciements est la négociation de compensations, pas la reprise de l’outil de travail par les salariéEs.

Le capitalisme menace gravement l’avenir des écosystèmes et celui de l’humanité, avec pour caractéristiques principales les inégalités entre classes sociales et espaces, l’irresponsabilité écologique, l’évolution vers des formes politiques autoritaires, y compris dans les "anciennes démocraties", le risque de guerres pour le contrôle des ressources.

Les privatisations et les logiques marchandes, qu’il s’agisse des outils de production, des services publics, des connaissances et de la biodiversité sont contradictoires. Elles sauvent temporairement la mise du capitalisme, tout en amplifiant ses crises et leurs conséquences sociales et écologiques.

Les circuits capitalistes de distribution ont pris un poids certain dans le commerce équitable et, avec les secteurs de transformation, font de même pour les produits issus de l’Agriculture Biologique. Des alternatives s’esquissent cependant. L’économie sociale est renouvelée par le développement de l’économie solidaire. De nombreux citoyen-ne-s, s’auto-organisent pour des raisons pratiques immédiates et ou idéologiques. Le mouvement des AMAP est une réponse concrète, associant producteurs et consommateurs dans une perspective souvent de fait anticapitaliste et autogestionnaire La constitution d’une banque éthique européenne s’engageant à ne financer que des projets socialement et écologiquement responsables, affichés dans la plus totale transparence, rompt avec les pratiques capitalistes et préfigure en partie ce que devra être une finance socialisée. Bien d’autres exemples d’auto-organisation des citoyen-ne-s concrétisent un la volonté et le besoin de rompre avec les pratiques économiques capitalistes. Ces expériences réinventent souvent des formes coopératives inventées à l’aube du mouvement ouvrier.
La forte prise de conscience critique vis-à-vis de la financiarisation débouche, pour une partie du mouvement social ici et au niveau mondial, sur une remise en cause du capitalisme, sans grand effet concret pour l’instant.

Les crises dévoilent les impasses de l’illusion scientiste et technocratique, qui nie les limites de la notre planète. La raréfaction des ressources naturelles (pétrole, minerais, eau douce…), et la question de la gestion des surfaces agricoles nécessitent de refuser un modèle fondé sur la croissance et l’expansion pour le profit,

La perspective autogestionnaire et écologique doit s’accompagner d’une lutte résolue contre les inégalités et pour une nouvelle répartition des richesses, contre la fuite en avant productiviste. L’appropriation et de la gestion collectives des biens communs constitue la première réponse majeure. Cette appropriation ne pourra se faire pleinement que si elle associe toutes et tous à la délibération démocratique sur "que produire, comment produire et comment répartir". L’autogestion est une réponse actuelle.

2 UNE ALTERNATIVE AUTOGESTIONNAIRE

L’autogestion constitue la forme d’organisation et le mode de fonctionnement d’une société fondée, au niveau des principes et des pratiques, sur la participation de toutes et de tous à l’ensemble des décisions dans les champs économique et politique, à tous les niveaux de la sphère collective en vue de l’émancipation de chacun-e.

Les Alternatifs se doivent de mettre en pratique cette vision de l’émancipation dans leurs modes de fonctionnement et d’action Car la lutte contre les dominations traverse aussi les organisations se réclamant de projets émancipateurs.

L’autogestion se traduit par deux orientations fondamentales :

  • contribuer à la mise en place d’un nouveau système de production ; de consommation, et de répartition de la richesse aux différentes échelles, satisfaisant aux exigences écologiques et sociales ;
  • construire une société permettant de "démocratiser radicalement la démocratie" politique et économique.

Ces deux orientations sont appelées à être particulièrement fécondes en cette période de crise économique et écologique. Mises en cohérence, elles doivent déboucher sur un corps de propositions et d’actions.
Aujourd’hui, le capitalisme, porte crise écologique et climatique, inégalités, dominations néocoloniales. Les mobilisations sur le climat ou l’alimentation conduisent à des avancées locales et internationales. Des pratiques alternatives, autogestionnaires, peuvent s’inscrire dans un projet alternatif plus global.

3 DES ALTERNATIVES POUR ROMPRE AVEC LE CAPITALISME ET LE PRODUCTIVISME

3 .1 AUTOGESTIONNAIRES ET FEMINISTES !

