TRIBUNES LIBRES
     
 
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DEBATS AUTOUR DES CANDIDATS DE LA GAUCHE ANTILIBERALE Novembre 2006



1- "Appel jeunes" (4 nov.) : Des révoltes aux victoires, de l'espoir au changement.

2- "Sortir du nucléaire" (4 nov.) : Le nucléaire est incompatible avec le projet Alternative Unitaire

3- "José Bové" (23 nov.) : Lettre de José Bové aux collectifs

4- "Courants minoritaires de la LCR" (26 nov.): Il est possible de réussir, mais il y a urgence.Réagissons ensemble !

5- "coordination nationale" (26 nov.): Discuter des candidatures

6- "militants PCF" (26 nov.): L'heure du choix

7- "PCF" (28 nov.): Déclaration du parti communiste Français

8- "Appel de militants des collectifs" (30 nov.): Pour le retour et la désignation de José Bové



DES REVOLTES AUX VICTOIRES, DE L'ESPOIR AU CHANGEMENT.
Les jeunes pour une alternative de gauche antilibérale!


Depuis 2002, nous avons manifesté contre la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle, contre la guerre en Irak et au Proche-Orient, contre les réformes libérales dans les universités et dans les lycées, contre la mondialisation libérale… Nous avons participé à la victoire du Non de gauche au referendum sur la constitution européenne.

Dans la rue et dans les urnes, nous avons résisté au libéralisme et à ses conséquences. Si nous avons été de toutes ces batailles contre le libéralisme, c'est que nous sommes parmi ses premières victimes. La vie des jeunes, c'est la galère assurée, pour financer nos études, pour chercher un premier emploi stable, pour obtenir un logement décent, pour se soigner correctement, pour se déplacer librement, pour se cultiver... A cette précarité s'ajoutent les discriminations et la politique sécuritaire que subissent principalement les jeunes des quartiers populaires qui se sont révoltés à l'automne 2005.

Au printemps 2006, ensemble, dans l'unité et la démocratie, nous avons fait reculer le gouvernement sur le Contrat Première Embauche, attaque frontale de la droite voulant précariser tous les jeunes et démanteler le Code du travail. Nous avons mené notre lutte avec le soutien massif de la population et des salariés par la grève, l'occupation, les blocages et les manifestations. Par notre ténacité, malgré la répression et les condamnations dont certains d'entre nous ont été victimes, nous avons infligé une défaite majeure à la droite. Avec cette victoire, nous avons prouvé que la lutte paye.

L'espoir né de ce mouvement ne doit pas être étouffé. Ensemble, nous avons gagné et aujourd'hui nous voulons construire une réponse politique qui soit à la hauteur de cette mobilisation victorieuse que toute notre génération vient de vivre.

En 2007, nous refusons d'entrer dans le jeu que nous imposent les médias et ceux qui nous gouvernent. Nous ne voulons ni du Kärcher, ni de la matraque d'une droite dure, ni de "l'ordre juste" d'une gauche qui a renoncé à changer la vie. Il faut en finir avec la criminalisation de la jeunesse. Dès maintenant, nous exigeons l'amnistie pour tous les jeunes qui se sont mobilisés ces dernières années. Pour changer radicalement la condition de la jeunesse, il faut sortir du choix entre une droite ultra-libérale et une gauche social-libérale. Nous voulons autre chose. Nous nous inscrivons pleinement dans la dynamique lancée par le collectif national d'initiative pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale lors des élections présidentielle et législatives de 2007 et souhaitons que l'ensemble de la jeunesse puisse y participer. Nous pensons que ces candidatures unitaires sont nécessaires et urgentes pour battre la droite et l'extrême droite, pour répondre à nos espoirs et porter les revendications de toute la jeunesse telles que l'allocation d'autonomie pour tous les jeunes en formation et en insertion professionnelle.

Dans nos facs, nos lycées, nos lieux de travail et nos quartiers, ensemble, faisons entendre la voix des jeunes dans les collectifs antilibéraux, mettons en place des collectifs jeunes unitaires et populaires et élaborons un programme d'urgence pour la jeunesse.

Nous sommes de toutes les révoltes, nous sommes de toutes les victoires, nous serons nous aussi de l'alternative.



Pour signer l'appel : appeljeunes@gmail.com et appeljeunes.apinc.org.



LE NUCLEAIRE EST INCOMPATIBLE AVEC LE PROJET ALTERNATIVE UNITAIRE

Pour beaucoup de gens, le nucléaire est par nature incompatible avec les valeurs altermondialistes en général et celles portées en particulier par le projet Alternative Unitaire. Or, alors que personne n'a besoin de discuter pour savoir s'il faut être contre les OGM, les stock-options, une composante d'Alternative unitaire a obtenu que le nucléaire ne soit pas condamné et que soit revendiqué sur cette question un "grand débat" puis un référendum.

En attendant cet éventuel référendum, on nous propose un moratoire sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires… sauf pour l'EPR (Cf déclaration de Marie-Georges Buffet, l'Humanité du 16 octobre 2006), le réacteur dont EDF prépare le chantier. Il s'agirait donc d'un faux moratoire : ce réacteur serait construit pendant que la population débattrait du nucléaire ! Drôle de façon de changer la politique.
Aussi, puisque cela semble nécessaire, voici les éléments qui montrent que le nucléaire est fondamentalement incompatible avec le projet Alternative unitaire.

Note préalable 1 : le subterfuge de la sortie du "tout-nucléaire"
Bien conscients que le nucléaire est indéfendable, des petits malins avancent qu'il n'y a qu'à sortir du "tout nucléaire". Or le nucléaire, s'il impose un danger maximal, est en réalité une énergie marginale : 2% de l'énergie consommée dans le monde, 6% en Europe, et pas plus de 17% en France, pourtant "royaume de l'atome". Le "tout nucléaire" n'existe tout simplement pas. Proposer de "sortir du tout nucléaire", c'est un subterfuge qui ne saurait cacher la véritable alternative : soit le nucléaire est acceptable (avec ses risques, ses déchets, etc) et alors on ne voit pas pourquoi il faudrait le réduire, ni même s'enquiquiner avec des énergies renouvelables ; soit le nucléaire est inacceptable et il faut s'en passer totalement (et le plus vite possible).

Note préalable 2 : le subterfuge du "nucléaire antilibéral"
On notera que la CGT énergie, dans une grande tribune publiée le 12 octobre 2006 par le quotidien l'Humanité (qui ouvre donc largement ses colonnes ces jours-ci à la question du nucléaire… mais hélas toujours dans le même sens !), présente l'atome comme une énergie "antilibérale". D'abord, c'est faux : externaliser les coûts réels (en l'occurrence faire payer le démantèlement des centrales et les déchets par les générations futures), exploiter les populations du Sud comme dans les mines d'uranium au Niger, voilà du libéralisme bien compris. Mais, de toute façon, ce qui n'est pas libéral n'est pas forcément acceptable. L'arme nucléaire, la désinformation par les médias d'Etat, etc., ce n'est pas libéral et cela mérite pourtant d'être rejeté.

