Les Alternatifs
Accueil du site > Actualités > Contribution des Alternatifs pour l’assemblée de la FASE des 5 et 6 juin (...)

Résolution adoptée à la coordination générale du 29-30 mai 2010

Contribution des Alternatifs pour l’assemblée de la FASE des 5 et 6 juin 2010

En 2008, les Alternatifs ont porté une démarche de convergence de forces et militant-e-s de diverses origines mais pouvant se réclamer d’une gauche alternative et écologiste. Cette démarche s’adressait notamment à la CNCU et à l’ACU. Les courants écologistes de gauche (Ecologie Solidaire, Alterekolo, MAI, Utopia) se sont peu on ne se sont pas investis collectivement. Cette démarche avait vocation à aboutir à une nouvelle organisation, un parti mouvement commun, après vérification des convergences en termes de projet, stratégie, mode d’organisation.


Les Alternatifs ont constaté, en le regrettant, que cette démarche ne faisait pas consensus, ils n’y renoncent pas pour autant, et proposent aux militant-e-s et forces participant comme eux au processus de la FASE les orientations qui suivent.

Ces orientations prennent en compte une situation ou les interrogations et prises de distance se concrétisent au sein de partis comme le NPA et le PCF. Ces interrogations se conjuguent avec une aspiration à l’unité de la gauche de transformation sociale et écologique.

Dans cette période, trois démarches doivent se compléter :

  • la construction d’un front politico-social : une très large alliance de toute la gauche sociale et politique comme lors de la bataille contre le CPE, perspective que nous défendons pour les retraites ;
  • une alliance de la gauche antilibérale et anticapitaliste, regroupant Front de Gauche, NPA, gauche alternative, écologistes radicaux…
  • un projet et une nouvelle force politique de gauche alternative, sous la forme d’un parti-mouvement pour la transformation sociale et écologique.

LA FASE DOIT ADOPTER UN FONCTIONNEMENT DEMOCRATIQUE

Convergence de militant-e-s et de forces diverses, la FASE doit assumer cette complexité. Elle ne peut se vouloir le seul creuset de l’alternative alors qu’elle se refuse d’être "une organisation de plus" , bien qu’agissant souvent comme si elle en était une. Souvent la FASE apparait comme un réseau peu structuré mais très centralisé.

Il est nécessaire que les personnes engagées dans le processus aient réellement le pouvoir de décider. Ceci passe, du point de vue des Alternatifs, par le primat de l’organisation en collectifs locaux, a même de décider sur la base du principe une personne/une voix. La représentativité des collectifs doit reposer sur la base de cotisations individuelles. C’est un moyen décisif pour favoriser l’engagement de toutes et tous, et la meilleure façon de délimiter (ce qui ne veut pas dire clore) le périmètre militant de la FASE. C’est enfin un élément démocratique essentiel. Une attention constante doit être apportée à un fonctionnement permettant la participation entière de militant-e-s associatifs syndicaux, sur un réel pied d’égalité avec les militant-e-s de partis politiques.

La place des courants et organisations participant au processus doit être assurée, par la présence (en nombre limité) de représentante-s de ces forces dans les instances de la FASE, mais dans des conditions ne remettant pas en cause le principe une personne/une voix et la souveraineté des collectifs de base.

LA FASE ET LES FORCES ET COURANTS POLITIQUES

Là encore il faut assumer la complexité, la diversité et la novation. Les collectifs de la CNCU ont de fait prolongé leur activité au sein de la FASE, le courant communiste unitaire ne s’était pas constitué comme organisation politique au plein sens du terme, mais comme sensibilité organisée La situation des Alternatifs est différente : une organisation pré existante, modeste mais structurée, porteuse d’un identité construite.

La volonté des Alternatifs de conserver une libre expression y compris dans les relations avec les autres forces politiques a été source de tensions, nous assumons cette démarche. Elle serait remise en cause en cas de dépassement des Alternatifs au sein d ’une force politique nouvelle de gauche alternative, au terme d’un processus explicite de constitution d ’une telle force. Les Alternatifs considèrent qu’au cours de ce processus de constitution des partenariats à géométrie variable peuvent être construits entre la FASE et diverses composantes. Ni la FASE ni ses composantes ne se considèrent comme le parti-guide. mais toutes comme des partenaires en interaction.

Nous souhaitons qu’un espace de gauche alternative s’affirme par ses actes et débouche à terme sur une nouvelle force politique alternative, anticapitaliste, de transformation sociale, féministe et écologiste. Assumer la diversité d’un tel espace est une richesse, pas une faiblesse.

La question principale est celle des initiatives à prendre pour le faire vivre. Ces initiatives doivent reposer en interne sur un effort d’élaboration et d’organisation, et, en externe, contribuer à structurer une force de gauche alternative.

Le risque existe qu’au delà de l’apparence d’existence que donne la signature d’appels divers, l’espace politique de la FASE et des courants et organisations partie prenante du processus se trouve neutralisé et polarisé par des démarches concurrentes, notamment émanant d’Europe Ecologie et des forces du Front de Gauche.

POUR DES ASSISES DE LA GAUCHE ALTERNATIVE, FEMINISTE ET ECOLOGISTE

Dans le cadre de ces orientations, les Alternatifs proposent que soient organisées d’ici la fin de l’année 2010 des Assises pour une gauche alternative féministe et écologiste, dans les régions puis au niveau national. Ces rencontres auront vocation à avancer ensemble sur des questions telles que le projet, une plate forme de propositions alternatives, altermondialistes, féministes et écologistes. Pour nous, ces assises seront un moment permettant de définir ensemble les étapes et les rythmes pour aller vers un nouveau parti-mouvement de la gauche alternative, distinct des forces du Front de Gauche et du NPA et contribuant à l’unité de toute la gauche de gauche.

Les Alternatifs s’adressent en ce sens à la FASE et et aux forces et courants avec lesquels ils travaillent déjà ( ACU, unitaires du NPA, écologistes radicaux, FSQP…), mais aussi, plus largement ; à l’ensemble de la gauche alternative sociale, mouvements militantEs, syndicaux, associatifs, pour construire ensemble un outil politique d’émancipation.

(voté à l’unanimité par la coordination générale des Alternatifs)



SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 Hébergement infomaniak