La parité dans tous les domaines est un choix provisoire comme moyen pour atteindre une véritable organisation autogestionnaire, féministe et démocratique de la société. Celle-ci, en permettant à chacun-e de trouver sa place et ses rôles la rendra inutile. Elle est un outil pour atteindre ce but et changer les représentations.
Les Alternatifs luttent pour une société qui refuse les inégalités, les oppressions, les violences, les discriminations, le racisme et la répression comme mode de gouvernement ; pour une société autogestionnaire qui permet l’autodétermination de toutes et tous (quels que soient la sexualité, le genre ou la religion) et l’égalité des droits ; une société dans laquelle les personnes sont libres et décident ensemble sans domination d’un groupe sur un autre qu’elle soit sexuelle, raciste ou par l’argent. Les femmes y ont nécessairement une place égale à celle des hommes puisqu’il n’y a pas de domination ; la société autogestionnaire est donc une société féministe. Le féminisme se réclame de l’autogestion dans l’organisation de ses luttes et dans ses projets, l’autogestion appelle le féminisme en remettant en cause toutes les oppressions.
La lutte pour avancer vers une société féministe et autogestionnaire passe par :

  • une meilleure répartition du temps de travail et sa réduction : 32 heures en quatre jours comme première avancée, du temps pour vivre et participer ensemble à la vie citoyenne, du travail pour toutes et tous ;
  • une réorganisation écologique et autogestionnaire de la production ;
  • une éducation basée sur le respect et l’égalité de tous et toutes sans discrimination ni stéréotypes sexistes ;
  • l’accès à un revenu d’existence .
  • la parité stricte dans les institutions et la vie politique, avec non cumul et limitation dans le temps de tous les mandats.
    Pour les Alternatifs, féminisme et autogestion sont incompatibles avec le capitalisme.
    Mais le féminisme et l’autogestion n’attendent pas la rupture avec celui-ci et la révolution : les pratiques féministes et autogestionnaires existent déjà. Développons-les partout, c’est ainsi que nous construisons le projet alternatif et que nous préparons les ruptures nécessaires.

3.2 EDUCATION ET AUTOGESTION

Le rôle de l’école et de l’éducation est essentiel à tous égards :

  • pour changer les représentations liées au genre dans la société. Les différences liées au genre sont construites, dès le plus jeune âge, par la société et son relais l’école. Le capitalisme s’appuie sur le patriarcat pour imposer une vision dominatrice du masculin sur le féminin. Les inégalités reconnues sur la place des femmes dans le monde du travail sont une traduction économique de la place prépondérante accordée aux hommes dans la société patriarcale. Il importe de valoriser les tâches liées à l’éducation au sens large, de façon à inciter les hommes à prendre leur part des soins apportés aux enfants.
  • pour commencer l’apprentissage de l’autogestion. L’exemple des classes autogérées (Freinet, pédagogie institutionnelle, …) doit être développé car l’autogestion ne se décrète pas, elle se vit et se construit pas à pas. L’autogestion à l’école suppose que les enseignant-e-s abandonnent le pouvoir qui leur est donné par l’institution, leur volonté de maîtrise sur les situations pour créer les conditions pour que naissent et se développent les activités et ce qu’elles contiennent d’évolution et d’apprentissage potentiels. L’autogestion à l’école, c’est la prise en compte de la singularité de chacun-e mais c’est aussi l’existence d’un groupe, lieu d’expression, de communication, d’échanges, qui vit et s’enrichit des apports singuliers et enrichit et instruit chacun-e, groupe en processus permanent d’évolution et d’auto-organisation.
    L’autogestion à l’école ne se limite pas à l’aspect pédagogique ; elle doit aussi être une pratique des adultes, enseignant-e-s et parents d’élèves vers un service public auto géré de l’éducation.

3.3. UNE ALTERNATIVE ECOLOGIQUE

Face à l’aggravation des problèmes économiques et environnementaux, au degré d’irréversibilité parfois déjà atteint face à la multiplication des drames humains à grande échelle qui se profile ; face à la folie furieuse de ceux qui décrètent dans le secret des laboratoires et des think tanks d’incontrôlables « révolutions » transgéniques et numériques visant à « améliorer » l’humain pour l’adapter à un environnement de plus en plus invivable ; et, bien sûr, face à l’absence criante d’alternatives réelles proposées par les forces politiques dominantes, il est plus que temps de porter une alternative écologique et autogestionnaire radicale.

