TRIBUNES LIBRES
     
 
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Tribunes 6 Avril 2008

Textes en préparation de la Coordination des Alternatifs



le 3 avril " Nouveau parti anticapitaliste" ou parti-mouvement ? (par Bruno Della Sudda et Romain Testoris)
29-30 mars - Contribution des Alternatifs à la réunion des collectifs antilibéraux (Les ALternatifs)
4 avril - Contribution pour la coordination des Alternatifs des 5 et 6 avril (J.J Boislaroussie)
1 avril - Motions adoptées par la Coordination nationale des collectifs unitaires tenue les 29 et 30 mars 2008






" Nouveau parti anticapitaliste" ou parti-mouvement ?


Les élections municipales ont révélé un paradoxe: les électrices et les électeurs ont infligé une défaite à la droite et la gauche victorieuse n'a rien à leur proposer. Le PS perd sa substance militante et se transforme en machine électorale pour laquelle la victoire est une fin en soi. Le PCF tente tout et son contraire pour conserver quelques îlots d'influence. Les Verts survivent dans la plupart des cas dans la dépendance du PS. L'extrême gauche classique dévide sa propagande sans influence sur la réalité.

Seul fait digne d'intérêt, les listes à gauche de la gauche obtiennent de bons résultats ; la direction de la LCR s'y appuie pour relancer son initiative, créer un nouveau parti anticapitaliste. Nous devons prendre cette initiative au sérieux ; l'aspiration à une nouvelle force politique est réelle autour de nous, la LCR est la seule à occuper ce terrain à gauche de la gauche.

L'émiettement de la gauche alternative, altermondialiste, n'est en effet plus tenable. Preuve en est la quasi-disparition des listes constituées autour de groupes locaux de type « alternatifs-citoyens-motivés"… Le rassemblement de cette gauche alternative dans une forme politique stable est à l'ordre du jour. Quelles sont les conditions de la réussite?

La question de la démocratie interne est cruciale. Certes il faudra inventer en marchant. Mais il est possible d'avancer dès aujourd'hui quelques idées-forces. Il faut rompre avec le centralisme et la verticalité, formes dominantes dans presque toutes les tendances du mouvement ouvrier, et donner la priorité aux formes de décisions les plus démocratiques dans la perspective d'une organisation autogestionnaire. Il ne s'agit pas de faire disparaître toute centralité, lieu où les pratiques se socialisent, les idées se confrontent, les décisions se confirment après débat interne, mais de dépasser les blocages qui marquent la culture politique issue du mouvement ouvrier.

La forme parti doit être remise en cause au profit du mouvement, ou du parti-mouvement, si l'on veut par cette expression associer l'idée de stabilité à celle de la novation et se dissocier de l'idée inadéquate, parce qu’elle nous réduit à l’impuissance, de réseau. Il faut s'inspirer de la nouvelle culture en gestation dans le mouvement altermondialiste. La nouvelle force politique animera les luttes sans imposer son orientation, ne dirigera ni les syndicats, ni les associations, ni les mouvements de masse et ne s'y substituera pas.

Le mouvement altermondialiste nous l’a confirmé : travail en réseau et coopérations horizontales entre syndicats, associations et forces politiques à égalité, absence de hiérarchie entre les terrains de lutte, voilà ce qu’il nous faut, voilà la culture politique émergente qui doit nous faire renoncer au parti dirigeant ou, ce qui revient au même, au parti qui s'institue «débouché des luttes».

Les déclarations d'intention ne suffisent pas. Les actes sont décisifs. Sans formalisme ni spontanéisme, les pratiques autogestionnaires doivent être non pas institutionnalisées, ce qui débouche sur la bureaucratie, mais instituées par des statuts qui donnent la priorité aux droits des adhérents et adhérentes à la démocratie, à l’expérimentation, au fonctionnement en réseau et au déploiement des initiatives individuelles en liaison avec la démarche collective et le primat du collectif. La rotation des responsabilités, la parité dans tous les lieux de direction seront impératifs.

Ce qui se passe en ce moment dans la LCR, à travers l’épisode de la « dépermanentisation » de Christian Picquet, représente ce qui ne doit plus être possible et jette une ombre inquiétante sur le projet de la direction de la LCR, l'ombre portée d'une culture politique caduque, issue de l'avant-garde organisée autour du centralisme démocratique.