Note préalable 3 : le subterfuge de "personne n'imposera rien à personne"
Dans l'Humanité du 18 octobre 2006, les antinucléaire sont accusés de vouloir "imposer leur position". C'est quand même un comble alors que c'est justement le nucléaire qui a été imposé (cf ci-dessous). Selon les pronucléaires, Alternative unitaire devrait donc prendre acte du fait accompli et ne pourrait remettre le nucléaire en cause qu'en cas de consensus (... que les pronucléaires se font fort d'empêcher). Or, c'est au départ, pour décider de construire les centrales nucléaires, qu'il aurait fallu un consensus, et il n'existait déjà pas. Les centrales ont alors été construites par la force. Une démarche démocratique se doit donc de remettre en cause un fait accompli et imposé, et ne surtout pas le considérer comme acquis. En clair, il est plus que légitime de revendiquer la sortie du nucléaire, et cela ne revient en rien à "imposer" cette décision, bien au contraire.

Le nucléaire n'est pas démocratique
- Toutes les centrales nucléaires ont été construites sans l'aval des citoyens, et à grand renfort de compagnies de CRS et de gaz lacrymogène. D'ailleurs, les pronucléaires ne projettent plus de créer de nouveaux sites nucléaires mais d'ajouter des réacteurs à côté de ceux qui existent déjà : derrières les barbelés, à l'abri du peuple. Par contre, les méthodes policières et violentes vont à nouveau être de mise à Bure dans la Meuse pour imposer par la force l'enfouissement profond des déchets les plus radioactifs, acte pourtant considéré par la grande majorité des citoyens comme un crime contre le générations futures. On note d'ailleurs la présence, parmis les "altermondialistes pronucléaires", de parlementaires qui se sont prononcés pour cet enfouissement. Enverront-ils les CRS réprimer les populations opposées à cette contamination de leur sous-sol ?
- On notera aussi la "corruption légale" que constitue le déversement de millions d'euros sur les Collectivités territoriales qui acceptent les installations nucléaires : taxes professionnelles, parainage par les centrales nucléaires des activités socio-culturelles locales. Ces méthodes dignes du moyen-âge (le directeur de la centrale est le digne successeur du "seigneur" régnant sur ses sujets) sont une humiliation pour le citoyen et sont incompatibles avec les valeurs altermondialistes.
- Par nature, par exemple du fait du risque terroriste, le nucléaire est exclu du contrôle citoyen. Depuis 50 ans en France, les populations sont ainsi privées de leurs droits et les associatifs sont pourchassés. Dernièrement, le 16 mai 2006, la DST a perquisitionné et mis en garde à vue un porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" qui a eu le "tort" de se procurer un document "confidentiel défense" reconnaissant que, contrairement au discours tenu à la population, le projet de réacteur EPR n'est pas conçu pour résister à un crash suicide avec un avion de ligne.

Questions : si Alternative unitaire accède au pouvoir, et si son programme ne prévoit pas la sortie du nucléaire :
- les données sur la sûreté des centrales nucléaires seront-elles rendues publiques (avec toutes les conséquences que cela entraînerait, en particulier par rapport au risque terroriste) ou bien la pratique fort peu altermondialiste du "secret défense" sera-t-elle perpétuée ?
- des compagnies de CRS seront-elles envoyées pour réprimer les manifestations visant à empêcher la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (à commencer par l'EPR) ?
Il est confortable pour certains de promouvoir le nucléaire… tout en laissant l'Etat mettre en œuvre la répression et le secret inhérents à cette énergie. Mais ceux qui réclament la construction de l'EPR doivent dire ce qu'ils feront s'ils accèdent au pouvoir…

Accès à l’énergie dans les pays du Sud
- Les pronucléaires proposent de "sauver" les populations du Sud… en les mettant sous tutelle nucléaire : en effet, qui construirait et ferait fonctionner les centrales nucléaires ? Les pays riches, bien sûr, avec un pouvoir énorme sur les pays "aidés" ("Faites ce que nous vous disons, ou nous arrêtons la centrale nucléaire"). Le nucléaire au Sud, c'est la perspective d'un véritable néocolonialisme.
- Le mieux qui puisse arriver aux pays du Sud est de devenir indépendants des pays riches. Et les énergies renouvelables sont la meilleure façon d'y parvenir. S'ils sont sincères, les pays riches doivent financer les énergie renouvelables pour les pays du Sud, ainsi que la formation des techniciens, ce qui est facilement et rapidement faisable, au contraire du nucléaire. Proposer des panneaux solaires et la formation de techniciens locaux dans chaque village africain (et ailleurs), voilà un vrai projet altermondialiste.
- De plus, à part quelques dictateurs dont Kadhafi (*), personne au Sud ne demande de nucléaire : on n’a jamais vu un peuple manifester pour… avoir des centrales nucléaires. Qui propose d'envoyer les CRS ou carrément l'armée pour imposer le nucléaire aux populations du Sud, comme ce fut le cas au Nord ?
- Finalement, lorsque les pronucléaires français agitent la misère du Sud, c'est pour obtenir la construction de l'EPR... à Flamanville, en France ! Cette instrumentalisation de la misère est des plus choquantes.
- Il y a effectivement un lien fort entre le Sud et le nucléaire français : c'est… le pillage de l'uranium du Niger, et la contamination de l'environnement de ce pays et des populations locales, le tout pour "nourrir" les centrales nucléaires françaises. On attend encore que les pronucléaires dénoncent ce colonialisme et soutiennent les manifestations populaires des habitants d'Arlit contre la multinationale Areva-Cogéma.
(*) Notons aussi que les nucléocrates français collaborent pleinement avec la dictature chinoise. Le nucléaire est décidément plus facile à implanter là où les Droits de l'Homme n'existent pas.

Lutte contre le réchauffement climatique
Combat hautement altermondialiste dans la mesure où les plus fragiles et précaires sont les premières victimes des désastres écologiques. Or le nucléaire, dégageant peu de gaz à effet de serre, serait parait-il "incontournable" pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais :
- il faut lutter contre l’effet de serre pour laisser une Terre habitable. Il est donc absurde de tenter d'atteindre cet objectif…avec le nucléaire : autant soigner la peste avec le choléra.
- de toute façon, le nucléaire ne couvre que 2% de la consommation mondiale d'énergie (cf rapport "Facteur 4" remis au gouvernement le 9 octobre ; cf l'Humanité du 13 octobre 2006) : une part marginale et, qui plus est, en déclin (cf Agence internationale de l'énergie). La moitié des 440 réacteurs nucléaires actuels fermeront d'ici 2025 et seront loin d'être compensés par d'éventuels nouveaux réacteurs. Le réchauffement climatique est effectivement un problème grave, mais le nucléaire est totalement incapable de l'empêcher, même partiellement.
- des investissements massifs sont prévus dans le nucléaire sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique avant qu'il ne soit trop tard... Mais il faut 10 ans pour construire un réacteur, et la fusion nucléaire (cf projet ITER) ne produira rien avant cent ans... si jamais elle parvient à quelque chose. Or c'est tout de suite qu'il faut agir (économies d'énergie, énergies renouvelables). On voit bien que le réchauffement climatique est indûment instrumentalisé pour "justifier" les projets nucléaires.
- Notons enfin que les pronucléaires étaient pronucléaires avant que le problème climatique mis en évidence. Ils n'avaient jusqu'alors aucune préoccupation environnementale. Leur subite conversion à l' "écologie" est dénuée de sincérité.

