Manifestation du 6 avril 2013
Tract des Alternatifs
Après le bluff de la concertation estivale dont
ont été exclus les jeunes, les parents
d’élèves et les personnels, le gouvernement
nous délivre son vrai projet politique : une loi
d’orientation très vague qui sera précisée au fur
et à mesure par décrets, comme viennent d’être
signés les décrets sur les rythmes scolaires, le
transfert aux régions de la carte de la formation
professionnelle et de l’orientation. Et les textes
officiels parus fin Mars envisagent ouvertement
de faire appel aux familles pour financer les
activités complémentaires.
Un premier pas vers une école payante est
franchi.
NON AU DEMANTELEMENT DU SERVICE PUBLIC
D’EDUCATION - MAINTIEN DE LA GRATUITE DE
L’ECOLE
Des postes ont été créés mais en nombre insuffisant
pour combler les suppressions opérées sous le
quinquennat de Sarkozy, compenser les départs en
retraite et tenir compte de l’évolution démographique.
Une lutte résolue contre l’échec scolaire
nécessite d’autres moyens matériels et d’autres
mesures plus ambitieuses.
Une reprise annoncée de la formation initiale des
maîtres est une bonne nouvelle, mais l’on sait que ce
n’est pas suffisant. Les contenus de formation, les
recrutements et pré recrutements doivent faire l’objet
d’un large débat.
Les contenus d’’enseignement, les programmes de
2008, le socle commun, les évaluations à tout vent, le
fichage des élèves, le management libéral des
personnels, le rôle infantilisant de la hiérarchie et les
injonctions à obéir remettant en cause les libertés
pédagogiques des enseignant-e-s, le collège et le lycée
…. Tout cela reste intact.
Il est grand temps de s’emparer des ces
questions et de redéfinir ensemble les méthodes,
les contenus et les buts de l’école.
UNE AUTRE REFONDATION EST NECESSAIRE
Refonder l’école c’est lui donner d’autres bases et une
autre orientation que celles de l’école publique version
Vè république. C’est aussi opérer une véritable rupture
avec les orientations imposées par les orientations
européennes, les préconisations de Bologne, de l’OCDE
et du traité de Lisbonne, conformes aux intérêts du
patronat.
Les réformes à la marge proposées par Peillon ne
remettent pas en cause les caractères inégalitaire,
compétitif et élitiste du système scolaire.
La refondation doit être pensée comme partie
intégrante d’un projet global de transformation de la
société.
Parce que l’école prépare la société de demain,
qu’elle est la société de demain c’est l’ensemble
des citoyen-ne-s qui doit pouvoir s’exprimer sur
ce sujet.
Quelle éducation citoyenne ?
Quelle prise en compte des différences ?
Comment passer d’une école du chacun pour soi à une
école de la coopération entre tous et toutes, seule
véritable école du respect et d’émancipation
libératrice ?
UNE VERITABLE REFORME DES RYTHMES
SCOLAIRES EST INDISPENSABLE
S’il est vrai que la journée scolaire est trop lourde pour
les élèves, ce que propose la loi s’avère insuffisant
pour rééquilibrer intelligemment la journée de
l’enfant. Mais cette réforme de manière cachée,
remet en cause d’une part la gratuité de l’école ;
d’autre part l’unicité de l’enseignement : les
enseignements sportifs, culturels et artistiques
pourraient être confiés à d’autres intervenants non
enseignants. On retrouve insidieusement la tentation
réactionnaire d’une école du « lire, écrire, compter .
Pour réussir une véritable transformation des
rythmes qui ne soit pas imposée et qui ne mette
pas à mal les collectivités territoriales pauvres et
les communes rurales, il est urgent à la fois de
revoir les politiques fiscales mais aussi d’agir en
concertation avec l’ensemble des acteurs de
l’école (enseignants, parents jeunes, personnels des
écoles, collèges et lycées, élus …).
Comme le montrent les grèves à Paris et sur
l’ensemble du territoire le 12 février, l’ensemble du
personnel exprime une inquiétude réelle sur la
mutation d’une école où les inégalités territoriales
seront accrues, où la privatisation de l’enseignement
se fera en catimini.
UNE VERITABLE REFONDATION PASSE PAR LE
RETRAIT DE LA LOI PEILLON ET l’ABROGATION
DU DECRET SUR LES RYTHMES SCOLAIRES.
C’EST A NOUS DE L’IMPOSER PAR NOS
MOBILISATIONS !
Depuis janvier des assemblées générales
d’enseignant-e-s se tiennent dans de nombreux
établissements scolaires et dans de nombreuses
villes.
Ensemble, enseignants, usagers et parents,
partenaires de l’école, initions des Assises de
l’Ecole pour une véritable refondation du
système scolaire.
Organisons à la base dans les établissements ,
dans les communes, dans les départements des
forums locaux pour la refondation de l’Ecole
associant jeunes, citoyen-ne-s, parents, élu-e-s,
personnels enseignants et non enseignants,
syndicats, mouvements pédagogiques et
partenaires de l’école.
Les Alternatifs 6 avril 2013