Dans un monde ravagé par le capitalisme mondialisé, l'anticapitalisme doit être le fil rouge de ce projet. Le féminisme et l'écologie en sont partie intégrante et ne sont pas les contradictions secondaires de l'anticapitalisme qui serait la contradiction principale. Simplement, même si les dégâts dans le milieu naturel sont vieilles comme l'humanité, elles prennent sous le règne du productivisme capitaliste l'allure d'une catastrophe permanente, et même si la domination subie par les femmes a sa logique et son autonomie propres, elle recoupe l'organisation capitaliste du travail où les femmes occupent toujours, pour le plus grand nombre, une place subalterne. Quant à l’autogestion, elle n’est ni un supplément d’âme ni un objectif lointain pour les lendemains de la prise du du pouvoir. L’autogestion est une exigence immédiate, but et moyen à la fois, pratique dans les luttes et aspiration dans le fonctionnement même des structures associatives, syndicales, politiques. Réapparue en Amérique Latine, elle est vivace dans l’entreprise comme dans la vie de la cité à travers les aspirations tenaces à la démocratie dite participative.

Il s'agit d'avancer sur tous les fronts à la fois. Cette synthèse, permettra de se situer clairement à gauche, et de reprendre le flambeau de l'émancipation sociale, raison d'être et notion fondatrice de la gauche, des mains de la gauche traditionnelle en pleine débandade.

Des milliers d'hommes et de femmes sont prêts à faire cette expérience, à condition d'être associés à toutes les étapes de son déroulement. Une question se pose à propos de l'initiative de la LCR. Si l'objectif est un rassemblement anticapitaliste, autogestionnaire, féministe, écologiste, et compte tenu du fait qu'actuellement aucune organisation ne peut prétendre avoir la culture qui réalise la synthèse de ces quatre aspects, la seule voie praticable n'est-elle pas de mettre ce projet en œuvre en y associant dès le début organisations, militants et militantes dans des structures unitaires?

Le projet doit se faire de bas en haut et non de haut en bas, dans le pluralisme et non pas autour d'une seule organisation. En voulant conduire le processus sous sa seule responsabilité, la direction de la LCR ne prend pas cette voie. Or des questions comme l'indépendance sans sectarisme à l'égard du PS et la présence sans compromission dans les institutions ne peuvent se régler sans croiser les expériences des différentes sensibilités intéressées par la construction d’une nouvelle force politique.

Nous devons être exigeants dans nos discussions avec la LCR et aborder les problèmes sur le fond. Ces discussions doivent donc avoir lieu ! L'enjeu est en effet de taille. Il s'agit de secouer l'hégémonie du PS sur la gauche et de rouvrir les possibles de la transformation sociale.
Ni la précipitation ni l'à peu près ne sont de mise. La nouvelle culture politique, autogestionnaire, n'est pas seulement le fruit d'une organisation politique nouvelle, elle en est aussi la condition de possibilité.

Répétons-le: plutôt qu’un « nouveau parti anticapitaliste » à l’ancienne, regroupé de fait autour d’un seul courant politique, c’est d’une nouvelle force politique, mouvement ou parti-mouvement, pluraliste et autogéré, écologiste, autogestionnaire et féministe autant qu’anticapitaliste, dont nous avons besoin.

De la base au sommet, aux échelles locale, départementale ou régionale, comme au plan national, toutes les initiatives allant dans ce sens, et permettant de mettre fin à la fragmentation existant à la gauche du PS, sont nécessaires : Etats-Généraux, Forums … etc

Les listes municipales à gauche de la gauche, en maintenant leur existence au-delà des élections, pourraient jouer un rôle très utile dans ce sens.

Ces initiatives, prenons-les sans tarder !





Contribution des Alternatifs à la réunion des collectifs antilibéraux


Les élections municipales sont un revers important pour la droite, le deuxième tour ayant amplifié les votes du premier pour la gauche et avant tout en faveur du PS. Cet échec de la droite sarkozyenne est encore plus net si on examine - ce que les grands médias ont largement sous-estimé - les résultats desélections cantonales. Ce désaveu électoral d'une politique dont on pouvait craindre, il y a encore quelques mois, qu'elle allait largement s'imposer, est un encouragement à la résistance politique et sociale à la droite même s'il ne change pas fondamentalement le rapport de forces.

