Santé
Analyse de la loi.
Cette loi propose de réformer l’hôpital comme une entreprise soumise à la loi de l’étatisation par les Agence Régionale de Santé (ARS), la nouvelle « Gouvernance » et aux lois de la rentabilité , de la concurrence et de la privatisation par son mode de financement. La prévention y est déclinée de façon secondaire sans s’attaquer aux vrais problèmes : conditions de travail, pollution et environnement, pauvreté, logements souvent insalubres. Cette loi ne fera qu’accentuer les inégalité devant l’accès aux soins de qualité et de proximité que l’on constate dans notre bassin de vie où domine l’éloignement et où se développe la précarité, la pauvreté, la sous information.
La loi « Hôpital, Patients, Santé, et Territoire « (HPST) au Parlement
« La volonté politique qui préside à cette réforme peut être clairement énoncée : Je veux garantir pour l’avenir l’accès à des soins de qualité sur tout le territoire. Cette loi est une grande loi et non une réponse en trompe l’œil », déclare R Bachelot. Une lecture attentive de ce projet de loi (notamment dans les notes explicatives) dévoile l’envers du décor.
Mise en concordance avec le récent budget de la Sécu, qui planifie déficit et pénurie, cette future loi Bachelot est la traduction d’une visée contre réformatrice gouvernementale masquée sous les vocables de « modernisation », « d’accessibilités aux soins », « de place centrale du patient dans le système de soins » !!!!
Cette loi tourne autour de 4 axes
Abandonné les principes de la fondation de la Sécu que M. Kesler ancien v/p du MEDEF l’a théorisé. Le terme de droit à la santé est banni, la nouvelle idéologie règne : « culture du résultat en milieu hospitalier », intéressement financier du médecin hospitalier selon les résultats !!!
La clef de voûte du nouveau système est la création des ARS (agence régionale de santé), dont le directeur, chargé d’appliquer la politique de santé ainsi définie, est nommé en conseil des ministres. Il s’agit d’une étatisation, où le pouvoir absolu du directeur sera lié au bon vouloir des politiques et des lobby financiers.
Parmi la complexité de la loi, voyons les principales mesures
Ce projet de loi qui ne fait qu’entériner ce qui se passe déjà avec la T2A et dans ce qu’on appelle nouvelle gouvernance (la suppression de services hospitaliers dans de nombreuses régions, entraînant d’ailleurs de violentes et légitimes réactions) est une transformation fondamentale de notre système public de distribution de soins. A aucun moment la notion de système global de santé n’est évoquée ; au contraire la santé y est bien une marchandise, soumise aux règles de la concurrence, de la rentabilité, de la privatisation. Le résultat est déjà perceptible et ne fera qu’empirer : chaque usager, chaque citoyen en France n’aura pas la même chance, pas la même égalité devant les risques santé de la vie. Contrairement aux déclarations de N Sarkosy à Strasbourg il ne s’agit pas d’améliorer la gestion des hôpitaux ni de lutter contre les dysfonctionnement, cette loi détruit un service public fondamental à une société solidaire.
Nous demandons le rejet de la loi et non de vaines discussions autour d’amendements qui acceptent l’essentiel de la loi .Nous exigeons les moyens nécessaire à l’amélioration des hôpitaux, de la médecine de ville et le maintien des structures de proximité.
Comité de défense de l’hôpital d’Alès et de promotion de la santé, membre co- fondateur de la Coordination Nationale des Comités de défense des maternités et hôpitaux de proximité (association reconnue par l’état)