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MUNICIPALES LYON ET GRAND LYON

Un contexte particulier
La préparation des élections municipales sur l’agglomération lyonnaise est marquée, au-delà du contexte national, par le projet de métropolisation, la future métropole lyonnaise devant entrer en fonction dès 2015. Pour rappel, c’est le projet de métropole qui va le plus loin puisqu’il fait disparaître le département sur son territoire, crée une collectivité « supracommunale » de plein exercice, dotée de la compétence générale, qui va de fait réduire le rôle des communes au rôle que peuvent avoir aujourd’hui les arrondissements à Paris, Lyon ou Marseille.


Le contexte local est marqué aussi par la personnalité de Gérard Collomb, à la fois Maire de Lyon, Président du Grand Lyon, sénateur (et hostile aux limitations du cumul des mandats), qui bien que membre du PS se plait à critiquer quasiment chaque semaine le gouvernement (toujours en critique sur sa droite !), félicite Manuel Valls pour sa politique envers les Rroms, s’affiche avec les patrons du MEDEF et de la CGPME au moment où ceux-ci lancent leur « carton jaune » au gouvernement …
Enfin, comme partout, le Front de Gauche s’est trouvé en difficulté suite aux atermoiements du PCF concernant la stratégie aux municipales, repoussant le choix le plus loin possible (jusqu’au 25 ou 26 octobre dans les principales villes), la direction fédérale mettant comme objectif premier de « passer de 100 à 200 élus locaux » dans le département.
Le « 3° pôle » du FDG actif depuis l’été pour ouvrir la perspective de listes d’alternative à gauche dans le Grand Lyon
Sur l’agglomération lyonnaise, le « groupe des 5 » : Les Alternatifs, FASE, GA, C&A, et Gauche Unitaire 69, qui travaille de façon unitaire, a pris contact avec le PG fin août – début septembre, aboutissent dès le 9 septembre à une déclaration commune. On y lit : « Pour les Municipales, nous proposons de mettre en chantier pour Lyon et l’agglomération un projet alternatif tant aux politiques libérales, y compris pudiquement recouvertes du qualificatif « de gauche », menées nationalement et déclinées localement, qu’au projet de métropole décidé de façon anti-démocratique. Ce projet sera fondé sur la démocratie, seule à même de réparer les fractures sociales, écologiques, démocratiques et éthiques. » Il y est proposé non seulement d’élaborer des axes de programme avec tous les militant-es du FDG, mais aussi de les mettre en débat avec tous celles et ceux qui se reconnaissent dans une telle démarche. Son aboutissement pourrait prendre la forme d’ « Assises pour le changement de la Ville de Lyon et de sa Métropole ». Sans attendre les votes au sein du PC fin octobre, des échanges ont été organisés entre des délégations des 6 composantes du FDG (Groupe des 5 et PG) avec d’autres courants politiques comme Europe Ecologie Les Verts, le GRAM (militant-es socialistes en rupture avec le système Collomb), le NPA.

A LYON
Les débats ont été longs au sein du PCF, les votes se sont terminés le 25 octobre par la surprise : par 100 voix contre 89, les communistes lyonnais se prononçaient pour une liste autonome avec le Front de Gauche … alors que les élus sortants, la direction de section et la direction fédérale n’avaient pas caché leur choix : repartir avec Gérard Collomb.
Les 6 autres composantes du FDG se sont aussitôt félicitées : « La dynamique enclenchée depuis quatre ans par le Front de Gauche va pouvoir se poursuivre. (…) _ Dès à présent, nous devons travailler à réunir les conditions pour présenter au 1er tour des élections municipales une liste Front de Gauche élargie à Lyon autour d’un projet municipal porteur d’une vraie alternative de gauche. »
Il s’agit maintenant d’ouvrir une véritable dynamique citoyenne, passant par des Assises largement ouvertes à toutes les forces et tous les habitants qui souhaitent « changer de cap » dans la métropole lyonnaise comme au niveau national.

A VILLEURBANNE
Même situation d’attente concernant le PC à Villeurbanne, 20° ville de France, jusqu’au 26 octobre. Contrairement à Lyon, par 70% des voix, les adhérents du PCF choisissent de partir au 1° tour avec le Maire PS et 1° Vice-Président du Grand Lyon, J-Paul Bret.
Mais l’ensemble des autres composantes locales du Front de Gauche (PG, FASE, Alternatifs, GU) et le collectif local COVRA n’avaient pas attendu pour travailler à une liste d’alternative à gauche, perspective maintenue malgré le vote au PCF. Et si rien n’est encore acté, la possibilité d’une liste commune avec EELV est réelle. Un tel accord serait porteur d’espoir dans une ville où depuis longtemps tant les Verts que la Gauche alternative en général réalisent des scores importants.

AILLEURS DANS L’AGGLOMERATION
Il fait citer le cas de Vaulx-en-Velin, 42000 hab, où le PS va pour la 2° fois tenter de « prendre la ville » tenue par une municipalité Front de Gauche (dans toute sa diversité, avec des élus appartenant au PC, au PG, aux Alternatifs, à la FASE ou la Gauche Unitaire). Le « périmètre » de la liste élargie qui se constitue autour du Front de Gauche n’est pas encore bouclé, mais il s’agit là de poursuivre l’acquis d’une municipalité FDG.
D’autres tentatives de monter des listes autour du Front de Gauche sont en discussion dans plusieurs autres villes de l’agglomération (Oullins, Caluire, etc). Le cas de Saint Priest, directement menacée par la droite d’une part, et le FN qui y réalise l’un de ses meilleurs scores d’autre part, est plus difficile.
Malgré le contexte de la métropolisation, les « histoires » locales continuent à peser fortement, conduisant dans les faits à des situations très diversifiées.

Correspondant

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