Déclaration commune du 23 février 2010
Nicolas Sarkozy a confirmé son obstination à de réformer le système des retraites, lors du troisième sommet social qui s’est réuni le lundi 15 février. Même si le contenu de cette contre-réforme n’est pas encore connu, différentes pistes de régression sont dessinées. En particulier, les deux plus importantes sont l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal du départ à la retraite.
A cela s’ajoutent de nombreux coups portés aux droits du plus grand nombre : le passage de un million de personnes en « fin de droits » dont sont victimes les chômeurs et les précaires et qui les laissent sans ressource ; une réduction des effectifs de la Fonction publique et en particulier de l’Éducation nationale, immense plan social public ; la chasse aux personnes sans-papiers, familles et salariés ; la multiplication des fermetures d’entreprises de grands groupes qui font des profits immenses (Philips à Dreux, Total à Dunkerque) ; la poursuite de la contre-réforme Bachelot qui liquide des hôpitaux,
Sur tous ces fronts, des résistances se développent, comme celles des
ouvriers de Total, des travailleurs et travailleuses sans-papiers en lutte
pour leur régularisation, des enseignants, élèves et parents…
S’agissant des retraites, les signataires refusent ces nouvelles attaques
annoncées contre les salariés et la population pour leur faire payer les
frais de la crise. Les pensions de retraite sont déjà si basses ! Le recul
de l’âge légal de départ ou l’allongement de la durée de cotisation aurait
comme autre conséquence, notamment compte tenu de la situation globale de
sous-emploi, la baisse du niveau des pensions, ce qui est inacceptable.
Alors que la productivité n’a jamais été aussi forte et que le temps de
vivre aussi hors travail est une avancée considérable de civilisation.
Nous défendons le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. D’autres
choix sont possibles pour assurer le financement des pensions pour
l’ensemble des salariés. Ils nécessitent une autre répartition des
richesses en prenant sur les revenus du capital qui se sont accumulés au
détriment de l’emploi et de la rémunération du travail.
Le débat sera lancé officiellement par le gouvernement de droite en avril
pour déposer un projet de loi en septembre prochain ; d’ici là, il faut
organiser les résistances.
Les organisations syndicales annoncent une journée de grève et de
manifestation le mardi 23 mars. Nous la soutenons pleinement et ferons
tout pour qu’elle soit une réussite.
A l’initiative de la fondation Copernic et d’ATTAC, un cadre unitaire a commencé à se réunir pour envisager les alternatives à construire. Nous y prenons toute notre place et appelons toutes les organisations politiques et sociales de gauche à s’y investir, à l’exemple de ce que nous avons réalisé pour la Poste afin de mener une campagne à la hauteur des enjeux. Nous en appelons à l’ensemble des salariés et de la population pour en faire une grande démarche populaire et citoyenne.
Alternative Libertaire (AL), Les Alternatifs, la FASE, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) le Parti de Gauche (Le PG), le Parti Communiste Ouvrier de France (PCOF)