Les Alternatifs

Communiqué des Alternatifs

Répression colonialiste

Les Alternatifs expriment leur plus vive indignation après les lourdes condamnations dont ont été victimes les syndicalistes de l’USTKE le 29 juin 2009.

Vingt-six militants ont été condamnés à des peines de prison, les unes fermes, avec ou sans aménagement, les autres avec sursis.


Cinq d’entre eux ont été l’objet d’un mandat de dépôt et conduits au Camp-Est, la prison de Nouméa, malgré l’appel immédiatement lancé par leur avocate. Une telle mesure est normalement destinée à faire cesser un trouble à l’ordre public imminent !

Le président du syndicat, Gérard JODAR été condamné à un an de prison ferme.

Jamais en France, un tel jugement n’a été prononcé, quelque soit la violence des affrontements qui parfois ont opposé syndicalistes et forces de l’ordre. Ces condamnations sont scandaleuses.

Les motifs évoqués « entrave à la circulation d’un aéronef », sont fallacieux et ne tiennent aucun compte de la réalité de la situation qui existait (les manifestants se sont réfugiés dans des avions en stationnement pour échapper aux tirs tendus de grenades lacrymogènes, dont ils étaient victimes).

Leur avocate, Me Cécile Moresco, peut déclarer avec raison : « on peut mettre des gens en prison, mais jamais leurs idées : elles resteront les mêmes et seront même renforcées avec cette décision de justice, que je trouve éminemment politique. »

Ces condamnations sont l’expression d’une justice politique coloniale qui tente de réduire au silence les militants de l’USTKE qui n’ont de cesse de défendre avec acharnement les intérêts des travailleurs kanaks et exploités et de lutter pour l’indépendance de la Kanaky

Les Alternatifs réaffirment leur entière solidarité avec les militants de l’USTKE et appellent à la mobilisation pour s’opposer à ce jugement inique.



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