Après les élections régionales en Languedoc Roussillon
Beaucoup de déception après ce premier tour, qui nous prive du second. Une campagne intéressante, qui a porté malgré tout quelques bons fruits.
Pendant toute la campagne électorale en Languedoc Roussillon, la presse n’a eu d’yeux que pour Frêche, et éventuellement ses querelles avec la liste PS de Mandroux. La liste unitaire « A gauche maintenant », rassemblait 8 organisations : la FASE, le NPA, le PG, le PC, les Communistes Unitaires, le M’PEP, les Objecteurs de croissance, et last but not least, les Alternatifs. Malgré de fréquentes protestations, nous avons presque toujours été catalogués par la presse comme « Le Front de Gauche ».
Si la conclusion d’un protocole d’accord a été laborieuse, et n’a abouti que tardivement, la campagne a été très riche d’échanges et de partage. FASE et Alternatifs ont bien pris leur place dans les diverses réunions publiques et meetings (plus de 180), même si nous avons dû, au début de la campagne insister pour nous faire reconnaître par nos partenaires. Dans les débats notre présence et notre démarche ont participé à la construction d’une démarche de type "ensemble" ou l’on met de côté l’esprit de chapelle au moins au niveau du militant. Donc en termes de collaboration entre organisations et de connaissance mutuelle, le résultat est positif. Évidemment, la déception est immense, au vu des résultats, puisque aucune des listes avec lesquelles nous espérions pouvoir fusionner au second tour (PS et EE) n’a franchi la barre des 10%.
Déception et colère aussi face à la montée du FN (12,67 % au niveau régional et 15,95% dans le Gard), dans les quartiers populaires, mais aussi dans d’autres secteurs. Un triste record : le FN est en tête dans le canton de Beaucaire (plus de 26%), où nous sommes à 11,73%.
En revanche, en positif, on peut remarquer que là où nous avons été bien présents, que ce soit dans les principaux quartiers de Nîmes (moyenne 10,43), ou dans la petite ville de Quissac, nous sommes entre 9,5 et 12%. Mais dans les villages périphériques de Nîmes, où nous l’avons moins été, nous sommes à moins de 6%. A noter notre résultat de 26% à Bragassargues (une petite commune d’une centaine d’électeurs près de Quissac). Dans le canton cévenol du Vigan, nous arrivons presque à 15%.Dans les cantons d’Alès Ouest et Nord Est, nous dépassons les 18%.A Alès même : 13,65%.
Il reste maintenant à tirer les leçons de ce scrutin. Il est sans doute indispensable de creuser le sillon, avec les autres formations présentes sur notre liste « À gauche maintenant », en continuant de travailler pour que les vieux réflexes ne reviennent pas très rapidement. Il faudra poursuivre notre présence dans les quartiers populaires au-delà des échéances électorales, continuer d’être vigilants sur la politique qui sera celle de la région. Et de développer notre argumentaire pour dénoncer le FN et ses projets.
Nîmes le 15 mars 2010 Christian Delord (Alternatifs du Gard)
A la veille du second tour, certains suggèrent l’abstention. D’autres le vote blanc ou nul. D’autres se contentent de dire qu’il faut battre la droite. Mais existe-t-il une liste qui ne soit pas à droite ?L’adresse originale de cet article est http://alternatifsgardois.free.fr/s…