Un encouragement, mais aussi un signal d'alerte pour la gauche de gauche. En effet, pour l'essentiel, l'espace politique à gauche du PS n'a pas progressé depuis les municipales de 2001. Le recul de LO et la quasi-disparition des listes de type « Motivés » bénéficie d'abord à la LCR ou aux listes d'union LCR, Alternatifs, collectifs unitaires, mais la tendance à la bipolarisation et à l'hégémonie du PS ne sont pas fondamentalement remises en cause. L'abstention populaire progresse de nouveau.

Le PCF conserve des positions électives locales sans commune mesure avec celles de l'extrême gauche ou de la gauche alternative, mais ces positions sont de plus en plus étroitement liées à des accords de premier tour avec et sous l'hégémonie du PS, et la perte d'une ville comme Calais ou du Conseil général de Seine-Saint-Denis pèsera sur ses capacités d'organisation.

Pour s'opposer aux « réformes » anti-populaires l'unité la plus large dans les mobilisations doit être recherchée.

Et en même temps, il est nécessaire pour peser à gauche du social-libéralisme que toutes les organisations, courants et collectifs de la gauche antilibérale retrouvent le chemin de l'unité. Mais penser qu'on puisse aujourd'hui aller plus loin ne correspond pas à la réalité : la perspective de la création d'une organisation de l'ensemble des antilibéraux n'est pas, à l'heure actuelle, réaliste. En effet le champ de la gauche de gauche reste divisé, et inégalement organisé, entre trois composantes. Une composante PCF en pleine introspection, une composante"révolutionnaire" à laquelle la LCR tente de donner plus de poids à travers sa proposition de nouveau parti anticapitaliste, une composante de gauche alternative, altermondialiste, féministe, écologiste et autogestionnaire, qui gagnerait à s'organiser et à peser de tout son poids.

Il est par ailleurs évident que de nombreux militant-e-s et collectifs ne se retrouvent de manière univoque dans aucune de ces composantes.

L'organisation d'Etats généraux de la gauche de transformation sociale et écologique, proposée par les Collectifs, qui devait réamorcer la démarche unitaire, se heurte à la paralysie politique que le débat interne impose au PCF, et à la priorité donnée par la LCR à sa transcroissance dans le cadre du nouveau parti anticapitaliste.

Si l'organisation de ces Etats généraux « grand angle » s'avérait impossible, les Alternatifs pensent néanmoins nécessaire que tous les « unitaires » de la gauche de transformation sociale et écologique organisent ensemble une réunion nationale pour débattre des perspectives politiques en France et en Europe.

Pour leur part, les Alternatifs s'inscrivent dans une double démarche

1/ L'approfondissement au sein des collectifs, dans leur diversité, de la réflexion sur la stratégie et la construction unitaire. Il nous paraît notamment important d'avancer sur des terrains comme l'urgence écologique, l'auto-organisation et l'autogestion. Le débat qui s'engage dans les collectifs sur l'autogestion généralisée comme but à atteindre mais aussi comme moyen de luttes et culture de celles-ci rejoint nos préoccupations

2/ La construction de la composante alternative, altermondialiste, féministe, écologiste et autogestionnaire du camp antilibéral. Pour parler clair, nous sommes favorables à la construction d'un mouvement politique reposant sur ces bases. Un tel mouvement doit, selon nous, combiner des structures et modes de fonctionnement résolument fédératifs et autogestionnaires, et une efficacité permettant d'intervenir activement dans les luttes sociales et le champ politique.

Les Alternatifs







Contribution pour la coordination des Alternatifs des 5 et 6 avril


1/ Une accélération de la demande d'organisation, elle repose sur trois phénomènes d'inégale importance :

1-1 La perspective d'affrontements avec une politique de droite qui se veut inchangée malgré le résultat calamiteux des municipales et cantonales. Ce qui est en cause, c'est la possibilité d'une situation difficilement rattrapable sur le plan d'un certain nombre de droits sociaux, des services publics, de la précarisation. Des affrontements sociaux durs sont à envisager. La légitmité ou la marginalisation des courants politiques en présence à gauche du PS se jouera largement sur leur capacité à être présents et utiles dans ces mobilisations.