Indépendance énergétique : un mythe
- En France, malgré 58 réacteurs, l'atome atteint péniblement 17% de l'énergie consommée. Certes, pour qui est conscient du risque nucléaire, c'est 17% de trop. Mais c'est en fin de compte une part très faible, trop faible pour changer la donne : la France est, comme les autres pays, frappée par l'explosion de la facture énergétique (+ 24% en 2004, + 35% en 2005 et, au vu des 10 premiers mois, cela va être encore pire pour 2006.) Et il faut y ajouter la très lourde facture nucléaire (déchets, démantèlement, éventuellement accidents nucléaires…)
- 100% de l'uranium (le combustible des centrales) est importé : les 17% de l'énergie couverts par le nucléaire ne devraient même pas être comptabilisés dans la catégorie "indépendance énergétique". L'uranium (dont les réserves s'épuisent) suit la même voie que le pétrole : raréfaction, augmentation du prix, rivalités… On parle pour bientôt de "guerres de l'uranium" comme il y a des guerres du pétrole.

Emploi : 15 fois plus dans les énergies renouvelables
- la centralisation extrême des emplois dans les centrales nucléaires donne une fausse impression de masse : à production égale, les énergies renouvelables créent 15 fois plus d'emplois. Par exemple, avec 3,5 milliards d'euros, le réacteur EPR créera (s'il est construit) 300 emplois pérennes. 12 millions d'euros dépensés par emploi : une folie.
- la Manche, la zone la plus nucléarisée du monde, a vu de ce fait disparaître les autres activités. Elle est sinistrée sur le plan économique, le chômage est au plus haut. CQFD
- ce qui intéresse certaines organisations, c'est justement la centralisation des emplois, avec… des comités d'entreprises dotés de moyens importants. Ces considérations ne peuvent pas "justifier" un système contraire à l'intérêt général et destructeur d'emplois.
- Notons aussi que chacun doit pouvoir gagner sa vie sans avoir à être irradié, ce qui est hélas le cas de nombreux travailleurs du nucléaire, principalement des précaires. La sortie du nucléaire ne pousserait personne au chômage : le temps de fermer 58 réacteurs, de les démanteler et de s'occuper des déchets, il reste du travail pour… des millions d'années !

Démantèlement, déchets nucléaires : des "cadeaux" pour les générations futures
Rien ne justifie de laisser les générations futures assumer les conséquences de nos actes actuels. Or, le nucléaire produit des déchets radioactifs qui vont durer des centaines de milliers d'années. C'est intolérable sur le plan moral, et c'est aussi un cadeau empoisonné sur le plan financier : les déchets et le démantèlement des installations nucléaires vont coûter des centaines de milliards d'euros alors qu'EDF ne budgète que quelques dizaines de milliards. Même la Cour des compte dénonce le report des charges, d'un montant impossible à connaître, sur les générations futures. (Cf Cour des comptes, rapports publics 2005 et 2006)
Note : Les "altermondialistes pronucléaires" nous demandent de croire les affirmations d'EDF et de l'Etat qui prétendent que, "le moment venu", l'argent nécessaire sera disponible. Sur tous les autres sujets, il convient de dénoncer (à juste titre) les belles promesses des gouvernements et du patronat, mais, sur le nucléaire, il faudrait faire une exception et les croire. En quel honneur nous diraient-ils la vérité… juste sur le nucléaire ?

Transmutation, surgénération, fusion, etc : des mensonges permanents
- Autres exemples de belles promesses qu'il faudrait croire : "Vous allez encore payer des milliards d'euros et "bientôt", vous verrez : il y aura des solutions pour les déchets radioactifs, de nouveaux réacteurs propres et sûrs, etc.". Cela fait 50 ans que l'industrie nucléaire annonce des miracles pour "bientôt". Or les déchets nucléaires sont toujours là. Or Superphénix a anéanti 10 milliards d'euros pour rien. Or la fusion nucléaire reste purement virtuelle... hormis son coût (ITER). Etc. Il n'est pas acceptable de continuer à réquisitionner l'argent public sous prétexte de réaliser des miracles qui ne viennent jamais.
- l'Eurobaromètre (sondage de la Commission européenne) de janvier 2006 montre que seuls 8% des français (soit moins que la moyenne européenne qui est de 12%) demandent de nouveaux investissements dans le nucléaire. C'est une constante dans tous les pays nucléarisés : même les gens qui sont favorables aux réacteurs nucléaires actuels disent, dans leur très grande majorité "Utilisons les réacteurs actuels jusqu'à leur fin de vie, mais il ne faut pas en construire d'autres".

Prolifération nucléaire à des fins militaires
Une société civilisée, objectif visé par Alternative unitaire, se doit de renoncer à la guerre en général et, au moins, à l'arme atomique. Or, l'actualité le démontre, le nucléaire dit "civil" permet d'avoir de l'uranium enrichi et du plutonium qui, l'un comme l'autre, permettent de faire des bombes atomiques. Tous les mécanismes internationaux de lutte contre la prolifération ont échoué. L'AIEA (Agence internationale pour l'énergie atomique) a une double mission : lutter contre la prolifération (ce en quoi elle échoue totalement) mais aussi, développer le nucléaire dit "civil". Cela revient à donner à divers pays les moyens d'accéder à l'arme atomique… et de faire semblant ensuite de s'en offusquer. L'industrie nucléaire dite "civile" est par nature suspecte. La preuve en est donnée actuellement par l'Iran : personne ne croit que son programme soit civil. CQFD.

Conclusion : le nucléaire est incompatible avec le projet Alternative unitaire
Police, armée, mensonges, secret défense, risques imposés à tous, déchets radioactifs et facture nucléaire légués aux générations futures, centralisation extrême, concentration sur quelques sites du pouvoir, de l'argent, des emplois (au détriment du reste du territoire), contamination des salariés, néocolonialisme, collaborations avec les dictateurs, prolifération vers l'arme atomique… l'énergie nucléaire est totalement incompatible avec tout projet humaniste et écologiste. Alternative unitaire doit prendre position contre l'énergie nucléaire. A minima, il est nécessaire de décréter un moratoire immédiat, englobant l'EPR, et non un pseudo "moratoire" taillé sur mesure pour continuer à imposer le nucléaire.



Réseau "sortir du nucléaire




LETTRE DE JOSE BOVE AUX COLLECTIFS

Chers ami(e)s, cher(e)s camarades,

Il y a six mois, j'ai fait savoir que j'étais disponible pour incarner, sur le bulletin de vote de l'élection présidentielle, notre rassemblement unitaire de la gauche anti-libérale.

