Résolution adoptée par le Coordination des Alternatifs le 16 janvier 2011
Pour les Alternatifs le rassemblement de la gauche de transformation sociale et écologique tel qu’il a pu se réaliser lors de la campagne victorieuse pour le NON au projet de Traité Constitutionnel Européen est une priorité que notre mouvement met en avant dans les mobilisations sociales mais aussi lors des échéances institutionnelles.
Ce rassemblement est nécessaire face à l’offensive généralisée du capitalisme financiarisé, il l’est alors que le social-libéralisme, dominant au sein du PS, ne vise à corriger le système capitaliste qu’à la marge.
Nécessaire, le rassemblement l’est aussi en soutien aux mobilisations sociales et pour contribuer à une alternative politique.
Les Alternatifs ne sous-estiment pas les difficultés de la démarche : celle ci a échoué lors de tous les récents scrutins nationaux, en dépit d’avancées locales et régionales. On ne peut s’en tenir à une simple lecture en terme de conflits d’appareils car de réelles divergences traversent le champ de la gauche de gauche. Mais les divisions répétées n’en sont pas moins démobilisatrices et ce d’autant plus que les composantes de cette gauche se retrouvent le plus souvent au coude à coude dans les mobilisations et ont de réels points d’accord programmatiques.
Les potentialités d’une gauche de gauche sont importantes ;
L’échec, pour le moment, du rassemblement renvoie à un faisceau de facteurs
Pour les Alternatifs, c’est à l’aune d’un projet et d’un programme de rupture avec l’ordre libéral que doivent être envisagés les rapports avec ce parti.
Pour les Alternatifs, le rassemblement ne peut se passer d’un front commun des organisations politique mais ne peut pas s’y limiter.
Le front commun des organisations et courants de la gauche de transformation sociale et écologique est indispensable à la construction du rassemblement, cette question, malgré sa difficulté, ne peut être contournée.
En même temps, le front commun des organisations politiques ne prend sens que si il contribue à un rassemblement politicio-social rassemblant plus largement les citoyennes et citoyens.
Un tel rassemblement ne peut signifier la participation en tant que telle de syndicats ou associations à un bloc politique. En revanche l’intervention active de militantEs des combats sociaux, féministes, écologistes, antiracistes, altermondialistes est décisive. La condition d’une telle intervention est la constitution de collectifs locaux et sectoriels unitaires et non cartellisés. Et la capacité de tels collectifs, librement associés et aux côtés des organisations politiques, à construire une unité durable de l’autre gauche.
Le rassemblement politico-social que nous défendons doit inscrire son action dans la durée, sur tous les terrains de mobilisation comme dans le champ politique et lors des échéances électorales. Son activité doit s’exercer en pleine indépendance à l’égard du social libéralisme et s’efforcer de gagner à ses idées la majorité du « peuple de gauche ». Elle est clairement orientée contre la droite et l’extrême droite. Elle sera une contribution majeure à la constitution de fronts politico-sociaux larges sur tous les terrains de mobilisation.