Résultats des élections européennes
Communiqué des Alternatifs du 7 juin 2009
Un taux d’abstention élevé dans tous les pays européens en dit long sur la défiance à l’encontre de l’Europe libérale, mais, plus profondément sur la crise de la politique. Les timides propositions des partis sociaux-démocrates européens n’ont pas convaincu, le PS français subit un grave revers. Dans beaucoup de pays, des droites nationalistes ou xénophobes marquent des points.
En France, les listes avec lesquelles les Alternatifs avaient constaté
des convergences politiques importantes obtiennent un score appréciable
puisque le total des suffrages du Front de Gauche et du NPA se situe aux
environs de 11%, mais sans que la critique large du système capitaliste et
les mobilisations sociales de la dernière période aient abouti à une forte
poussée de la "gauche de gauche".
Par ailleurs, de vraies divergences politiques traversent cet espace de la
gauche de gauche, notamment autour de questions comme celles de
l’indépendance à l’égard du PS et de la construction d’un bloc social
majoritaire.
Le simple appel à l’unité ne peut permettre de dépasser ces
contradictions : elles doivent être mises en débat, la construction de
cadres unitaires sur le terrain social est indispensable, d’autant plus
que le cycle des "journées d’action" du premier semestre trouve ses
limites.
Les interrogations qui traversent la société sur l’avenir de la Planète,
comme sur les modes de production et de consommation, se traduisent par
des scores élevés des listes Europe Ecologie et, à la marge, des autres
listes écolos.
A l’évidence, le métissage entre exigences sociales et écologiques
radicales ne s’est pas profondément concrétisé sur le terrain électoral.
La construction de l’unité contre les régressions sociales, les plans de licenciements, est une priorité des mois à venir, les débats stratégiques qui traversent la gauche antilibérale doivent être abordés de front, la convergence, le métissage, des exigences sociales et écologiques reste à construire : les Alternatifs, la gauche autogestionaire, s’engagent sur ces trois terrains.