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[Eure] La crise du capitalisme !

Le système capitaliste est en faillite alors qu’il nous est présenté comme le seul système viable. Des résistances porteuses d’espoir existent d’ores et déjà et des alternatives sont à développer et à construire.


À partir des années 80, qui ont vu s’installer un nouveau partage de la valeur ajoutée en faveur du capital, le système n’investit que dans une logique purement spéculative. Après la bulle Internet de 2000, nous avons subi une nouvelle restructuration de l’économie avec des licenciements massifs et une intensification du travail. Cette pression sur la population a permis le rebond boursier de 2003. Cependant, cette hausse des profits n’a été possible que par un endettement massif des ménages. Aux États-Unis, ce mouvement pris la forme des « subprime », emprunts immobiliers dont les faibles remboursements ne pouvaient que renforcer l’endettement des ménages.

Connaissant la valeur douteuse de ces créances, les banques américaines vont alors les « titriser », c’est-à-dire les revendre sur les marchés financiers. A la fin plus personne ne sachant quel établissement bancaire posséde quoi, la crise bancaire internationale de septembre-octobre 2008 explose. Les plans de relance : de l’endettement collectif pour les profits des entreprises

Après les plans de sauvetage du secteur bancaire (900 milliards de dollars aux États-Unis, 1 700 milliards d’euros en Europe), tous les gouvernements ou presque mettent en oeuvre des plans de relance. Un plan de relance consiste à créer volontairement un déficit public de l’État. Le plan Sarkozy présenté le 4 novembre porte sur 26 milliards d’euros, principalement sous forme d’aides aux entreprises. Telle est la réalité du capitalisme contemporain : celui-ci ne peut fonctionner qu’en garantissant aux entreprises des profits faramineux. Ces profits ont été rendus possibles par la pression sur les salaires et par un endettement massif des ménages. Comme cet endettement vient de trouver ses limites avec la crise des « subprime », c’est aujourd’hui au tour des États de s’endetter, pour sauver un système économique incapable de générer autre chose que de l’insécurité sociale et l’épuisement de nos ressources naturelles.

En finir avec le capitalisme, vers l’autogestion ! Seule la direction de l’économie par les usagers et les travailleurs des entreprises est en mesure de répondre à cette crise : il ne s’agira alors plus de produire pour les actionnaires, mais pour répondre aux besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

C’est ainsi que nous pourrons mettre fin à une concurrence effrénée entre grandes firmes multinationales, à cette gabegie publicitaire pour une production souvent inutile et parasitaire. Ce qui suppose de contrôler l’ensemble du capital de notre économie de façon à pouvoir décider démocratiquement des investissements à réaliser : seule une nationalisation de l’ensemble du système bancaire et financier sera à la hauteur de cet enjeu. ■

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