1-2 La domination du PS à gauche, confirmée lors de la dernière séquence électorale, avec un début de capacité d'organiser un champ de rassemblement allant de secteurs du MODEM au PCF

1-3 Accessoirement, l'offre de nouveau parti anticapitaliste dans le champ politique, offre partielle mais qui donne un coup de pied dans le ronron unitaire
OUI LA QUESTION DE L'ORGANISATION POLITIQUE EST ACTUELLE

2/ Une nécessaire lucidité

Il n'y aura pas, à échéance de plusieurs années, une organisation unifiée des "antilibéraux" ou "anticapitalistes", et le discours rituel sur ce point (souvent tenu au sein des collectifs antilibéraux ou de MAG a défaut e perspectives concrètes)) risque fort de sacrifier le possible à l'illusoire. La LCR ne dérogera pas à sa ligne de construction du NPA, espérant regrouper tout le possible et marginaliser durablement le reste, le PCF qui garde des forces non négligéables est loin d'en avoir fini avec l'introspection.

Plus profondément, le travail sur le projet et les formes politiques dessinant une alternative est encore en cours, nous n'avons donc le choix que de solutions partielles.

Si nous partons du principe qu'une gauche alternative, écolo, autogestionnaire, altermondialiste est un courant à part entière du camp antilibéral (sinon à quoi bon exister !), nous devons penser notre orientation à partir de deux priorités qui ne se recoupent pas mais s'articulent
- construire l'unité antilibérale anticapitaliste, construction qui se fera dans la diversité
- construite la composante alternative autogestionnaire écologiste du champ antilibéral/anticapitaliste.

3/ Etre au clair sur le rôle des Alternatifs

Notre organisation peut se situer dans trois configurations (sans tenir compte de combinaisons complexes entre ces trois formes)
A/ l'indépendance complète
B/ la participation à un front commun antilibéral/anticapitaliste
C/ la présence comme courant au sein d 'une organisation anticapitaliste unifiée

L'hypothèse C n'est pas à l'ordre du jour. Nous nous situons actuellement dans l'hypothèse A et mettons en avant la perspective du front commun hypothèse B, seul à même de peser à gauche du social-libéralisme (sauf a penser qu'une LCR élargie à 3 ou 4%, les Alternatifs élargis, ou un PCF dans et hors du champ d'influence du PS, peuvent SEPAREMENT jouer ce rôle, en laissant de côté des dizaines de milliers de non-encartés).

Notre présence au sein des collectifs unitaires est justifiée par cette orientation de front commun, de coalition, un peu à l'instar de l'arc en ciel italien (dont les contenus politiques méritent par ailleurs analyse critique). En même temps nous devons poser avec clarté l'enjeu de la construction d'une organisation alternative solidement implantée.

Les difficultés sont nombreuses sur ce chemin :
- la réticence de courants organisés au niveau national (comme Alterekolo) à avancer vers une force politique nouvelle
- notre faiblesse, tout en ne sous estimant pas l'importance de disposer d'un outil politique un peu organisé, sortant un peu du localisme, et capable un peu d'interventions coordonnées au niveau hexagonal
- la tendance lourde dans les mouvances que nous cotoyons à contourner la question d'une organisation politique :
- quand le local tourne au localisme
- quand le refus légitime de la bureaucratisation empeche de penser les mises en commun et centralisations nécessaires
- quand l'alternative "en soi", la somme des pratiques locales et sectorielles, contrarie l'ambition de l'alternative "pour soi", le projet, la pratique de masse

Nous avons quelques atouts, notamment le fait d'avoir suffisamment ancré notre collectif militant pour penser notre action à moyen terme (ce qui n'est le cas ni des collectifs unitaires ni de groupes locoaux divers).

Nous devons dans les mois qui viennent
- ouvrir les Alternatifs à de nouveaux adhérent-e-s, il ne s'agit pas de proposer l'embrigadement ou un engagement messianique, mais d'étoffer l'outil existant, que nous savons transitoire sans mesurer la durée de cette transition

- egager des dynamiques locales de convergence avec des groupes et collectifs pouvant se réclamer de la gauche alternative, avec un fil à plomb : ne pas instrumentaliser les démarches ET ne pas nous laisser entrainer dans les logiques localistes, car les dynamiques locales n'ont de chance de s'inscrire dans la durée que dans une ambition de construction globale

- s'adresser dans les collectifs unitaires à celles et ceux qui s'interrogent sur une organisation politique alternative : il ne s'agit pas de vampiriser les collectifs ou de les dévier de leur dimension unitaire, à laquelle nous adhérons, mais d'avancer avec les composantes qui le voudront

Ces bonnes choses écrites, les actes valent mieux que les discours et c'est de la capacité des Alternatifs a être producteurs d'idées (le travail sur le projet entre autres) d'initiatives (l'université d'été, les forums) d'outils (presse, site, tracts, affches, autocollants) et de pratiques autogestionnaires, que dépendra en bonne partie leur force de conviction et d'entrainement.

