Manifestation nationale - 12 juin 16h - Place de la République "Femmes en Marche, Femmes en Luttes"
En 2010, pour la 3e fois, les féministes des cinq continents seront en marche pour
affirmer leur persévérance et exprimer leur force collective. L’objectif commun est
de transformer l’ordre social et politique actuel qui engendre violences et
pauvreté, de construire un monde basé sur la paix, la justice, l’égalité et la
solidarité.
En 2010, le constat est toujours accablant. L’offensive ultralibérale contre les
acquis sociaux, les services publics, les droits et les libertés démocratiques fragilise
encore plus les femmes déjà touchées par les discriminations et les inégalités
persistantes malgré des avancées gagnées grâce à leurs luttes.
Aujourd’hui le capitalisme cherche à résoudre sa crise sur le dos de la très grande majorité des populations, et remet en cause des garanties durement acquises. Les atteintes aux droits des travailleurs et travailleuses sont nombreuses et touchent en priorité les femmes :
Les luttes féministes ont eu des
traductions concrètes dans des lois qui ont
été arrachées de haute lutte.
Ces conquêtes, notamment sur la
contraception et l’avortement, doivent être
défendues d’ arrache-pied. Mais ces lois qui
par ailleurs restent trop souvent
insuffisamment voire pas du tout appliquées,
comme celles sur l’égalité salariale, ne
suffisent pas à remettre en cause
fondamentalement l’organisation de la
société capitaliste qui reste inégalitaire.
Le capitalisme ne sera jamais en
mesure de réaliser l’égalité des droits
car, par nature, il oppresse et se sert de la
domination patriarcale pour justifier une
oppression dite « naturelle » des hommes sur
les femmes, mais construite socialement,
économiquement et historiquement.
Les Alternatifs luttent
Le féminisme se réclame de l’autogestion dans l’organisation de ses luttes et dans
ses projets, l’autogestion appelle le féminisme en remettant en cause toutes les
oppressions.
La lutte pour avancer vers une société féministe et autogestionnaire passe par :
· une meilleure répartition du temps de travail et sa réduction : 32 heures en quatre
jours, du temps pour vivre et participer ensemble à la vie citoyenne, du travail
pour toutes et tous ;
· une réorganisation écologique et autogestionnaire de la production ;
· une éducation basée sur le respect et l’égalité de tous et toutes sans
discrimination ni stéréotypes sexistes ;
· la parité stricte dans les institutions et la vie politique, avec non cumul et limitation
dans le temps de tous les mandats.
Pour les Alternatifs, féminisme et autogestion sont incompatibles avec le capitalisme.
Mais le féminisme et l’autogestion n’attendent pas la rupture avec celui-ci et
la révolution : les pratiques féministes et autogestionnaires existent déjà.
Développons-les partout, c’est ainsi que nous construisons le projet
alternatif et que nous préparons les ruptures nécessaires !
Soyons féministes et autogestionnaires dans nos luttes ici et maintenant !