J'ai immédiatement précisé que, pour créer les conditions d'une dynamique populaire et électorale autour d'une stratégie et d'un programme communs, il convenait de mener une campagne collective rassemblant, sur une même tribune, toutes les forces qui avaient contribué au succès du « non de gauche », le 29 mai 2005, de la Lcr aux socialistes anti-libéraux. Et j'ai ajouté aussitôt que ma démarche n'était pas personnelle mais que, pour garantir l'unité la plus large possible, il ne pouvait être question de se ranger derrière le porte-parole de telle ou telle composante de notre rassemblement. Comme d'autres, en tant que syndicaliste et acteur du mouvement social anti-libéral, je pense pouvoir servir d'accélérateur à une dynamique de rassemblement qui a un objectif plus ambitieux que de faire un simple score de témoignage.

Six mois plus tard, force est de constater que les forces de la division l'ont provisoirement emporté sur les forces de l'unité.

Le Parti communiste veut imposer Marie-George Buffet comme candidate et ne lésine pas sur les moyens pour parvenir à ses fins. Il a multiplié la création de collectifs qui ne représentent, localement, que la sensibilité communiste. Il mène campagne de manière autonome, en parallèle de quelques grands meetings unitaires. Il se livre à des pratiques d'un autre âge en refusant, par exemple, de valider le procès-verbal d'une réunion de notre collectif national au cours de laquelle l'écrasante majorité des participants a fait savoir que Marie-George Buffet ne pouvait pas incarner, sur le bulletin de vote, la richesse de notre rassemblement.

La Lcr, de son côté, vient de confirmer son engagement dans une campagne autonome avec Olivier Besancenot comme candidat. Elle multiplie les arguments pour justifier un prétendu désaccord de fond sur notre orientation commune. Elle pratique l'unité à la carte, un pied dedans, un pied dehors, sans rechercher les voies et les moyens d'une campagne réellement unitaire. Elle préfère se mesurer électoralement au Parti communiste plutôt que de répondre, de manière collective, à l'espérance née de notre succès commun victorieux dans le combat contre le projet libéral de Constitution européenne.

Le Parti communiste et la Lcr ont pris la responsabilité de casser la dynamique unitaire et, par voie de conséquence, de renoncer à répondre aux attentes des couches populaires les plus frappées par les dégâts de la mondialisation libérale.

Je le regrette profondément. Acteur du mouvement social et du combat altermondialiste depuis de longues années, je considère qu'il est temps de traduire nos mobilisations dans l'espace politique et électoral. Notre responsabilité fondamentale reste en effet de ramener dans la camp de la gauche les millions d'électeurs et d'électrices qui, déboussolés par vingt-cinq ans d'alternance sans changement fondamental de leurs conditions d'existence, ont progressivement choisi de déserté les urnes ou de disperser leurs voix jusqu'à l'extrême droite. Le 21 avril 2002, la gauche a perdu parce qu'elle n'avait pas su répondre aux attentes des citoyens et citoyennes les plus touchés par la précarisation sociale généralisée.

Toutes celles et ceux qui souffrent socialement n'attendent pourtant qu'une seule chose : une perspective crédible de changement qui ne se résume pas à quelques aménagements du système économique. Sans remise en cause radicale des logiques économiques libérales qui, des décisions de l'Omc jusque dans la vie quotidienne, conduisent à la marchandisation des services publics, au dumping social, à la croissance vertigineuse des inégalités, il n'y a d'autre issue que le renoncement à changer vraiment la vie. Entre la simple alternance et la véritable alternative anti-libérale, il existe un fossé qui nous sépare d'une gauche plus encline à gérer le pouvoir qu'à engager la transformation sociale..

Pour donner sens à ce combat pour une alternative anti-libérale, il nous faut impérativement créer les conditions d'une dynamique populaire et électorale. C'est mal parti.

Les difficultés pour rassembler des courants, des sensibilités, des personnalités engagés dans notre combat commun sont compréhensibles.. L'unité est un combat. Mais force est de constater que le processus engagé débouche aujourd'hui sur une impasse. La multiplication des candidatures aboutit à brouiller plutôt qu'à clarifier notre perspective, prêtant le flanc à des critiques ironiques de la part de celles et de ceux qui ont parié depuis longtemps sur notre échec. En s'enfermant dans la méthode dite du « double consensus », le collectif national a pris le risque de donner une image plus groupusculaire que populaire de notre rassemblement.. Il a beaucoup trop tardé à dire ouvertement que la candidature de Marie-George Buffet était incompatible avec une logique unitaire.

J'ai proposé, sans succès, que nous mobilisions toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans notre démarche pour choisir le candidat ou la candidate la mieux à même de porter notre message dans le cadre d'une campagne collective. Il ne s'agissait nullement de désigner des vainqueurs ou des vaincus mais de faire participer activement les citoyens et les citoyennes à la dynamique unitaire. C'était, aussi, une manière de construire un rapport de forces populaire. La résistance à cette proposition - qui prend pourtant d'autant plus de sens après que le Parti socialiste a su désigner, à sa manière, sa propre candidate - témoigne d'une incompréhension des attentes citoyennes en matière de participation active aux choix politiques.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Pour l'heure, et sous réserve d'événements qui changeraient profondément la situation actuelle, j'ai donc décidé de retirer ma proposition d'incarner notre rassemblement sur le bulletin de vote de l'élection présidentielle.

Je n'entends pas, en effet, continuer de servir d'alibi unitaire à d'autres desseins, partidaires ou personnels. Je n'entends pas non plus semer des illusions auprès des amis et des camarades qui viennent, toujours très nombreux, soutenir la démarche de rassemblement dans les meetings. Je n'entends pas m'engager pour autre chose qu'une démarche unitaire et populaire visant à modifier durablement, à l'occasion de l'élection présidentielle, la donne électorale à gauche.

Je poursuivrai naturellement le combat avec vous toutes et tous, sur les bases stratégiques et programmatiques qui sont les nôtres. La création des collectifs unitaires est le signe d'une volonté de construire une espace politique nouveau, après la victoire des collectifs du « non », il y a dix-huit mois. Nous trouverons ensemble, j'en suis sûr, les voies les plus adéquates pour participer activement aux prochaines échéances électorales législatives, municipales et cantonales, à l'occasion desquelles nous espérons bien porter haut et fort le message de la gauche anti-libérale.

Fraternellement,



José Bové





IL EST POSSIBLE DE REUSSIR, MAIS IL Y A URGENCE. REAGISSONS ENSEMBLE!E

Aujourd’hui, le rassemblement unitaire est en danger.

Pourtant, 1500 personnes au Mans, 3200 à Grenoble, 4000 à Montpellier c’est la confirmation d’une attente, l’espoir d’une réponse antilibérale de gauche. Les tribunes symbolisent la diversité d’expériences et de courants qui font la richesse de notre convergence. C’est la conscience collective de retrouver la force de la campagne contre le TCE et de pouvoir aller encore plus loin.

A la veille de 2007, on prétend réduire la démocratie au choix entre l’ultra libéralisme autoritaire de Sarkozy et un social-libéralisme teinté d’autoritarisme de Royal, à présent désignée comme candidate du Parti socialiste… Avec Le Pen qui revient dans les premiers rangs. Plus que jamais une voie réellement de gauche doit être ouverte. Celle d’une rupture franche, sociale et démocratique, avec le libéralisme, et les diverses formes d’alliances gouvernementales avec un Parti socialiste de plus en plus social-libéral.

