Communiqué des Alternatifs - octobre 2012
Chefs d’Etat ou de gouvernement, élites en tout genre, représentants des institutions européennes se félicitent du prix Nobel de la paix qui vient d’être décerné à l’Union européenne.
Pas les Alternatifs
Que signifie récompenser l’Union européenne, alors même qu’elle impose des plans d’austérité sociale dans le dos des peuples, pourchassent les migrants, vend des armes partout dans le monde, affame les pays du Sud par sa politique agricole ou industrielle.
L’Union européenne est une forteresse qui mène une politique de fermeture de ses frontières faisant des milliers de victimes.
Elle s’engage à augmenter ses capacités militaires, toujours bien placées sous le parapluie de l’OTAN. Les pays de l’UE ont ainsi vendu pour plus d’un milliard d’euros de matériel militaire à Athènes en 2010, en même temps qu’ils négociaient le premier plan d’aide au pays plombé par sa dette. Premier fournisseur européen : la France.
Selon les données publiées au Journal officiel de l’UE, les importations grecques auprès de l’industrie européenne d’armement se sont élevées à 1,054 milliard d’euros, soit près de 15% du total de ses dépenses militaires.
Cinq pays tirent leur épingle du jeu en 2010, qui représentent 99,8% de ces ventes d’armement européen à la Grèce : la France, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne. Autrement dit, les même pays qui mettaient la pression sur la Grèce pour qu’elle coupe dans ses dépenses et mérite son plan d’aide de 110 milliards, accordé le 2 mai 2010 contre un plan d’économie de 30 milliards d’euros.
Par ailleurs, elle sait être un enfer pour les Etats empêtrés dans leur dette, mais se comporte comme un paradis pour les grandes fortunes et les riches entreprises.
Alors, mérite-t-elle vraiment un prix Nobel de la paix ?
Pour les Alternatifs, c’est à la construction d’une toute autre Europe qu’il faut s’atteler. En commençant par refuser les fondations libérales et militaires qui prévalent aujourd’hui.