Communiqué des Alternatifs
20 décembre 2012
En réponse aux revendications pour plus d’égalité réclamées par les homosexuels, aussi bien Lesbiennes, Gay, Bi, Transsexuel-les, le législateur a proposé une loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe et le droit à l’adoption. Le vote de cette loi serait incontestablement un progrès mais ce faisant, le Gouvernement ne répond dans ce texte qu’à une partie des revendications.
Les Alternatifs considèrent que le mariage doit être une possibilité offerte à toutes et tous. En ce sens, le projet actuel va vers plus d’égalité. Il s’agit bien d’un mariage laïc civil, célébré en Mairie, dans les mêmes conditions que les mariages actuels.
C’est pourquoi les Alternatifs s’indignent qu’ait été parallèlement évoquée par le chef de l’Etat la possibilité de mettre en avant une « clause de conscience » pour refuser de prononcer ces mariages. Cela revient à dire qu’il ne s’agit pas d’un mariage « normal ». L’égalité de traitement ne serait plus la règle.
Il est également précisé, dans ce texte, que le mariage de personnes de même sexe leur ouvrant la voie de l’adoption, il est nécessaire de prendre des dispositions concernant la filiation. Les formulations utilisées excluent que les enfants nés au sein d’un couple de même sexe soient de fait considérés comme les enfants de ce couple. Seule l’adoption par le conjoint est prévue en ce cas.
Pour les Alternatifs, les questions de parentalité et de filiation devraient être traitées en dehors du texte sur le mariage : le mariage est un engagement mutuel que prennent deux personnes en « s’unissant ».
Ce que nous aurions souhaité, c’est l’annonce d’un calendrier fixant les délais pour chacun des textes nécessaires à la satisfaction des légitimes revendications des personnes LGBTI. Ainsi, il n’y aurait eu aucun faux débat sur l’application des promesses et la possibilité d’avoir les éclairages nécessaires à leur adoption.
Commission féminisme des Alternatifs