Il nous faut :

  • Sortir du dogme de la croissance, et du fétichisme de ses indicateurs (PIB, etc.), dans lesquels communient droite et gauche traditionnelles. Le productivisme croissanciste cause de plus en plus de ravages au sein même des sociétés dites développées.
    Et ce tant par ses effets sociaux (destructions plus que créations d’emplois pérennes utiles au plus grand nombre et socialement valorisants ; marchandisation du peu qui restait gratuit et pouvait offrir des marges d’autonomie…) que par ses effets environnementaux (règne de la bagnole, mégalopoles, pollutions classiques délocalisées ou non, mais aussi pollutions invisibles croissantes — chimiques, radioactives, électromagnétiques — cumulatives et de plus en plus toxiques).
  • Contrer les sirènes d’une écologie compatible avec le capitalisme, défendue par le gouvernement Sarkozy lors du Grenelle de l’Environnement, et ostensiblement soutenue comme la seule possible par un nombre croissant d’environnementalistes de salon.
    A cet égard, l’orientation de plusieurs partis Verts européens qui contournent la question sociale et affadissent leur positionnement écologiste, au point de pactiser avec la droite libérale, est révélatrice.

Nous agissons sur les axes suivants, du local au global

Agriculture, souveraineté alimentaire, biodiversité

  • Réappropriation et redistribution de terres au bénéfice de la petite paysannerie, cahier des charges pour des pratiques agricoles respectueuses de la santé des paysans, de l’environnement, de la qualité des produits
  • Préservation de la biodiversité (semences comprises).
  • Encouragement de pratiques agricoles (et autres) respectueuses des écosystèmes.
  • Refus des OGM, des nanobiotechnologies, etc. ; défense du vivant et suppression des brevets.

Santé, pollutions, accès à l’eau

  • Défense de l’accès à l’eau potable sur l’ensemble de la planète.
  • Lutte à la source contre la multiplication des pandémies, allergies, etc., qu’elles soient d’origine environnementale (liées à des pollutions ou de mauvaises pratiques agroalimentaires) ou bien à l’aggravation des conditions de vie et de travail
  • Assurer un accès de base aux soins pour tous, et réfléchir à des conceptions plus autogestionnaires, autonomes et généralisables de la médecine.

Energies : fin du gaspillage des ressources.

  • sortie rapide du nucléaire en France et arrêt des exportations
  • Planification du développement des énergies renouvelables et leurs modalités d’exploitation, pour faire régresser la dépendance aux ressources pétrolières et gazières
  • Redéfinition des modalités et priorités d’utilisation des ressources minières (métaux, etc.)
  • Remise en cause de la métropolisation, relocalisation et reconversion de productions et de services publics, dans le sens de l’utilité sociale et écologique, notamment par le levier des marchés publics

Des contre pouvoirs et l’appropriation populaire et citoyenne des savoirs

  • Garantir la protection des lanceurs d’alerte, mais aussi revoir la fonction, le pouvoir et la responsabilité des chercheurs.
  • S’opposer à l’économisme et au technoscientisme sous toutes leurs formes.

Des modes de consommation alternatifs

  • lutte contre l’invasion publicitaire
  • développement des formes d’autoproduction
  • développement de circuits courts paysans-consommateurs

Guerres et conflits, réfugiés économiques et climatiques.

  • Abolir la dette des pays pauvres ; déjouer les nouvelles modalités du néocolonialisme.
  • Stopper la désertification des terres agricoles et les déforestations, annonciatrices de famines futures.
  • Lutte contre la rolifération nucléaire, les armes bactériologiques, chimiques, électromagnétiques

Ces axes de lutte et de campagne doivent nous amener à réfléchir sur nos lieux d’engagement militant privilégié pour les années à venir (dans la double perspective d’apporter un soutien et de recueillir des compétences) ainsi que sur nos modalités de lutte
Combattre le système en place nécessite une vision globale et des alternatives concrètes Ainsi, consommer moins de viande ou local doit contribuer à la remise en cause du modèle de consommation occidental fondé sur l’exploitation des ressources des pays du Sud, voire sur l’expropriation des populations pour la production des intrants (aliments du bétail ;..) et la réduction du nombre d’emplois et du niveau de revenu, localement et globalement.