Avec le texte adopté le 10 septembre et le programme qu’ils élaborent, même s’il demeure des ambiguïtés avec le Parti communiste autour de la volonté de « rassembler toute la gauche », les collectifs ont posé les bases d’un rassemblement durable, apte à changer la donne à gauche. Nous avons réussi les 2 premières étapes. Allons-nous gâcher cela maintenant ? Alors que nous combattons la logique des institutions, le présidentialisme et la personnalisation outrancière de la vie politique, dont nous voyons tous les effets pervers, pouvons-nous échouer sur cette question ?

Dans ce moment décisif, il faut dire clairement les choses.

Tout d’abord, en ce qui concerne notre propre organisation, nous, minoritaires au sein de la LCR, contestons la politique de sa direction qui se refuse à prendre acte des avancées positives réalisées par les collectifs. Plutôt que de travailler à lever les obstacles à des candidatures unitaires, la direction de la LCR pour justifier la candidature Besancenot en ajoute de nouveaux, comme en témoigne la dernière interview dans le Monde. Cette politique mène à une impasse.

Le retrait de José Bové, même s’il s’appuie sur des critiques justifiées à l’encontre du PCF et de la LCR, ajoute à la confusion ambiante et à la démoralisation qui menace. José Bové doit rester dans le rassemblement, en être un porte parole et un candidat aux côtés d’autres. La direction du Parti communiste prétend aujourd’hui imposer la candidature de Marie George Buffet. Cela mènerait droit à l’échec. Il n’est pas question pour nous de contester le rôle des partis politiques. Depuis des mois, nous avons expliqué que les qualités de Marie George Buffet n’étaient pas en question, mais qu’il n’est pas possible de donner l’image d’un rassemblement se faisant autour du Parti communiste. Il faut que le Parti communiste ait toute la place qui lui revient dans le rassemblement, il faut que Marie George Buffet soit une porte parole et une candidate aux côtés d’autres. Vouloir passer outre à l’évidence du nécessaire respect de la diversité, piétiner le nécessaire consensus dans la désignation du candidat, c’est condamner à mort le rassemblement.

Il est encore temps d’empêcher l’éclatement.

Nous devons, ensemble, trouver une solution qui garantisse l’unité du rassemblement, la place de chaque force en son sein, les capacités d’ouverture à d’autres qui voudront ultérieurement le rejoindre. Il faut jouer collectif !

Le nom qui figurera sur le bulletin de vote doit être un trait d’union entre les diverses sensibilités du rassemblement, entre les principales figures du mouvement que sont Marie George Buffet et José Bové. Comme en témoignent les premiers procès verbaux remontant des collectifs, des possibilités d’accord sur un nom existent, notamment celui de Clémentine Autain ou de Yves Salesse.

Nous ne devons avoir de cesse d’élargir notre rassemblement pour que personne ne manque sur la photo, à commencer par Olivier Besancenot. Il faut aussi s’adresser aux militants socialistes et à Jean-Luc Mélenchon. Et ce avec la volonté de redessiner l’arc de forces qui a permis la victoire du 29 mai, en s’appuyant sur l’ambition, la stratégie et le programme qui ont été élaborés collectivement ces derniers mois.

Nous en appelons à José Bové pour qu’il rejoigne le collectif des porte parole. Nous en appelons à Marie George Buffet et à tous les militants communistes, afin qu’ils agissent pour donner son essor à notre campagne.

Nous appelons les collectifs, dans leur diversité, à être acteurs, dès maintenant, pour que les 9 et 10 décembre soit notre 3ème marche franchie, et que nous démarrions la campagne de cette gauche antilibérale à laquelle nous aspirons tous. Celle-ci, pour la première fois, peut se concrétiser, alors que la nécessité d’un rassemblement antilibéral est déjà démontrée. L’enjeu est décisif.

Nous pouvons, nous devons réussir.



Déclaration des courants minoritaires de la LCR (plates-formes 3 et 4) parties prenantes des collectifs unitaires




DISCUTER DES CANDIDATURES
EXPRESSION DES CHOIX ET DES CONSIDERANTS
Préparation de la réunion nationale des 9-10 décembre


Ce texte prolonge et complète le texte « Méthode de discussion de la candidature commune à l’élection présidentielle par les collectifs locaux » auquel il faut se reporter pour avoir l’ensemble des éléments de réflexions.
Il vise à fournir des éléments pour organiser la discussion des collectifs lors de leur réunion décisionnelle en vue de deux objectifs : exprimer les choix du collectif sur les candidatures et les considérants qui y ont conduit, désigner les délégués du collectif à la réunion nationale des 9 et 10 décembre.

PROPOSITIONS POUR EXPRIMER LES CHOIX

Le texte adopté par les collectifs le 10 septembre (voir annexe ci-après) insiste sur la construction de la candidature commune par la conviction et la recherche du consensus. Il met en garde contre toute logique de « concurrence » dans laquelle le choc des « supporters » risquerait d’avoir des effets dommageables.

La « méthode de discussion de la candidature commune » précise : « Tout préalable pour quiconque ou contre quiconque est à rejeter car il signifierait évidemment une exclusion de fait, or nous cherchons à rassembler toute la gauche antilibérale ce qui suppose de ne pas commencer par en exclure une partie. L’éviction a priori condamnerait notre démarche ; tout doit partir de la conviction. L’idée est de chercher ensemble la meilleure solution. Il s’agit donc d’une réflexion à aborder de façon résolument positive »

Il faut donc aborder la discussion dans cet état d’esprit en essayant de dégager quel « profil » de candidat-e semble le mieux à même de répondre aux « critères » et de donner l’image la plus rassembleuse de notre démarche. Il ne s’agit pas d’une logique d’élimination de quiconque puisque notre rassemblement aura besoin de toutes et tous pour réussir. Il s’agit de dégager le choix le plus partagé par chaque collectif.

Rappelons-nous que notre candidat, c’est d’abord le programme ; c’est autour de nos propositions que nous voulons rassembler. Notre candidat c’est ensuite l’unité incarnée par un collectif de campagne pluraliste et une conduite non présidentialiste de la campagne. Notre candidat, c’est enfin le nom sur le bulletin de vote. Bien sûr, dans le cadre des institutions de la 5° République, le nom choisi représentera une symbolique particulière. Mais il faut se garder de dramatiser ce choix si nous pensons vraiment ce qui précède.

1 - Si la discussion conduit à un choix consensuel, il faut restituer ce choix dans la fiche de synthèse ainsi que les arguments échangés et les considérants retenus pour y aboutir. Cette dimension « qualitative » est importante pour pouvoir, au niveau du collectif national, bien mesurer et synthétiser la discussion menée dans chaque collectif.
2 - Au cas où un consensus ne se dégagerait pas par la discussion, il est tout aussi important, pour la réflexion et la synthèse que doit faire le collectif national, de restituer dans la fiche de synthèse les arguments et considérants échangés qui ont conduit à des points de vue différents

Dans ce deuxième cas, s’agissant de la mesure « quantitative » des points de vues en présence, le collectif national ne s’est pas mis d’accord sur une proposition commune de méthode.

