TRIBUNES LIBRES
     
 
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Jeunes 31 mai 2006

JEUNES ET ALTERNATIFS



Après la mobilisation de grande ampleur de la jeunesse contre le CPË et la société de précarité, les Alternatifs avaient souhaité organiser une rencontre ouverte à de jeunes adhérent-e-s et sympathisant-e-s de diverses régions. L’enjeu était double : favoriser un échange sur la mobilisation et ses suites, et contribuer à la mise en réseau de jeunes Alternatifs. Le choix de la date n’était pas simple, eu égard à la période de préparation du Baccalauréat et des examens universitaires, mais le temps pressait.

Une vingtaine de jeunes adhérent-e-s et sympathisant-e-s se sont retrouvés le samedi 20 mai à Paris, les départements de Päris, Seine-Saint-Denis, Seine-Maritime, du Tann, du Gard et du Nord étaient représentés, des adhérent-e-s et sympathisant-e-s de Savoie, de Gironde, du Maine-et-Loire, d’Ardèche, du Rhône, du Finistère, ont fait part de leur intérêt mais n’ont pu se rendre à Paris.

Après un repas résolument bio en commun, qui permit de faire connaissance, un premier échange a porté sur le bilan du mouvement anti-CPE, la lutte contre la précarisation etd es propositions alternatives. Le premier élement majeur est une déception eu égard aux résultats obtenus, le CPE a été cassé, pas la Loi sur l’ « égalité des chances ». On retrouve un débat qui traverse de nombreux syndicats et organisations politiques : les plus chevronnés perçoivent l’abandon du CPE comme un vrai « bol d’air » après des années de défaites sur le terrain social, les plus jeunes, les plus investis dans la lutte, parfois leur première lutte, comme un petit pas en avant qui laisse en place l’essentiel des dispositifs de la société de précarité. Le débat a également porté sur les phénomènes de violence en périphérie du mouvement, mais au cœur de la société. Les phénomènes de politisation de secteurs importants d’une génération ont été constatés, l’engagement à plus long terme reste en deça.

La seconde discussion a porté sur le projet CEDESA et la situation des étrangers. Après une présentation par Jean-François, l’échange a porté sur la place de la précarisation des étrangers dans une précarisation sociale et économique élément central de al stratégie capitaliste. Au-delà d’une analyse politique globale, plusieurs intervenant-e-s ont évoqué des cas concrets, rafles de masse dans des quartiers populaires, luttes pour le maintien en France de familles et d’élèves.. un échange a également porté sur une stratégie globale, partant de la priorité du développement autocentré des pays d’émigration, notamment en Afrique, en rupture avec les règles de la globalisation du libre marché. La question d’un énorme effort, ici, d’éducation popilaire contre les racismes et sur la question des rapports Nord-Sud a été posée.

Et la suite ?

Outre des questions très concrète comme celle d’une liste d’échanges efficace, comme sur la nécessité de ne pas laisser isolés certains jeunes adhérentes dans un milieu militant qui, dans biens des endroits, reste dominé par les générations des années 70, deux échéances se sont dégagées : une présence à l’université d’été du Gers, ateliers sur la place (de choix) des jeunes dans les processus de précarisation, sur les phénomènes de sur-précarisation et d ‘exploitations multiples des femmes. Une nouvelle rencontre à l’automne pour consolider le travail engagé.

TIBURCE CABOCHON


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