Les alternatives doivent être mises en réseau afin de constituer une force effective contre le système dominant et contrer leur récupération marchande. Ce qui est relativement facile au niveau local suppose des moyens adaptés pour les autres niveaux : les Forum Sociaux et les contre-sommets sont des lieux privilégiés de convergence. Par ailleurs, une refondation démocratique et un renforcement des instances onusiennes au détriment des institutions de la mondialisation libérale (FMI, Banque Mondiale, OMC …) sont indispensables. Des initiatives comme Cochabamba et celle pour Yasuni-ITT constituent des leviers puissants, d’élaboration et de revendication pour l’une, d’interpellation des Etats pour l’autre

3.4 Réduction massive du temps de travail, contre le travail aliénant : un enjeu social, écologique et féministe, articulé à la reconversion d’activités

La réduction du temps de travail est, depuis toujours, au cœur des aspirations du mouvement ouvrier. Cette revendication fédère dimensions complémentaires :

  • se libérer de l’emprise du travail contraint
  • permettre de :"travailler moins pour travailler tou-te-s",
  • libérer du temps pour la vie sociale, et mieux partager les tâches quotidiennes

"travailler tou-te- s" : Dans un contexte de chômage de masse structurel, la revendication d’une baisse généralisée et forte du temps de travail est une réponse appropriée. Travailler tout-te-s signifie aussi le refus des "bouts d’emplois" : temps partiels, travail intermittent, horaires atypiques, situations qui font souvent du temps libre un un temps hanté par le travail. Aussi le combat pour la réduction du temps de travail est inséparable de la lutte contre la précarité, et notamment celle des femmes . Cette réduction ne doit pas entraîner de pertes de salaires ou de revenus.

« travailler moins » : Les gains de productivité justifient, aujourd’hui encore plus qu’hier ,la réduction massive du temps de travail. Celle ci doit permettre aux salariés une intervention et un droit de contrôle dans l’entreprise. Le temps libéré est un atout pour la démocratie économique vers l’autogestion.

Il nous faudra, pour gagner, tirer toutes les leçons des 35 heures du gouvernement Jospin

  • la récupération de la RTT par une intensification du travail ;
  • une baisse insuffisante pour créer suffisamment d’emplois ;
  • une non remise en cause du pouvoir patronal empêchant ainsi toute interrogation sur l’organisation et le contenu du travail.

La réduction massive du temps de travail est un enjeu écologique. Au delà de la redéfinition de la place et du contenu du travail, elle est un élément indispensable pour parvenir à reconvertir progressivement l’économie (en commençant par des secteurs comme l’automobile). La reconversion de la production est à la fois écologique et autogestionnaire : elle doit mobiliser les salariés des entreprises concernées en convergence avec la population pour réorienter la production vers des biens ou des services d’utilité écologique et sociale. Cette reconversion devra s’accompagner d’un changement des processus de production et de la poursuite du processus de réduction du temps de travail. La production automobile devra être réorientée vers les transports collectifs, les véhicules peu ou non polluants.

La réduction du temps de travail est une clé indispensable pour changer le travail Elle initie une nouvelle vision de la richesse en cassant la chaîne des équivalences travail/production/richesse. Elle doit s’accompagner de mesures comme une sécurité sociale professionnelle radicale, donc une garantie des revenus et des droits sociaux pendant les périodes de reconversion, un revenu inconditionnel ou garanti,i et un revenu maximum (en imposant une limite aux inégalités : par exemple un éventail des salaires de 1 à 5 taxé) .

3.5 JALONS VERS UN SYSTEME AUTOGERE

Un système monétaire et financier public, approprié socialement de façon démocratique par les citoyen-ne-s est un outil de l’appropriation collective du capital , ;
Il permettra à la population de définir et mettre en œuvre une logique alternative _ L’appropriation collective du système monétaire et financier est un élément déterminant d’établissement d’une planification démocratique de l’économie.

Des unités de production autogérées par les travailleurs et travailleuses sont une des conditions essentielles de l’émancipation, et du dépassement du statut salarial. L’intervention des usagers à tous les niveaux sera essentielle pour s’assurer de l’utilité sociale de la production, pour faciliter la coopération horizontale comme verticale entre unités de production. Enfin, la présence des collectivités politiques (locales, régionales ou à plus grande échelle) sera essentielle pour porter l’intérêt général.

A court terme, cette proposition d’un nouveau système économique doit être approfondie sur un plan stratégique et pratique. Au plan stratégique, il s’agit d’articuler un tel projet à des enjeux sociaux et écologiques dans le champ productif, avec des organes d’autogestion. Sur le plan pratique, la mise en oeuvre d’une telle proposition suppose la mobilisation des usagers et des travailleurs du système bancaire pour engager un tel processus alternatif, susceptible de s’étendre rapidement, afin de durer et d’innover.



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