Deux options ont été débattues sans que nous nous mettions d’accord sur une seule d’entre elle. Nous vous restituons en vous laissant donc liberté de choix en fonction de votre propre appréciation :

Première option :
La discussion au sein des collectifs doit chercher à dégager le choix le plus partagé en son sein ; celui ou celle qui correspond le mieux aux yeux des membres du collectif aux critères de choix proposés.

La « méthode de discussion de la candidature commune » indique que, « là où ne se dégagera pas clairement un choix commun, il sera sans doute nécessaire de mesurer, de façon loyale et incontestable, l’importance respective des opinions défendues au sein du collectif ». La façon la plus « loyale et incontestable » est sans doute la plus simple et la plus transparente, c’est-à-dire de procéder à un vote portant sur les différentes propositions défendues au sein du collectif local. Loyauté, transparence, respect des opinions de chacun sont des éléments de construction du consensus. Un classement par « préférence », par contre, ouvre la voie à des interprétations différentes et contestables du même résultat. Il est en outre, lu à l’envers, un classement par rejet qui peut permettre un choix par élimination, ce qui est contraire aux principes proposés pour construire notre choix commun.

Deuxième option :
La discussion au sein des collectifs doit chercher à dégager le choix le plus partagé en son sein ; celui ou celle qui représente aux yeux des membres du collectif le « point d’équilibre » susceptible de rassembler le plus largement. Chacun( e) d’entre nous doit continuellement se demander qui sont choix peut permettre de faire venir, pour qui éventuellement il serait incompatible ; qui au final pourra se retrouver dans le choix définitif.

Proposition de procéder en trois temps. Le premier vise à recenser le choix préférentiel des membres du collectif (le résultat est équivalent à la première option).

Le second temps vise à prolonger la réflexion en demandant aux membres des collectifs de répondre à la question : « Si votre premier choix exprimé ne faisait pas consensus, quelle serait la deuxième personnalité qui vous préfèreriez ? ».

Le troisième temps répond à la question : « Si vos deux premiers choix ne faisaient pas consensus, quelle serait votre troisième préférence ? ».

Cette méthode permet de dégager clairement les ordres de préférences du collectif, tout en amenant tout le monde à s’exprimer sur les autres candidatures que son seul « préféré ». Cela permet aussi de construire une synthèse nationale plus fine des opinions au sein des collectifs ce qui peut aider à construire le double consensus (collectifs et organisations) au niveau national.

Au niveau national, il n’y aura pas d’addition « quantitative » des choix exprimés. L’exercice serait sans signification puisque tout le monde ne procèdera pas par vote et de plus aucun « corps électoral » incontestable ne peut être stabilisé. Nous ne sommes donc pas dans un système de « primaires ». Ce qui est important c’est l’expression des choix, des arguments, des considérants, pour mesurer les opinions.

Sur la base des fiches renvoyées, un groupe de travail du collectif national procèdera à une synthèse qui sera envoyée aux collectifs début décembre (avant la réunion des 9-10) et qui servira de base au rapport introductif à la réunion des 9-10)

REMARQUES COMPLEMENTAIRES

- Qui s’exprime dans les collectifs : il faut une participation large et représentative de celles et ceux qui sont impliqués dans la démarche unitaire. La « méthode de discussion » indique à ce propos : « Comme les collectifs l’ont fait pour la stratégie ou le programme, la question des candidatures doit avoir lieu lors de réunions véritablement populaires et unitaires... Ce débat doit donc déborder du cercle militant. »

- Alors que l’intérêt pour notre démarche grandit, et avec lui la volonté citoyenne d’en être partie prenante l’heure ne peut pas être de fermer les portes des collectifs. Naturellement, la participation aux décisions de notre rassemblement doit avoir valeur d’engagement en faveur de ceux-ci : il serait choquant de voir des personnes ne se déplacer que pour émettre un choix et disparaître aussitôt comme on pourrait le voir dans un parti de « supporters ». Il est évidemment préférable que ceux qui participent aux choix aient eu l’occasion de participer à la discussion sur les candidatures.

- Comment les délégués sont désignés : ils doivent refléter de manière juste les opinions existantes et pas seulement un seul point de vue. Le nombre de délégués peut varier de 1 à 3 en fonction de l’importance du collectif

- Participent également à la réunion des 9 et 10 décembre les représentants des organisations, sensibilités et personnalités membres du collectif national.



Coordination nationale




L'HEURE DU CHOIX


La désignation des candidats à la présidentielle entre dans sa dernière phase. Le Parti socialiste a choisi Ségolène Royal pour incarner un projet de novation sociale-libérale ;

la droite se prépare, avec Sarkozy, à porter les couleurs de la rupture libérale-autoritaire. Les militants communistes, de leur côté, ont décidé de proposer dans les collectifs antilibéraux la candidature de Marie-George Buffet.

Or, dans l'espace alternatif, de fortes objections sont émises à cette «offre politique ». Nous risquons ainsi l'impasse d'une opposition frontale entre une candidature communiste soutenue pour l'essentiel par les militants du parti et des candidatures soutenues par les autres forces qui constituent le mouvement antilibéral. Quelle que soit l'issue de cet affrontement, il y aurait à l'arrivée un vainqueur et un vaincu. Il est urgent d'éviter cette situation qui bloquerait toutedynamique de convergence, seule capable d'ouvrir une alternative au bipartisme.

Il faut désormais faire émerger une candidature recevable par le plus grand nombre de sensibilités et qui exprime aussi les attentes et les valeurs des communistes. Pour être entendue, la gauche d'alternative doit être rassemblée. Elle devra également proposer une novation visible, ambitieuse, porteuse d'une vision ouverte de la société et de son devenir.

Tels sont les défis que nous devons impérativement relever. C'est la responsabilité de notre parti d'y contribuer ; l'avenir du Parti communiste et la réussite du rassemblement antilibéral sont indissociablement liés.



Appel signé par 200 militants communistes (au 26 novembre)




DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Les 9 et 10 décembre prochains, une très importante réunion nationale des collectifs unitaires pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes pour 2007 va se tenir. Elle aura pour tâche d’achever de construire un accord sur les objectifs, le programme et la candidature à la présidentielle. A l’approche de cette réunion, qui sera riche de l’apport de centaines voire milliers de délégué-es venu-es de toute la France, le débat sur la candidature à la présidentielle connaît une tension préoccupante. Dans cette situation, le Parti communiste entend appeler chacune et chacun à mesurer l’importance cruciale pour notre peuple de l’enjeu de la réussite du rassemblement que nous construisons toutes et tous ensemble, et à assumer ses responsabilités.

Notre entreprise collective – rassembler toutes celles et tous ceux, toutes les forces qui se sont engagés pour la victoire du « non » au référendum européen, et au delà toutes celles et tous ceux qui veulent enfin rompre dans notre pays avec les politique libérales – répond à une nécessité vitale pour notre peuple. Elle seule peut ouvrir l’espoir pour des millions d’ouvriers, d’employés, de précaires, de privés d’emploi, de jeunes qui souffrent et ont un besoin impérieux de changement concret immédiat, pour les femmes confrontées aux discrimination et aux violences, pour les étrangers vivant dans notre pays dans des conditions inhumaines, pour notre peuple qui se sent toujours davantage privé de parole et de possibilité de se faire entendre. Il y a urgence sociale. Il y a urgence politique. C’est pour cette raison que nous avons décidé ensemble de dépasser les clivages et les différences pour construire une solution politique crédible dont notre peuple puisse se saisir dès 2007 afin de bousculer la donne politique à gauche et ouvrir une alternative antilibérale.

