Commission agriculture et alimentation
Document d’information Octobre 2010
Introduction : la production en bio soumise à une trop forte aspiration ? Les phases précédentes du développement de la bio, jusqu’aux années 1980, se situaient à une époque de faible remise en cause du modèle productiviste et consumériste et constituait la principale forme de contestation du modèle dominant. Depuis, la bio est stimulée par la croissance de la demande et par le volontarisme public dans un contexte où émergent de nombreuses formes d’alternatives, réelles ou non : agriculture durable, circuits courts, santé par l’alimentation, commerce équitable … Comment entre ces tendances d’une part quantitativistes et marchandes du côté économie dominante, d’autre part très diverses du côté alternatif, la bio peut-elle rester contestataire et garder sa crédibilité en tant qu’alternative viable écologiquement, socialement et économiquement ?
La concurrence entre les forces à visée plus commerciale et celles à visée alternative s’amplifie suite à l’évolution rapide de la demande et du déficit de production en France. La modification de la réglementation européenne et la fixation par le Grenelle, dans ce contexte de déficit, d’objectifs quantitatifs de croissance, en surface, favorisent les stratégies commerciales.