COMMUNIQUE DE LA COMMISION FEMINISME DES ALTERNATIFS - 28.01.2009
En dépit de décennies de luttes, les femmes n’ont pas encore obtenu l’égalité avec les hommes dans le monde du travail. Salaires inférieurs, chômage plus important, carrières plus courtes donc retraites tronquées, sous-qualification, emplois précaires …
Par la dérégulation du droit du travail, les mesures décidées par Sarkozy et son gouvernement constituent de nouvelles attaques. La défiscalisation des heures supplémentaires ne résout pas la situation de sous emplois des salarié-es travaillant en temps partiel imposé qui sont très majoritairement (83%) des femmes (5 fois plus que les hommes).
De même, l’extension au commerce du travail du dimanche pénalisera encore une fois les vendeuses, les caissières, …
La question du chômage est essentiellement axée sur une politique de contrôle et de pénalisation ; l’objectif de Sarkozy de parvenir à 5% de chômeur-euse-s en 2012 serait donc atteint par des radiations et non pas par des créations d’emploi.
Sur un autre plan, tout ce qui porte atteinte aux services publics touche de plein fouet la charge quotidienne de travail familial, très souvent portée par les femmes, comme par exemple la suppression programmée de l’école maternelle à 3 ans ou la dégradation du système de soins. Ce sont aussi leurs revenus qui sont attaqués : si l’école maternelle est gratuite, les autres systèmes de garde d’enfants ne le sont pas. Cette décision est une atteinte directe au droit au travail des femmes.
La crise actuelle, conséquence de la politique néolibérale, augmentera le nombre de personnes précaires, aggravera leur situation et en grande majorité celle des femmes.
En réponse à cette crise, le gouvernement généralise les emplois précaires et les contrats aidés. Dans une situation de pénurie de l’emploi, la tendance habituelle est de renvoyer les femmes à la maison, sur fond de valeurs familiales et de donner priorité au travail des hommes, d’autant qu’elles occupent le plus souvent les emplois les moins qualifiés.
Cette oppression spécifiquement exercée sur les femmes, est aussi celle exercée sur les travailleur-euse-s les plus fragiles, les stagiaires et vacataires, les chômeur-se-s et rmistes, les sans-papiers et les (pré-)retraité-e-s, les handicapé-e-s etc. Tou-te-s, mobilisons-nous pour que le travail et la rémunération des femmes et des hommes participent enfin à la transformation sociale et écologique.
Les Alternatifs
Communiqué de la commission féminisme pour la journée nationale de mobilisation interprofessionnelle du 29 janvier