J.J. Boislaroussie







Motions adoptées par la Coordination nationale des collectifs unitaires tenue les 29 et 30 mars 2008


Nous tenons à rappeler que les motions votées dans le cadre de la coordination des collectifs unitaires sont issues des discussions des collectifs et qu’elles ne visent pas à créer un quelconque centralisme.

Chaque collectif reste évidemment libre de les apprécier et de les prendre en compte en fonction de son expérience pratique et de sa propre réflexion.


Motion sur les états généraux

Nous maintenons la perspective des Etats Généraux dans les termes où ils ont été définis lors de nos Assises, car nous pensons qu’ils sont une nécessité absolue :

« Nous décidons de proposer à l’ensemble des forces concernées de préparer des États généraux de la gauche de transformation sociale afin de construire ce rassemblement. Il s'agit évidemment des réseaux, des milliers de militant-es des associations et des syndicats du mouvement social, des citoyen-nes non-encarté-es qui aspirent à la création d’un tel rassemblement, de toutes les forces du Non de gauche du 29 mai, des courants politiques, des partis politiques, qui aspirent à la création d'un tel rassemblement visant une alternative radicale au système dominant d'un capitalisme prédateur. ».

Cette perspective politique n’a pour le moment été reprise par aucune force politique constituée, excepté les Alternatifs. Pour contourner ce blocage au niveau national, nous proposons d’entamer la démarche au niveau local. Donc, nous invitons partout les collectifs à prendre des initiatives (rencontres, forums, débats) adressées à toutes les forces de la Gauche de Transformation Sociale et écologique, pour créer les conditions de la mise en œuvre des Etats Généraux.

Nous mandatons le secrétariat national pour prendre tout contact afin d’organiser les Etats Généraux dans les meilleurs délais.


Motion sur la présidence française de l’Union européenne
"Deux éléments importants vont marquer l’année à venir :
- A partir du 1er juillet 2008 la présidence française de l’Union européenne,
- Au printemps 2009, les élections européennes

La coordination nationale des collectifs unitaires est partie prenante de la construction d’un cadre permanent d’action sur les questions européennes. Elle souhaite que les initiatives prises à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne aient une dimension européenne et que des contacts soient pris à cette fin. Elle invite aussi les membres des collectifs à être partie prenante du Forum social européen (FSE).


Motion sur les élections européennes

"Pour les élections européennes de 2009, la coordination nationale des collectifs unitaires (Pour une alternative au libéralisme) appelle à la constitution de listes de large union des partisans d'une Europe sociale, démocratique et écologique, en rupture avec la domination des marchés financiers et la mondialisation libérale.

Elle propose à toutes les forces de gauche qui ont dit non au TCE en 2005 et qui ont refusé la ratification anti-démocratique du traité de Lisbonne en 2008 d'engager sans attendre des discussions sur cette perspective."  


Motion sur les rapports avec la LCR :  

La coordination nationale des collectifs unitaires, réunie les 29 et 30 mars 2008, a évoqué l’initiative de la LCR de lancer un « nouveau parti anticapitaliste » (NPA). Connaissance prise du compte rendu de la rencontre d’une délégation du secrétariat avec une délégation de la direction de la LCR :  

* Elle rappelle que la constitution d’une grande force de la gauche de transformation sociale et écologique nécessite un processus unitaire qui prenne en considération la grande diversité des courants, sensibilités, histoires, mémoires, traditions, et parcours individuels des militantes et des militants.  

* Elle constate que le projet de « NPA », déjà lancé, ne correspond pas à notre démarche unitaire et de rassemblement, telle qu’elle a été définie lors de nos Assises, et que la LCR n’entend construire que sur des adhésions individuelles, sans dialogue organisé avec d’autres courants.  

* Elle considère que les collectifs n’ont pas vocation à être, en tant que tels, partie prenante de cette construction.  

* Elle considère que le débat doit se poursuivre avec la LCR, comme avec l’ensemble des forces de la gauche de transformation sociale et écologique, dans le respect des décisions prises aux Assises et lors des réunions de la coordination.  

* Elle réaffirme en particulier la proposition faite à la LCR – et le cas échéant à l’organisation qui viendrait à lui succéder – de coorganiser les États Généraux d’une véritable force unitaire de la transformation sociale et écologique. 



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