Si l’on continue à s’inscrire dans
la logique du système capitaliste
financiarisé, il ne peut pas y avoir
de réponse sociale au problème du
financement des retraites
C’est tout l’enjeu de l’affrontement
en cours avec la politique du
gouvernement Sarkozy . Cette
politique s’inscrit clairement dans la
logique défendue par les oligarchies
financières dans tous les pays
européens.
Ce projet ultra libéral a sa
cohérence :
- peser sur les salaires au nom de la
compétitivité
- marchandiser tous les aspects de la
vie (aujourd’hui le système de santé
et les retraites, demain le système
éducatif).
- précariser les salriéEs, notamment
les jeunes et les femmes, en
dérégulant le marché du travail.
- Réduire toujours plus la part du
salaire « socialisé » (les cotisations
sociales) pour contraindre au chacun
pour soi.
Le but est clair : faire de nous des
serviteurs dociles du système, des
consommateurs aliénés, et tuer
l’espoir d’une alternative sociale
et écologique.
La réforme des retraites
défendue par le pouvoir et le
MEDEF illustre cette logique
d’ensemble :
- Elle protégerait le parasitisme financier
et exonèrerait les hauts revenus d’une
contribution significative à la solidarité
- Elle pèserait fortement sur les plus
fragiles, en particulier les femmes, et
contribuerait à une précarisation accrue
des couches populaires
- Elle paupériserait une partie des
retraités et conduirait inéluctablement
celles et ceux qui le pourront à se tourner
vers des retraites par capitalisation : le
casino des fonds de pension.
… l’utilité sociale et écologique
plutôt que la loi du fric,
A ce projet global de régression doit être
opposée une forte mobilisation sociale,
citoyenne et politique. Et un projet
alternatif.
Cette alternative nécessite :
- Une nouvelle répartition des richesses,
et une réforme fiscale supprimant les
”niches“ favorisant l’évasion fiscale
”légale” des privilégiés et le bouclier
fiscal, la taxation de la spéculation
financière…
- Une réduction du temps de travail pour
faire reculer le chômage et pour le droit
à l’emploi pour toutes et tous.
- La sécurisation des parcours
professionnels.
- Des droits de contrôle des salariéEs
et des organisations syndicales dans
les entreprises, notamment pour la
reconversion sociale et écologique
d’activités économiques.
- L’appropriation sociale du système
bancaire pour en finir avec la gangrène
spéculative.
- Des services publics rénovés et élargis
permettant l’intervention des salariéEs
et usagerEs.
A court terme, un projet alternatif pour
les retraites passe par la taxation
de la finance, la fin de l’exonération
des cotisations sociales des heures
supplémentaires et l’instauration de
cotisation sociales sur les stock option
au même niveau que les salaires…
La mobilisation sociale a franchi un
pas important le 7 septembre, il faut
l’enraciner, l’élargir et l’inscrire dans
la durée. Elle a besoin d’une gauche
unitaire et clairement de gauche et
écologique , d’un front syndical large,
combatif et propositionnel, de l’initiative
des salariéEs, jeunes, chômeurs…
Les Alternatifs seront partie prenante
de tous les débats permettant
de clarifier les enjeux, de
toutes les initiatives, grèves,
manifestations.
Il n’y a pas de fatalité a ce que
nous vivions plus mal pour que
l’oligarchie financière profite
mieux.

- Tract retraites des Alternatifs - Septembre 2010