Nous savons toutes et tous, depuis le début, que cette entreprise est difficile et exigeante. A chaque étape, des oiseaux de mauvais augures nous ont annoncé notre échec : les différences entre nous seraient trop grandes, notre rassemblement se briserait. Il n’en a rien été. La dynamique politique que nous avons collectivement contribué à créer a permis d’avancer. Sur toutes les questions, jusqu’à présent, même celles qui paraissaient les plus difficiles, nous avons réussi à dépasser les obstacles et à construire collectivement des choix communs. Et cette dynamique grandit. Des collectifs se créent par centaines dans tout le pays. Les meetings sont de plus en plus nombreux, enthousiastes, déterminés. L’espoir est en train de se construire.

Il nous reste à dépasser une difficulté qui n’est pas des moindres : celle de la candidature commune à la présidentielle. Nous connaissons depuis le départ la nature de cette difficulté : nous sommes divers, et le piège du présidentialisme nous oblige à ne choisir qu’un seul nom. C’est pourquoi nous nous sommes donnés des règles pour permettre là aussi de construire collectivement un choix commun. Or, depuis peu, des voix s’élèvent pour s’affranchir de ces règles et sommer le Parti communiste de retirer sa proposition. Toutes les autres candidatures pourraient être examinées, argumentées, évaluées. Mais celle de Marie-George Buffet devrait tout simplement être exclue d’office. Un appel intitulé : « La gauche antilibérale doit se ressaisir ! » a même été signé dans ce sens par des membres du Collectif national d’initiative, parmi lesquels d’autres candidats – Clémentine Autain, Yves Salesse – et les délégations de plusieurs composantes de ce rassemblement.

Cet appel dramatise de façon outrancière les conditions de cette discussion. Il affirme que « la dynamique unitaire est aujourd’hui menacée » et cite la LCR, José Bové et le Parti communiste.

Or, quels sont les faits ?

- La LCR présente la candidature d’Olivier Besancenot en concurrence avec celle de la gauche antilibérale. Elle le fait parce qu’elle est en désaccord radical avec les objectifs et la stratégie que les collectifs unitaires ont décidé ensemble, par un consensus quasi unanime, le 10 septembre dernier;

- José Bové s’est retiré du rassemblement pour la présidentielle au motif que O. Besancenot était candidat, et que le Parti communiste maintenait sa proposition, pourtant soumise à discussion sans préalable ;

- le Parti communiste, dont les militantes et militants contribuent activement, depuis son origine, au développement du processus unitaire, met en débat la candidature de Marie-George Buffet dans le cadre de ce processus et dans le strict respect des règles de discussion qu’il s’est données.

Pourtant, cet appel les met sur le même plan. Ils porteraient de la même façon la responsabilité de la division des forces du 29 mai 2005 ! Ce texte propose en conséquence à José Bové et à Olivier Besancenot de rejoindre le rassemblement, en estimant que les divergences avec la LCR peuvent aujourd’hui être dépassées, et appelle le PCF à retirer la candidature de Marie-George Buffet.

Aussitôt adopté, cet appel, qui n’a été ni discuté ni même annoncé au Collectif national, a été largement mis en circulation et publié sur la page d’accueil d’un site Internet associé à celui des collectifs locaux. Cette façon de faire, qui ne donne pas une image bien reluisante de la politique, est préoccupante. Elle pose en tout cas deux très sérieux problèmes.

Le premier est de méthode. Nous avons décidé ensemble de construire un rassemblement citoyen où toutes les femmes et tous les hommes qui le veulent puissent participer aux débats et aux décisions. Nous avons élaboré la façon de discuter et de décider ensemble, avec notre diversité, en en faisant une richesse et une force. Certes, discuter et décider à plusieurs milliers de voix est une entreprise inédite, difficile. Nous inventons une forme nouvelle de la démocratie, assurés de la conviction que la seule façon de réussir est de faire confiance en celles et ceux qui voudront s’engager dans cette démarche.

C’est pourquoi les communistes font tous leurs efforts, depuis des mois, pour que le plus grand nombre possible de femmes et d’hommes rejoignent ou créent des collectifs, y mènent le débat, participent aux décisions. Elles, ils le font autour deux, dans les milieux populaires et auprès des salariés des entreprises parmi lesquels elles et ils sont ancrés, et naturellement en mettant en mouvement dans ce sens le plus grand nombre possible d’adhérent-e-s du Parti communiste. Et cela serait, comme l’a prétendu J. Bové de façon très regrettable, une volonté de peser abusivement sur le débat ? Mais c’est évidemment l’inverse. Tout le monde devrait se féliciter de ce que les communistes font cet effort, et avec succès. Tout le monde devrait en faire autant pour que notre rassemblement soit riche de dizaine de milliers d’hommes et de femmes de toutes les sensibilités de gauche : socialistes, républicaines, écologistes, d’extrême gauche, altermondialistes, etc. Il est dommage, très dommage que ce ne soit pas encore le cas.

Le second problème très préoccupant posé par cet appel est de fond. Car la question de la candidature n’est pas d’ordre personnel : elle est uniquement politique. Face à une droite et une extrême droite qu’il faut battre à tout prix en 2007, va-t-on laisser s’installer un centre gauche qui ne remettrait pas en cause les politiques libérales et qui n’aurait rien à craindre d’être flanqué d’une extrême gauche uniquement protestataire ? Ou va-t-on travailler réellement, dans la campagne électorale qui va s’engager, à ouvrir une autre voie à gauche, à construire l’espoir d’une victoire permettant de changer la vie ?

Il n’est pas vrai, comme le prétend l’appel, que la candidature de Ségolène Royal aurait fait disparaître par enchantement les désaccords avec la direction de la LCR. Il est préoccupant que cet appel n’appelle à nous rejoindre que J. Bové et O. Besancenot, ignorant de fait que notre rassemblement, s’il veut assumer sa vocation majoritaire, doit s’adresser aussi aux hommes et aux femmes qui, à gauche, notamment parmi les socialistes et les républicains du « non », ne nous ont pas encore rejoint.

La LCR ne cesse d’expliquer qu’elle ne partage pas l’objectif adopté le 10 septembre par les collectifs locaux qui a fixé cette ambition majoritaire à la gauche antilibérale. Mais le choix de la candidature socialiste ne change rien sur ce point, bien au contraire. Il rend plus indispensable que jamais de proposer à notre peuple de se saisir des élections de 2007 pour changer la donne à gauche en choisissant majoritairement, comme il l’a fait le 29 mai, une orientation politique antilibérale. C’est la raison pour laquelle Marie-George a lancé il y a quelques jours un appel solennel aux électrices et électeurs de toutes les sensibilités de gauche qui veulent que la gauche ne renonce pas à être la gauche, qu’elle soit porteuse de toutes les luttes pour la justice, la liberté, la paix, un autre mode de développement, pour notre peuple, nous devons nous adresser sans exclusive à toute la gauche, sur la base des propositions que nous avons élaborées ensemble.

C’est à toutes celles, tous ceux-là que la gauche antilibérale doit s’élargir. C’est aussi ce projet, cette ambition pour le rassemblement en construction que porte la candidature de Marie-George Buffet. Et c’est pourquoi, naturellement, les communistes continueront à en discuter sereinement dans tous les collectifs, et à la réunion nationale des 9 et 10 décembre.

Une grande force populaire peut se lever à l’appel de notre rassemblement lors des élections de 2007. Ne freinons pas la dynamique qui est en train de grandir par des tensions et des exclusives qui ne peuvent que nous tirer vers le bas. Nous dépasserons toutes les difficultés si nous faisons confiance à l’intelligence et au sens des responsabilités de notre peuple. Le Parti communiste appelle toutes les forces, toutes celles et tous ceux qui sont engagés dans cette construction à ne pas se laisser détourner de la discussion loyale, transparente, dans le respect de chacune et de chacun qu’ils mènent dans les collectifs locaux. Rejetons les exclusives et les pressions. Que personne ne se laisse dicter son choix : faisons en sorte que la réunion des 9 et 10 décembre soit un grand moment de confiance où le choix de la démocratie sera porté jusqu’au bout. Alors, la gauche antilibérale se construira dans son unité préservée. Et nous réussirons.



PCF




APPEL POUR LE RETOUR ET LA DÉSIGNATION DE JOSÉ BOVÉ

Nous soutenons pleinement - l'Appel pour un sursaut unitaire - dans la crise grave que traverse actuellement l'union antilibérale, mais nous souhaitons ajouter les points suivants.

Cette crise était d'après nous prévisible. La volonté de procéder à un vote réservé aux membres des Collectifs locaux n'exacerbe pas seulement nos différences et nos réflexes partisans, il nous fait croire à tort que les collectifs seraient fidèlement représentatifs des composantes de la gauche antilibérale. Nous savons pourtant que les proportions ne sont pas du tout les mêmes chez les militants et chez les électeurs (l'exemple PCF/LCR est flagrant). Trancher par le nombre au sein des collectifs, c'est ignorer totalement la réalité électorale et le poids politique de chacune des composantes qui font notre richesse.

José Bové s'est proposé comme candidat parce que nous n'avons pas cessé de le lui demander, suite à la campagne référendaire. Nous comprenons sa déception actuelle à l'égard de tout ce qui s'est passé depuis, causé par le retour aux stratégies personnelles et partisanes.

José exprime ce que nous ressentons tous, au fond de nous : l'échec du consensus et la nécessité de repenser l'union.

En prenant de la distance, José vient de nous prouver, une fois de plus, son indépendance, son franc-parler et son refus des pratiques de basses politiques. Il a toujours eu pour habitude d'aller jusqu'au bout pour nos idées, sans tergiverser, et c'est tout à son honneur. Il nous rappelle son honnêteté, bien qu'il soit le seul à ne pas avoir un casier judiciaire vierge.

Soyons sincères et lucides :

1) José Bové est le seul candidat vraiment indépendant des partis (et vierge de toute collaboration passée au sein du gouvernement libéral de Jospin ou d'une grande municipalité PS) aux yeux de l'électorat populaire.

2) José Bové est également le seul candidat à nous donner les moyens de réaliser un séisme électoral (car nous sommes encore dans la "médiacratie" de la Cinquième République).

Sur ces deux points, l'aventure ne serait plus du tout la même sans lui et beaucoup de militants des Collectifs locaux ne la poursuivraient pas (et l'ont déjà annoncé). Ceci, tant pour la prégnance d'un parti désormais en position de force (les quatre autres candidats principaux en sont membres ou très proches), que pour le sentiment d'avoir grandement limité notre "puissance de feu" médiatique (lutter contre le "vote utile" nécessite de faire rayonner notre capacité à être au second tour). Le non-retour de Bové signifierait la démission d'une grande partie de nos forces et plus encore la chute de notre audience.

Bové est le plus indépendant et le plus médiatique. Tout le monde le sait. Son programme est le nôtre, et il l'a toujours été. Beaucoup d'artistes sont sur le point de soutenir sa campagne. De nombreux abstentionnistes envisagent de revenir aux urnes. Alors, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Pourquoi risquer d'échouer quand on est si près de réussir ? Y aurait-il d'autres intérêts en jeu qui justifient que l'on se détourne de l'évidence ?

D'autres points ont également été oubliés (ou occultés) jusqu'ici :

José est le seul candidat antilibéral à être clairement antiproductiviste , c'est-à-dire cohérent dans la lutte contre le système (c'est aussi pour cela qu'il est le candidat à abattre plus que tout autre) ; combats sociaux et écologiques, locaux et globaux vont de pair pour lui (nous permettant logiquement le rassemblement le plus ample en direction des écologistes contrairement aux autres candidats antilibéraux). Autrement dit (et contrairement à ce qui a parfois été avancé sans le moindre argument) : José Bové est le seul à pouvoir faire la synthèse des luttes sociales et écologiques, tout en donnant une dimension internationale à sa candidature.

José est le seul candidat à pouvoir reprendre à Le Pen une partie de l'électorat populaire désabusé par la politique politicienne ; non seulement parce qu'il est le seul à ne pas être membre ou proche d'un parti, mais aussi, tout simplement, par son élocution qui n'est pas dépourvue de quelques imperfections ici et là (loin du registre des énarques), ce qui ne fait qu'ajouter à sa verve, à sa parole populaire (qui, par ailleurs, est très bien argumentée et profondément émouvante : c'est un remarquable orateur).

José est le seul candidat à pouvoir faire pencher la majorité de la LCR et à faire revenir Olivier Besancenot , non seulement grâce à ses affinités avec lui, mais surtout parce qu'aux yeux des militants de la LCR, il est le seul candidat à ne pas être membre ni proche du PCF (et a s'être opposé ouvertement à l'omniprésence de ce parti tout en reconnaissant son apport). José est aussi le candidat le plus ferme quant au refus d'une collaboration future de l'union antilibérale avec le PS.

Il est le seul qui puisse nous faire gagner si nous "arrêtons nos conneries" :

Alors, allons-nous continuer nos tripatouillages et nos jolies phrases bien huilées ? Notre petit PMU interne ? Notre concours de virgules ? Notre lutte des "places" ? Notre bataille des courants ? Ou bien allons-nous revenir à l'intérêt général et choisir une fois pour toutes celui qu'on sait bien être le meilleur pour s'adresser au peuple dans sa diversité , pour porter la voix des sans parole, et pour remettre les partis à leur place au sein de l'union ? Comme aux Pays-Bas, faisons l'union pour devancer les socio-libéraux au premier tour (grande percée électorale des anticapitalistes avec 16,6% des voix).

Rappelons-nous pourquoi nous avons sollicité José Bové pour nous représenter et préparons ensemble le séisme antilibéral du 22 avril 2007.



voir http://calle-luna.org/article.php3?id_article=229

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